Gutiérrez plaide les circonstances atténuantes face à Grosjean
Onzième sous le drapeau à damier pour la cinquième fois de la saison à Singapour, le pilote mexicain n'a toujours pas ouvert son compteur avec l'écurie Haas.
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16, et Esteban Gutierrez, Haas F1 Team VF-16
Haas F1 Team
Esteban Gutiérrez souffre d'une comparaison chiffrée douloureuse avec son coéquipier Romain Grosjean, qui avait su maximiser les bonnes opportunités du début de saison.
Dans les faits, celui qui a retrouvé la F1 cette saison après des débuts chez Sauber et un passage comme réserviste chez Ferrari estime avoir joué de malchance et ne pas devoir être jugé uniquement sur les résultats bruts. Gutiérrez rappelle qu'il n'a pas pu saisir sa chance sur les premières courses de la saison, quand sa monoplace attirait l'essentiel des problèmes techniques.
"Notre voiture n’a pas le niveau du top 10, nous avons besoin que tout soit parfait et de certaines circonstances pour marquer des points", avance-t-il. "Clairement, il s’agit d’avoir les mêmes opportunités. Une fois que les deux pilotes ont eu les mêmes opportunités, on peut comparer. Je sais que les chiffres en disent beaucoup, que c’est ce qui compte au final, mais il faut considérer les circonstances qui ont touché chacun."
"La première partie de saison a été très mauvaise de mon point de vue. La deuxième partie a été meilleure, nous avons été plus réguliers."
Une concurrence saine
Leader naturel de la nouvelle équipe américaine de par son expérience, Grosjean a rapporté les 28 points inscrits par Haas à ce jour, en entrant dans le top 10 à quatre reprises. Gutiérrez assure que la concurrence du Français est une grande source de motivation, favorable à lui-même ainsi qu'à son team.
"Romain est un pilote très rapide, très compétitif. C’est vraiment très disputé. La première chose que l’on veut, c’est battre son coéquipier, c’est le principal objectif. C’est là que la compétition commence et je pense que c’est bien pour aider l’équipe. C’est important d’avoir une attitude positive avec une compétition saine entre les deux pilotes, car si ce n’est pas le cas, ce n’est pas positif."
Quant aux critiques essuyées depuis plusieurs Grands Prix, et plus particulièrement après Singapour avec les attaques de Toto Wolff à son encontre, elles ne blessent pas le natif de Monterrey, qui prend les choses avec humour : "Je ne suis pas fâché. Ils me font une bonne publicité."
Propos recueillis par Luis Ramirez
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