McLaren et Red Bull ont refusé les qualifications hybrides
Si la Formule 1 va conserver le format à élimination pour le Grand Prix de Bahreïn, c'est parce que McLaren et Red Bull ont refusé d'accepter le format hybride proposé. C'est ce que Motorsport.com vient d'apprendre.
Jenson Button, McLaren MP4-31
XPB Images
En effet, les deux équipes ne souhaitaient pas jouer le jeu du compromis suggéré par la FIA cette semaine. Sans leur soutien, la modification des qualifications à élimination a été tuée dans l’œuf, puisqu'à ce stade de la saison, tout changement requiert l'unanimité. Il ne reste donc plus d'autre option que de conserver le système qui s'est avéré si impopulaire en Australie.
Le plan de la FIA
Après une Q3 fort décevante au Grand Prix d'Australie, où plus personne n'était en piste pour les dernières minutes de la séance, les équipes s'étaient mises d'accord à l'unanimité pour abandonner le format à élimination et revenir au système de l'an dernier pour la prochaine course, à Bahreïn.
Cependant, la FIA a décidé de ne pas aller si loin et de donner au système à élimination une deuxième chance, mais dans un format révisé.
Cette semaine, les équipes qui font partie du Groupe Stratégique et de la Commission F1 n'ont donc pu voter que pour (ou contre) le format révisé des qualifications à élimination proposé par la FIA, avec une Q1 et une Q2 à élimination tandis que la Q3 suivrait le système de l'an dernier.
Pourquoi les équipes n'ont-elles reçu que cette option de vote ? Cela les forçait peut-être à accepter le système hybride car il était très peu probable qu'elles le rejettent pour conserver le format qui a été tant critiqué en Australie. Si c'est bien l'idée cachée derrière le fait de ne pas laisser les équipes revenir au système de l'an dernier, c'est raté, car McLaren et Red Bull ont refusé de soutenir le format hybride et ont voté contre.
Sans leur soutien et donc sans l'unanimité requise, la Formule 1 va se rendre à Bahreïn avec le même format qualificatif qu'en Australie, et il est peu probable que la Q3 soit plus spectaculaire qu'à Melbourne.
La F1, cible de critiques
Alors que le GPDA vient de s'exprimer au sujet d'une structure de gouvernance "obsolète" en Formule 1 et que la discipline ne sera plus diffusée que sur une chaîne payante en Grande-Bretagne à partir de 2019, l'incapacité de la F1 a se débarrasser d'un format qualificatif abhorré par beaucoup va en faire, à nouveau, la cible de critiques.
Les têtes pensantes du championnat vont très certainement se réunir après le Grand Prix de Bahreïn pour décider quoi faire pour le reste de la saison, et il semble que les équipes n'accepteront rien d'autre que le retour au format de l'an dernier dans son entièreté.
Directeur de l'équipe Red Bull, Christian Horner a déclaré en Australie que la saga du format qualificatif n'était pas bonne pour la F1 : "Je ne pense pas que nous ayons si bien géré toute cette histoire de qualifications. Je ne pense pas que nous nous soyons couverts de gloire dans cette histoire."
"Mais l'important, c'est d'en tirer des leçons. Tout changement doit être complètement réfléchi, notamment ses conséquences, et je ne pense pas que nous l'ayons fait. Les intentions étaient là, pour toutes les bonnes raisons, cela n'a simplement pas réalisé ce qui était espéré. Les équipes ne devraient pas gouverner la F1. C'est fondamental."
Avec Franco Nugnes
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