La FIA a simulé le crash d'Alonso avec le Halo

Alors qu'un système de protection de la tête du pilote est censé faire son arrivée sur les Formule 1 en 2018, la Fédération Internationale de l'Automobile continue ses tests sur le Halo.

Fernando Alonso, McLaren MP4-31 subit un terrible accident

Fernando Alonso, McLaren MP4-31 subit un terrible accident

Sutton Motorsport Images

Fernando Alonso, McLaren MP4-31 subit un terrible accident
Fernando Alonso, McLaren MP4-31 subit un terrible accident
Fernando Alonso, McLaren MP4-31 subit un terrible accident
Fernando Alonso, McLaren MP4-31 subit un terrible accident
Laurent Mékiès, de la FIA, parle à Stuart Codling sur la scène Autosport
Fernando Alonso, McLaren MP4-31 sort de sa voiture après un énorme accident
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Jenson Button, McLaren MP4-31, avec le Halo
Jenson Button, McLaren MP4-31 avec le Halo
Jenson Button, McLaren MP4-31 avec le Halo
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Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12 avec l'Aeroscreen
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12 avec l'Aeroscreen

B.V., Birmingham - C'est au salon Autosport International que Laurent Mekies, responsable sécurité de la FIA, a donné une conférence pour le Motorsport Safety Fund, abordant notamment le sujet du Halo, en particulier dans le contexte de l'accident impressionnant de Fernando Alonso à Melbourne.

L'Espagnol avait alors subi un impact de 46G en percutant le mur après un contact avec la Haas d'Esteban Gutiérrez. Surtout, sa McLaren était retournée après s'être finalement immobilisée, et des doutes avaient été émis sur la capacité d'un pilote à s'extirper d'une monoplace équipée du Halo dans une telle position.

La FIA a donc reproduit les circonstances de cet accident pour déterminer si ces doutes étaient avérés, comme l'a expliqué Laurent Mekies.

"Nous avons analysé cet accident en particulier quand nous avons étudié le Halo", relate Mekies. "On a vu comment la voiture a atterri, mais la principale question, c'est ce qui se passe si le pilote a besoin de sortir."

"La réponse est en deux parties. La première partie, c'est la procédure standard : les commissaires remettent la voiture sur ses roues. Nous acceptons que si le pilote se sent bien, il ne va jamais attendre ça, il va essayer de sortir. Ce n'est pas une excellente idée si l'on considère la voiture avec le système électrique, et nous préférerions qu'il attende, mais nous comprenons que c'est comme ça."

D'où la simulation de la FIA, qui s'est avérée fructueuse et n'a pas manqué de convaincre les pilotes lorsque la fédération leur a présenté les dernières avancées du Halo.

"Nous avons retourné l'un de nos châssis avec un Halo, nous avons mis Andy Mellor [consultant technique de la FIA] dedans pour évaluer le pire des scénarios et nous lui avons demandé d'en sortir, précisément dans la position de Fernando. De façon incroyable, il y est parvenu", sourit Mekies. "Nous avons donc le sentiment que dans ce cas, le Halo donne de la place au pilote."

"Quand nous avons montré ça aux pilotes, ils n'ont pas été impressionnés par la rapidité avec laquelle Andy est sorti de la voiture, mais ils ont demandé à l'essayer avant que le Halo ne soit introduit, pour avoir suivi cette formation au cas où ils se retrouveraient un jour dans cette situation. C'est donc quelque chose que nous allons faire."

Le Halo est prêt

Quoi qu'il en soit, le Halo est désormais prêt à l'emploi, et c'est maintenant à la Formule 1 de décider si elle souhaite utiliser ce système de protection ou désire suivre un chemin différent.

"Nous avons achevé le projet du Halo", annonce Mekies. "C'était l'un de nos projets de recherche les plus intenses. En ce qui concerne le travail d'ingénierie, il est achevé. Maintenant, il va y avoir de nouvelles discussions philosophiques entre les parties prenantes de la F1 – les pilotes, la FIA, les teams – pour comprendre si c'est ce qu'il faut faire pour la discipline et pour la monoplace, ou s'il faut quelque chose de peut-être légèrement différent. Nous demeurons en bonne voie pour des débuts en 2018."

Bien entendu, cette décision ne concerne initialement que la Formule 1, et les formules de promotion vont garder des cockpits ouverts. Du moins temporairement, en ce qui concerne les championnats FIA comme les diverses séries régionales de Formule 4 ainsi que la F3 Europe.

"Si la F1 décide d'adopter le Halo, chaque monoplace des championnats FIA l'aura sur sa prochaine nouvelle voiture", souligne Mekies. "Parce qu'il faut un châssis et un cockpit très solides pour soutenir le Halo. En ce qui concerne la Formule 4, la prochaine voiture est prévue pour 2020."

L'Aeroscreen n'est pas mort

Vous vous rappelez certainement l'Aeroscreen testé par Daniel Ricciardo lors des essais libres du Grand Prix de Russie. Ce projet n'est plus développé par Red Bull, mais la FIA se refuse à exclure cette option.

"Non, il n'est pas mort", insiste Laurent Mekies au sujet de ce concept. "Techniquement, c'est possible, il nous faut peut-être cinq ou six mois si nous voulons le faire. Nous attendons la décision finale de nos dirigeants quant à savoir s'ils veulent le Halo, s'ils veulent l'Aeroscreen, s'ils veulent un compromis entre les deux, s'ils veulent quelque chose de plus agréable à regarder, même s'il y a un prix à payer. Tout est sur la table, il n'y a rien que nous considérions impossible à l'heure actuelle."

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