Villeneuve tempère l'éventualité d'un retour en Formule E

Cette nouvelle tentative de revenir en compétition, qui suivait aussi une participation aux 500 Miles d'Indianapolis 2014, n'a pas non plus été très convaincante puisqu'elle s'est définitivement arrêtée après trois courses seulement au sein de l'équipe monégasque Venturi et sans aucun point marqué. Mais Villeneuve aimerait semble-t-il aujourd'hui faire son retour dans la catégorie, même s'il n'a pris aucun contact dans ce sens.

“J'adorerais revenir. La compétition était sympa, les pistes étaient géniales en partie – en Malaisie, elle était fabuleuse –, le championnat est professionnel et il y a un bon groupe de pilotes. C'était une expérience qui valait le coup et cela aurait été génial d'avoir une vraie chance”, a-t-il déclaré sur le site officiel de la Formule E.

Contacté par Motorsport.com, le Québécois a confirmé mais aussi nuancé ses propos : “La Formule E, c’est de la course automobile. Ça s’est arrêté trop vite. Ça serait le fun, mais je n’ai pas travaillé activement pour y effectuer un retour. Si on me pose la question, je réponds oui, j’aimerais cela, mais il n’y a rien en place. Ce n’est pas quelque chose qui va arriver avec certitude.”

“C’est un journaliste britannique qui m’a appelé et qui m’a posé la question de savoir si cela m’intéresserait, et j’ai évidemment répondu oui. Il n’y a pas eu de contacts avec des écuries, pas du tout.”

Villeneuve ne cache pas que la perspective d'une course à Montréal a de quoi le motiver.

“C’est une grosse partie de mon envie de retourner dans cette série, car il y aura des courses prévues à Montréal et à New York”, dit-il. “Par contre, toutes les places sont prises pour la saison 3. Alors ce ne sera pas facile.”

Trois courses frustrantes

La participation de Villeneuve en Formule E n'a donc duré que le temps des trois premières courses de la saison 2015-2016, et il garde manifestement un goût amer de cette expérience avortée.

“Avant le début de la saison, j'ai passé beaucoup de temps à travailler avec l'équipe sur différentes idées – électronique, direction, amortisseurs, tout, utilisant toute l'expérience que j'avais de l'IndyCar sur ce type de piste – bosselées avec des murs proches – et il a semblé qu'on allait vers le haut. Mais évidemment, il a été frustrant de ne pas avoir de résultat quand on était dans le rythme.”

Après un accrochage avec Antonio Félix da Costa et une 14e place à la clé à Pékin, puis un autre avec Jean-Éric Vergne et Nick Heidfeld au premier virage en Malaisie l'obligeant à effectuer une remontée jusqu'à la 11e place à la porte des points, une première sortie de piste en qualifications à Punta del Este puis une seconde le lendemain en tests ont mis un terme à sa collaboration avec Venturi qui l'a remplacé par Mike Conway.

“Le crash aurait pu venir d'un manque d'expérience, mais aussi de l'équipe”, assure-t-il. “Il a été en quelque sorte oublié que la répartition de freinage était avec récupération et pas sans récupération. On n'y a pensé qu'après les qualifications, et c'était ennuyeux parce que quelqu'un dans l'équipe aurait clairement dû y penser, car ils avaient une année d'expérience.”

“Mais au final, ce n'était pas un si gros crash. C'était à 70 km/h et ça a fait la coque. Le plus petit crash que j'ai jamais eu.”

“Il est vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu eu le temps de bâtir quoi que ce soit. C'était un peu décevant, mais c'est la vie.”

Propos recueillis par René Fagnan