Analyse

Travailler en F1 - Comment faire déménager les employés pour trimer 7j/7 !

Otello Valenti, responsable des ressources humaines de l'équipe Toro Rosso, décrit le challenge représenté par le fait de faire déménager du personnel qualifié pour un CDD ultra compacté...

Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11

Photo de: XPB Images

Recruter en Formule 1 peut sembler simpliste tant le secteur est attractif de l'extérieur et peut faire rêver un grand nombre d'ingénieurs. Mais le personnel qualifié recherché par une équipe ne dispose que rarement d'une situation stable, en dépit de grands efforts à faire aussi bien sur le lieu de travail que sur le rythme de la mission, même pas compensé par l'assurance de disposer d'un contrat sur le long terme ou de chances de rester à bord...

Revenant sur son défi hivernal, Otello Valenti concède que la mission est compliquée pour une équipe comme Toro Rosso, qui est en plus délocalisée de la Silicon Valley du sport auto, qui se trouve en Angleterre.

"Il a fallu les recruter et les faire déménager, principalement depuis l’étranger jusqu’en Italie", explique Valenti, qui doit ainsi se concerter avec le pôle financier pour s’assurer de ne pas dépasser les budgets alloués : les aménagements particuliers nécessaires pour faire venir les intérimaires ou les rétributions financières attractives à offrir sont en effet limités. "Ce fut la même chose avec la production, où il a fallu ajouter 40% à nos ressources dans un laps de temps similaire. Nous avons fait passer la production aux trois huit, en travaillant 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 !"

"Pour trouver du staff additionnel, les quatre membres du département Ressources Humaines ont travaillé de longues heures et ont aussi engagé des agences en Italie et à l’étranger. Nous avons utilisé toute la technologie disponible pour réaliser des entretiens, par téléphone classique, Skype, conference calls, et meetings en personne pour pouvoir passer en revue tous les gens à embaucher."

 

La Scuderia Toro Rosso STR11 de Max Verstappen
 

Une recrue sur cinq a un avenir à long terme

Le responsable du personnel de Toro Rosso explique que le team n’a pas simplement cherché des gens disposant des bonnes aptitudes techniques. En dépit de l’urgence de la situation, il s’agissait de trouver des membres disposant d’un bon esprit d’équipe, heureux de déménager en Italie, et s’intégrant bien dans la culture du team. Bien entendu, les responsables des différents départements techniques ont eux aussi dû fortement s’investir dans le processus et faire fonctionner tout leur réseau.

"Nous avons maintenant un total de 28 nationalités à Faenza", s’exclame avec fierté Valenti. 50% sont Italiens, 30% viennent de Grande-Bretagne et les 20% restant arrivent du monde entier. "La majorité des nouvelles recrues arrivent avec un contrat à court terme, mais nous estimons qu’environ 20% resteront de manière permanente", précise-t-il.

"L'un des aspects les plus compliqués du recrutement a été d'ordre logistique : il a fallu trouver des logements pour ces additions de staff dans notre zone de Faenza et ce n'est pas une si grande ville ! Une fois les contrats signés, nous les avons fait prendre l'avion et les avons hébergés. Il a fallu leur fournir une situation confortable de manière à ce qu'ils puissent se concentrer sur leur boulot du mieux possible."

L’un des revers de la médaille d’un effort si court mais intense est qu’il faut trouver des profils très talentueux, littéralement amoureux de STR. "Et il faut aussi que nous soyons amoureux d’eux !", conclut Valenti dans un clin d’œil entendu...

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