Après 17 ans en F1, Button garde la compétition comme moteur
Jenson Button dispute actuellement sa 17e saison complète en Formule 1, atteignant une longévité dont seuls Rubens Barrichello, Michael Schumacher et Graham Hill peuvent se targuer. Où est-ce que le Britannique puise sa motivation ?
Photo de: XPB Images
Ce week-end, à Spa-Francorchamps, Jenson Button participera à son 300e week-end de Grand Prix en tant que titulaire, même si ce ne sera que son 297e départ. Ses chances de succès seront réduites au volant d'une McLaren-Honda incapable de jouer la victoire. Pourquoi le Champion du monde 2009 persévère-t-il à l'âge de 36 ans ?
"Piloter une voiture vite ne m'enthousiasme pas", explique Button sans détour pour le site de McLaren. "Ce n'est pas pour ça que je fais la course ; ce n'est pas pour ça que je suis encore en Formule 1 après 17 ans. Ce sont les batailles roue contre roue, avec des étincelles, alors que l'on lutte pour une place. C'est ce que j'aime. C'est le plus important pour moi."
La vitesse en elle-même n'a jamais passionné Button. Lorsque l'Anglais a eu son premier kart à l'âge de sept ans, les tours de circuit ne lui suffisaient pas, et il lui a fallu commencer la compétition pour y trouver son plaisir.
"J'ai adoré ça dès ce moment-là", confie le pilote McLaren. "C'est peut-être étrange, mais je ne tire pas tant de plaisir que ça du fait de piloter la voiture et je ne trouve pas ça si physique. Je participe à des triathlons pour explorer mes limites physiques. Pour moi, la course n'est que ça, c'est la course. Je la fais parce que je veux battre tout le monde."
Franchir la ligne d'arrivée en premier
Par la suite, Jenson Button a connu de grands moments dans sa carrière. Certes, le potentiel d'exploits est limité avec une McLaren-Honda peu véloce, mais l'équipe britannique jouait la victoire il n'y a pas si longtemps. On se rappelle notamment l'incroyable succès du Britannique à Montréal en 2011, lorsqu'il est remonté de la dernière place à mi-course pour s'emparer de la victoire au dernier tour.
"On court pour gagner parce que le sentiment qu'on a quand on franchit la ligne d'arrivée en premier est exceptionnel", poursuit-il. "Surtout quand il a fallu beaucoup dépasser, comme au Canada. C'est vraiment spécial de savoir qu'on vient de battre les meilleurs pilotes du monde."
Battre son coéquipier, faire un beau dépassement
Même dans la situation actuelle, Button dispose d'une belle source de motivation en son double Champion du monde de coéquipier, Fernando Alonso, d'autant qu'il évolue dans un milieu de grille plutôt serré, propice à l'action.
"Nous voulons tous gagner, mais il n'est pas nécessaire de gagner pour avoir la satisfaction d'avoir battu un autre pilote", souligne Button. "De plus, il y a toujours son coéquipier à battre. Même quand on ne court pas à l'avant, faire un beau dépassement, un dépassement prévu plusieurs virages à l'avance, c'est toujours satisfaisant."
"Mais je ne considère rien comme acquis. Je me sais très privilégié de faire ce que je fais. Mais la raison pour laquelle je suis encore là, c'est beaucoup de travail acharné. Il n'y a pas de secret, ni de raccourci : si on veut être le meilleur, il faut tout donner en permanence."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires