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Ecclestone - C'était mieux quand Schumacher dominait

D'une certaine façon, la Formule 1 est un éternel recommencement. Depuis le début des années 2000, trois équipes ont connu une longue période de domination.

Michael Schumacher, vainqueur

Photo de: Shell Motorsport

A l'approche du premier virage : Rubens Barrichello prend la tête devant Michael Schumacher et Ralf Schumacher
Michael Schumacher passe sous le drapeau à damier
Sebastian Vettel, Red Bull Racing
Podium : le vainqueur Michael Schumacher
Sebastian Vettel, Red Bull Racing
Sebastian Vettel (Red Bull), champion du monde 2013
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB12 et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid en lutte pour une position
Départ : Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 Team W07 mène
Bernie Ecclestone
Le vainqueur Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 Team W07
Départ : Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 Team W07 mène

De 2000 à 2004, ce sont la Scuderia Ferrari et Michael Schumacher qui ont régné sans partage sur la catégorie reine du sport automobile. Les années 2010 à 2013 ont vu la suprématie de Red Bull Racing et Sebastian Vettel, alors que depuis 2014, c'est Mercedes qui est intouchable en haut de la hiérarchie, les pilotes Lewis Hamilton et Nico Rosberg se disputant le titre mondial chaque année.

Bernie Ecclestone, grand argentier de la Formule 1, dévoile toutefois un point de vue étonnant sur la domination des Flèches d'Argent, estimant que les années Ferrari et Red Bull étaient bien plus passionnantes.

"Vous savez ce que je ne comprends pas ?", demande Ecclestone. "Quand Michael [Schumacher] gagnait beaucoup de courses et de championnats du monde, et Red Bull aussi, on n'avait jamais l'impression que ces équipes dominaient la Formule 1."

"Je pense que le problème que nous avons maintenant, c'est que Mercedes a un tel niveau qu'ils se qualifient premier et deuxième et finissent la course premier et deuxième. Ce n'était pas ainsi avec Michael."

Dans une certaine mesure, les statistiques donnent raison à Ecclestone sur ce point. De 2000 à 2004, Ferrari a signé 23 doublés contre 12 pour Red Bull de 2010 à 2013 et 24 pour Mercedes depuis 2014.

En qualifications, Ferrari a monopolisé la première ligne à 15 reprises lors de ces cinq années contre 23 fois pour Red Bull en quatre ans et 29 fois pour Mercedes en un peu plus de deux saisons. Le ressenti était-il vraiment différent pour autant ?

Ecclestone estime par ailleurs que si Mercedes avait accepté de fournir ses unités de puissance à Red Bull en 2016, l'équipe au taureau aurait représenté une véritable menace pour le titre.

"En fait, c'est amusant, parce qu'il y a une équipe qui aurait bien pu rattraper [Mercedes]... comment s'appelle-t-elle ? Red Bull, ouais, et ils voulaient le même moteur que les autres", rappelle l'Anglais à l'humour typiquement britannique.

Des moteurs qui "détruisent la F1 à petit feu"

Bernie Ecclestone a toujours été très critique à l'encontre des unités de puissance hybrides et continue à exprimer le fond de sa pensée sans détour. Selon lui, les moteurs actuels creusent l'écart entre les écuries, bien que la hiérarchie semble s'être quelque peu resserrée cette saison en termes de performance des unités de puissance.

"Je crois qu'il faut trouver un moyen de faire quelque chose avec ce moteur parce que tant que nous avons cette unité de puissance, si quelqu'un rattrape Mercedes, je pense qu'ils dépenseront l'argent qu'il faut pour s'assurer que les gens restent distancés, parce que c'est ce qu'ils veulent faire, ils veulent gagner", déclare Ecclestone avant d'ajouter avec nostalgie : "Quand est-ce que la Formule 1 a été bonne ? C'était à l'époque de tous les moteurs Cosworth, plus ou moins la même puissance."

Selon le PDG de la FOM, l'arrivée de ces nouveaux moteurs a été mal gérée par Max Mosley, ancien président de la FIA.

"Tout d'abord, c'est Max qui a décidé que nous aurions de plus petits moteurs et davantage de motoristes", relate Ecclestone. "J'ai dit qu'il faudrait peut-être demander aux motoristes s'ils viendront avec des moteurs plus petits plutôt que décider d'avoir des moteurs plus petits et espérer qu'ils viennent, parce qu'ils ne s'étaient pas encore engagés."

"C'était une énorme erreur, et au moment précis où [le moteur hybride] a commencé à être produit, c'était complètement évident que ça allait être coûteux. C'est ce qui m'énerve. On parle des fans, je ne sais pas s'ils voulaient ce moteur, je pense que non. Je pense que vous avez clairement dit que personne n'en voulait, mais on l'a, et c'est vraiment, vraiment, vraiment ça qui détruit la Formule 1 à petit feu."

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