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Honda - La Formule E "n'est pas très populaire"

Honda se pose la question d'un investissement parallèle à celui de la F1 en Formule E. La marque japonaise trouve des avantages au format, mais aussi de nombreux inconvénients.

Jenson Button, McLaren

Photo de: McLaren

McLaren MP4-X Concept
Jenson Button, McLaren Honda
McLaren MP4-X Concept
Stoffel Vandoorne, McLaren Honda MP4/6
Yusuke Hasegawa, Chef du programme Honda F1 lors de la conférence de presse
Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Nicolas Prost, Renault e.Dams

Les manufacturiers suivent avec un intérêt grandissant les avancées du Championnat du Monde de Formule E, qui touchera la saison prochaine un public élargi avec un excitant calendrier de 14 courses sur 12 rendez-vous.

On retrouvera ainsi le tracé de la Principauté de Monaco, sur lequel avait couru le plateau lors de la saison inaugurale, mais aussi de nouvelles arrivées prestigieuses au calendrier, comme les villes de Hong-Kong, New York ou encore Montréal !

Plusieurs groupes comme Jaguar et Faraday Future avancent ainsi leurs pions pour la saison 3 ; cependant, Renault demeure le seul constructeur fortement engagé aussi bien en Formule 1 qu’en Formule E. Honda, qui dispose d’une politique marketing et commerciale très éprouvée sur les véhicules hybrides et électriques, suit la discipline mais ne souhaite actuellement pas l’utiliser comme un levier.

"La Formule E n'est pas très populaire"

"Bien sûr, nous le considérons, mais pour le moment, nous n’avons pas de plans pour rejoindre la Formule E", a ainsi commenté Yusuke Hasegawa, responsable moteur Honda F1, dans le paddock de Spielberg. "La Formule E n’est pas très populaire. D’un point de vue technique, c’est intéressant, mais du point de vue de la course, ce n’est pas encore attractif".

Hasegawa déconstruit un petit peu l’image véhiculée par les groupes impliqués en Formule E en ajoutant que si les efforts de R&D réalisés en Formule E sont intéressants, l’application commerciale des technologies développées sur des véhicules de production demeure à prouver. Et si investissement il doit y avoir pour Honda, celui-ci doit clairement offrir des retombées directes à un autre niveau que la simple communication.

"Comme en Formule 1, la technologie de course n’est pas toujours facile à introduire sur la technologie commerciale", poursuit-il avec prudence. "Mais bien entendu, il y a des combinaisons. Il est certain qu’il y a des possibilités pour que nous rejoignons la Formule E. Au sein même de la compagnie, certains souhaitent la rejoindre".

Hasegawa estime en tous les cas que l’implication en F1 avec Honda n’est pas un frein à un projet parallèle d’un point de vue financier. Honda dispose actuellement déjà d’un programme d’usine en WTCC et mise beaucoup sur l’univers de la moto ainsi que la fourniture moteur en IndyCar.

"Du point de vue budgétaire, la Formule E est beaucoup plus faible que la F1 pour le moment. C’est donc possible de ce point de vue. Mais le plus difficile est de pousser les ingénieurs à faire cela…"

Propos recueillis par Jonathan Noble

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