Interview

La partie invisible mais essentielle de l'iceberg Renault

Il y a un an, Romain Grosjean décrochait à Spa-Francorchamps un podium inespéré pour une équipe Lotus à bout de souffle, rachetée quelques mois plus tard par Renault.

Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team RS16

XPB Images

Frederic Vasseur, directeur de la compétition Renault Sport F1 Team
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team R.S.16
Alan Permane, directeur des opérations piste de Renault Sport F1 Team avec Frédéric Vasseur, Renault Sport F1 Team Racing Director sur la grille
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team R.S.16
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS16
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS16
Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team
Frederic Vasseur, directeur Renault Sport F1 Team
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team R.S.16
Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team RS16
Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team R.S.16

De nouveau sous le contrôle du constructeur français, l’écurie d’Enstone ne peut pas avoir la même ambition cette année en Belgique, mais ses espoirs de réussite à long terme sont grands. 

Alors que Renault rencontre de grosses difficultés en piste depuis le début de la saison, on aurait tort de penser qu’il s’agit d’un échec. Car derrière la partie visible de l’iceberg, conséquence directe d’une monoplace sur laquelle le Losange n’a pas eu la main pour la conception, la restructuration bat son plein avec de grands changements à Enstone. 

"C’est vrai que rien ne change sur le devant de la scène, ni au chronomètre, mais en termes de structure, de recrutement et d’organisation, nous progressons énormément", assure Frédéric Vasseur, team principal de Renault, auprès de Motorsport.com

"C’est le plus important car, de mon point de vue, ça n’a pas de sens d’essayer de gagner un ou deux dixièmes en piste. C’est bien plus important pour le projet d’être focalisé sur la structure, d’essayer de la développer davantage que de développer la voiture actuelle. Nous passons beaucoup plus de temps sur le recrutement, c’est le plus gros dossier jusqu’à présent." 

Le défi d'être là dès 2016

Après le rachat de Lotus, Renault savait dès le début qu’il lui faudrait du temps pour que son investissement et sa restructuration soient payants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’objectif de retrouver le podium est fixé à 2018. Ces ambitions, qui ont pu paraître conservatrices au départ, semblent se justifier désormais, notamment depuis que l’on sait à quel point Enstone et ses infrastructures ont souffert de ne pas évoluer ces dernières années, pendant l'ère Lotus.

"Le problème, c’est que la première partie de saison était compliquée car nous étions sous pression simplement pour mettre la voiture en piste", confie Vasseur. "Honnêtement, jusqu’à mars/avril, nous n’avons pas pris le temps d’essayer de résoudre quelque chose [dans l’équipe], nous étions seulement concentrés sur le fait d’être à Barcelone."

"Ensuite, il y a eu de nombreuses courses et ces six mois sont passés assez vite. C’est sûr que c’était compliqué, mais nous savions avant la saison que ce serait difficile. Ça l’est. Mais c’est la vie et nous avons décidé assez tôt de basculer sur 2017, car ça n’a pas de sens de développer la voiture actuelle."

"Maintenant, nous devons essayer de faire de notre mieux avec la voiture 2016, mais ce sera difficile de progresser, pour être honnête, car c’est un long processus de développer les pièces d’une voiture pour la soufflerie et ensuite de les amener en piste. C’est bien mieux [d’attendre] en raison du fait que nous montons en puissance avec l’usine, nous sommes très concentrés [sur ce point], nous passons beaucoup de temps sur le recrutement. Je crois que c’est bien mieux de commencer à se concentrer sur l’avenir."

Un investissement financier à la hauteur

Pour parvenir à atteindre ses objectifs, l'équipe Renault F1 peut compter sur les investissements conséquents que déploie le constructeur sur le plan financier. Là encore, si les dépenses de la marque ne se traduisent pas encore par des résultats, tout est mis en œuvre pour que ce soit bien le cas à moyen et long terme. 

"Vous savez probablement mieux que moi que les trois ou quatre dernières années ont été plus que difficiles pour l'équipe, et il leur fallait d'abord survivre, alors pour les investissements on oublie", rappelle Vasseur. "Si l'on veut revenir dans le rythme et retrouver le niveau des autres équipes, nous devons compenser les investissements qui n'ont pas été faits par le passé : dans la manière de construire une nouvelle usine, d'améliorer les ateliers. C'est aussi un énorme projet."

"Ça n'aurait aucun sens de dire 'OK, nous devrions travailler avec 150 ou 200 personnes supplémentaires et ne pas agrandir l'usine', mais il y a tellement de choses à faire en même temps."

Propos recueillis par Jonathan Noble 

Peinture Ayrton Senna - Lotus F1, de Mike KimPeinture Ayrton Senna - Lotus F1, de Mike Kim, sur Motorstore.com

 

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