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La réflexion sur la F1 d'après 2020 souhaitée par les motoristes

Commencer à poser les bases de ce à quoi doit ressembler la F1 dans le futur est déjà crucial pour avancer sereinement, estiment les responsables moteur Ferrari et Mercedes.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid avec de la peinture flow-viz sur le capot moteur

Photo de: XPB Images

Le moteur turbo 4 cylindres de la Porsche 919 Hybrid
Sébastien Buemi, Red Bull Racing, teste les pneus Pirelli 2017
Le capot moteur de la Red Bull Racing RB12
Capot moteur de la Renault Sport F1 Team RS16
Felipe Nasr, Sauber C35 casse son moteur en qualifications
Le capot moteur de la Ferrari SF16-H
Le capot moteur de la Renault Sport F1 Team R.S.16
Détail du moteur Renault Sport F1
Le moteur Mercedes PU106-Type Hybrid de la Mercedes AMG F1 W06

L’ère contemporaine des motorisations V6 turbo hybrides a été allègrement dominée par Mercedes-Benz, qui avait mieux que quiconque préparé la transition aux nouvelles unités de puissances. Capable en sus de développer à la même vitesse que la concurrence qui tente de recoller en termes de performance, d’exploitation et d’intégration, Mercedes est parvenu à asseoir sa domination sur les saisons 2014, 2015 et 2016.

Les règles techniques 2017 annoncent de nouvelles modifications importantes, mais les motorisations ne seront cette fois pas au cœur des changements les plus drastiques. Il est déjà prévu par le règlement technique et sportif que la F1 évoluera avec des blocs 1.6L V6 jusqu’au terme de la saison 2020, mais la question de la suite reste ouverte et certains teams aimeraient commencer à placer les considérations futures sur la table pour lancer les préparatifs et faire valider des budgets de R&D sur le long terme. Globalement, c'est aussi tout simplement ce que sera la F1 dans les années à venir que les acteurs du sport aimeraient commencer à définir.

"Cela soulève de très grosses considérations. Comment définissons-nous un moteur ou une unité de puissance qui soit correcte pour le sport, mais qui fasse sens également par rapport aux unités de puissance que l’on verra dans les automobiles routières du futur ?", interroge Paddy Lowe, responsable moteur Mercedes-Benz.

Rester en phase avec son temps ou rester un OVNI ?

Les conséquences économiques et de perception sont majeures, car les deux choses pouvant le plus attirer des constructeurs en F1 concernent le côté expérimental et applicable à la route des produits mis en valeur, ou l’ultime compétition décomplexée et faisant rêver pour créer un attachement à la marque. Deux aspects qui sont difficilement compatibles de nos jours.

"Devons-nous rester attachés d’une certaine façon à cette technologie [actuelle] qui passe de plus en plus vers l’électrique ou suivons-nous notre propre chemin ? Il y a des questions, très, très importantes, ici", reflète Lowe.

L’un des aspects intrinsèques de la F1 - le bruit des moteurs - ne fait plus parler avec autant d'émotion qu’au moment du changement de motorisation, mais il est bel et bien responsable d’une perte de capital sympathie de nombreux fans en bord de piste, qui peinent à s’habituer à voir passer des GP2 plus lentes que les F1 mais dégageant une impression de spectacle plus frissonnante.

"Cela n’atteint pas le son des vieux V8 et V10 mais ça soulève cependant un débat intéressant", juge Lowe. "Je pense que les autos routières du futur seront totalement silencieuses à un moment donné si elles deviennent totalement électriques. La F1 voudra-t-elle donc du bruit ? Associera-t-on le bruit à la performance ou non ? Il y a des débats intéressants et je pense que nous devons débuter ce processus."

Un point de vue partagé par son homologue chez Ferrari, Jock Clear, qui espère tout simplement que la F1 se donnera les moyens d’aborder les questions relatives au futur technique du sport suffisamment tôt pour que les bonnes questions soient posées et qu’une véritable réflexion sur la direction à prendre par le sport soit prise.

Clear comprend que la perception joue un grand rôle et qu’il ne s’agit pas simplement de satisfaire les grands pontes de groupes industriels dont la stratégie est de vendre des véhicules : la F1 doit aussi s’assurer de survivre en tant que pinacle du sport automobile.

"En l’état des choses, plus tôt nous commençons, pour tôt nous serons conscients et capables de trouver des solutions pouvant être les meilleures pour le sport", estime l’ingénieur britannique. "Il nous faut penser à cela dans le contexte des besoins du sport, de ce que désire le public, de ce qui a l’air sexy. Mais fondamentalement, il s’agit toujours d’un défi technologique et il ne faut pas se tromper sur cette technologie.

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