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Ecclestone veut mettre fin à un "championnat d'ingénieurs"

Dans la droite ligne d’une interview donnée la semaine dernière à la télévision russe, Bernie Ecclestone est allé un peu plus loin dans son plaidoyer pour une refonte complète des règlements de la Formule 1. 

Jun Matsuzaki, Ingénieur Pneumatiques Sahara Force India F1 Team avec Mark Gray, Sahara Force India F1 Team et Andrew Green, Directeur Technique Sahara Force India F1 Team

Jun Matsuzaki, Ingénieur Pneumatiques Sahara Force India F1 Team avec Mark Gray, Sahara Force India F1 Team et Andrew Green, Directeur Technique Sahara Force India F1 Team

XPB Images

Bernie Ecclestone
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06 passe sous le drapeau à damiers et remporte la course
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11
Pastor Maldonado, Lotus F1 E23
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06 fête sa victoire dans le Parc Fermé
Sebastian Vettel, Ferrari fête sa deuxième place dans le Parc Fermé
Podium : Sebastian Vettel, Ferrari, deuxième; Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, vainqueur; Sergio Perez, Sahara Force India F1, troisième
Le panneau pour le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 lors de la célébration d'après-course
Bernie Ecclestone et le Président de la FIA, Max Mosley
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11
Sergio Perez, Sahara Force India F1 VJM08

Le Grand Argentier de la catégorie reine a donné une interview croisée avec l’ancien président de la FIA, Max Mosley, sur la chaîne allemande ZDF. Il y a de nouveau fait part de son rejet des règles actuelles et de son souhait ardent de voir les pilotes remis au centre du jeu. Les estimant robotisés et dépendants des nombreuses aides extérieures à leur disposition, Ecclestone souhaite les voir davantage livrés à eux-mêmes, et s’en explique à travers un exemple du passé. 

"Quand les gens me demandent quel est celui que je considère comme le meilleur pilote, le nom qui me vient et pour lequel la plupart des gens ne sont pas d’accord avec moi, c’est Alain Prost", explique Ecclestone. "Prost devait prendre soin de ses freins, de sa boîte de vitesses, de tout, et il a fait du bon travail. Il a terminé plus de courses et fini dans une meilleure position, alors qu’aujourd’hui ils n’ont pas à faire ça."

"Ils se placent sur la grille de départ et c’est un ingénieur qui débute la course. Ce devrait être entre leurs mains quand les feux s’éteignent. Ils n’ont pas besoin de quelqu’un qui leur dit "Ton coéquipier fait ceci dans ce virage". C’est plus ou moins un championnat d’ingénieurs. Je ne dis pas que Lewis [Hamilton] n’est pas un super pilote, mais il reçoit énormément d’aide. J’aimerais le voir dans une monoplace GP2 avec des pilotes GP2… Je ne dis pas qu’il ne gagnerait pas, mais ce serait intéressant."

Comme il l’avait déjà évoqué dans son interview à la télévision russe, Ecclestone considère que le règlement complet doit être "déchiré" pour repartir d’une base vierge. Il s’oppose notamment aux modifications apportées au fil du temps, y compris en vue de 2017, considérant que cela n’irait pas assez loin : "On ne peut pas tirer un trait et ajouter ceci, mettre cela à la place d’autre chose. Nous devons tout déchirer et recommencer."

La règle existe déjà et peut être amendée

Son point de vue concernant les aides au pilotage est clairement partagé par Mosley, qui a dirigé la FIA jusqu’en 2009. Celui-ci critique également le manque de simplicité des nouvelles technologies pour la compréhension du public.

"La chose fondamentale, c’est que la majeure partie de la technologie est tellement complexe que personne ne la comprend", affirme-t-il. "Je vais vous donner un exemple : on peut chercher sur internet et voir une photo d’un volant de F1 moderne, avec tous les boutons. J’ai suivi [la F1] pendant les 30 ou 40 dernières années, et je ne pourrais pas vous dire à quoi servent la plupart de ces boutons."

En revanche, Mosley ne juge pas nécessaire de refaire les règles en partant d’une page blanche. Il précise que l’arsenal nécessaire à une suppression des aides au pilotage est déjà à la disposition des instances dirigeantes. 

"Vous trouverez déjà une règle que nous avons instaurée en 1994", explique-t-il. "Elle est très simple et dit que les aides au pilotage sont interdites." 

"Les équipes étaient d’accord avec ça à l’époque car elles disaient que l’on ne peut jamais définir ce qu’est une aide au pilotage : et elles ont oublié que, si vous êtes l’auteur des règles, une aide au pilotage est ce que vous définissez comme tel. Donc il y a la possibilité d’éliminer toutes ces aides extérieures de la part des ingénieurs, la radio et le contrôle informatique, en renforçant rigoureusement cette règle. Mais on ne peut pas faire ça sans décevoir des gens…"

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