Chronique Sirotkin - Si seulement on pouvait refaire cette saison...

Chroniqueur de Motorsport.com, Sergey Sirotkin évoque son retour sur le podium GP2 à Sepang, et la défaillance de sa boîte de vitesses le lendemain, qui l'a éliminé de la lutte pour le titre.

Sergey Sirotkin, ART Grand Prix

Sergey Sirotkin, ART Grand Prix

GP2 Media Service

Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Les voitures de Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix et de Sergey Sirotkin, ART Grand Prix dans les stands
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Raffaele Marciello, RUSSIAN TIME devance Antonio Giovinazzi, PREMA Racing et Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Antonio Giovinazzi, PREMA Racing devance Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Podium : Antonio Giovinazzi, PREMA Racing Sergey Sirotkin, ART Grand Prix et Norman Nato, Racing Engineering
Podium : Antonio Giovinazzi, PREMA Racing, Sergey Sirotkin, ART Grand Prix et Norman Nato, Racing Engineering
Podium : Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Antonio Giovinazzi, PREMA Racing devance Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix

Chers lecteurs de Motorsport.com,

Après ce meeting GP2 en Malaisie, j'éprouve vraiment des sentiments mitigés. Encore un week-end terni par des problèmes techniques, similaires à ceux qui m'ont handicapé à Monza, et j'ai bien cru que ça se finirait pareil.

Dans l'ensemble, vu les circonstances, ce n'est quand même pas si mal. La deuxième course a été complètement gâchée, mais nous avons bien joué la victoire dans la première et nous aurions pu monter sur la plus haute marche du podium avec un peu plus de chance.

Cette fois, les essais libres ont eu lieu le jeudi, et ils m'ont bien rappelé Monza. Comme en Italie, j'ai eu des soucis de boîte de vitesses, même si cette fois, le problème n'était pas électronique mais hydraulique.

Nous n'avons fait que trois tours lancés, ce qui n'était franchement pas suffisant, surtout qu'il fallait plus ou moins que je me ré-adapte au GP2 après mes essais en Formule 1. J'avais fait des essais privés avec la Renault de 2012 à Valence – une journée et demie de travail et de nombreux kilomètres engrangés.

Passer de ça au GP2 et ne faire que trois tours dans la première séance après mon retour, ce n'était pas génial. J'ai manqué de temps pour trouver de bonnes sensations dans la voiture, car à un moment, il est devenu impossible de passer les vitesses.

Quatrième en qualifications, c'était presque le maximum. J'apprenais encore le circuit et l'équipe n'a pas vraiment pu travailler sur les réglages. Mon tour de qualifications en lui-même aurait probablement pu être meilleur, être quelques dixièmes plus rapide et plus proche des Prema. Mais nous n'aurions pas fait mieux que troisième, donc dans l'ensemble, j'étais content du résultat.

Duel pour la victoire avec Giovinazzi

J'ai pris un départ solide dans la première course, et il est vite devenu clair que la victoire se jouerait entre Antonio Giovinazzi et moi. Je suis parvenu à rester à son contact pendant le premier relais, et ce n'est que juste avant l'arrêt au stand qu'il a légèrement creusé l'écart.

Nous avons compris que si nous voulions gagner, il faudrait prendre un risque avec la stratégie : c'est pourquoi nous sommes rentrés au stand tôt. Il a fait son arrêt trois tours plus tard, et l'undercut m'a permis de passer devant, mais il était clair que la toute fin de la course serait très difficile.

La stratégie avait peut-être l'air un peu trop aventureuse, mais je pense qu'il fallait au moins que nous essayions : nous n'aurions eu aucune autre chance de battre Antonio. Et puis, ça a failli marcher ! Sans la perte de dixièmes de seconde çà et là, la victoire aurait été un résultat très réaliste.

Mais un temps crucial avait été perdu. Tout d'abord, nous avons perdu du temps pendant notre arrêt : quand les mécaniciens ont fini de changer mes pneus, ils ont dû attendre un peu parce que d'autres voitures passaient. Après la course, nous avons compté que ça nous avait peut-être coûté au moins deux secondes, probablement davantage.

De plus, nous avons subi des problèmes de radio. Je n'ai donc pas pu faire fonctionner mes pneus de la meilleure façon. Rattrapant des voitures plus lentes, j'attaquais un peu trop en me disant qu'Antonio était derrière ; j'essayais de le maintenir en dehors de la zone DRS. Plus tard, j'ai appris que l'équipe essayait de me prévenir que son rythme était similaire. J'aurais donc pu me permettre de préserver mes pneus.

Enfin, le problème de boîte de vitesses a ressurgi. Ces problèmes, comme lors de la première course à Monza, n'étaient pas si gênants, mais ils m'ont coûté un à trois dixièmes au tour. Multipliez-les par le nombre de tours, et voilà les trois secondes dont nous avions probablement besoin pour remporter cette victoire.

À sept tours de la fin, les pneus ont commencé à être usés, et en quelques tours, ils étaient finis. Antonio m'a rattrapé et a commencé à attaquer.

J'ai essayé de me défendre aussi bien que possible, même si ça ne servait probablement pas à grand-chose. Mais je ne voulais pas abandonner, donc j'ai fait de mon mieux pour lui mener la vie dure. Après tout, on ne sait jamais ce qui va se passer après : comme l'a montré la course de F1, il faut tenir aussi longtemps que possible.

Il a fini par me dépasser, mais j'étais quand même content, car nous avons fini deuxième et nous avons joué la victoire. Après les problèmes des essais libres, ce n'était pas si mal du tout.

Éliminé de la course au titre

Il n'y a pas grand-chose à dire sur la course de dimanche. J'ai pris un bon départ, mais je n'avais pas la trajectoire parfaite au deuxième virage, donc je n'ai pas gagné de places.

Les problèmes de boîte de vitesses n'ont pas tardé à revenir, et ils étaient graves, cette fois. Je me faisais dépasser coup sur coup, les changements de vitesses étaient de plus en plus lents avant de devenir intermittents. Puis ça s'est coincé. Je me suis écarté de la trajectoire pour ne pas causer de problèmes et quand je me suis retrouvé dernier, nous avons décidé de rentrer au stand.

Nous ne savons toujours pas ce qui s'est passé. Après Monza, tout ce qui pouvait être changé a été changé, comme si la voiture était préparée pour une nouvelle saison. Mais les problèmes sont revenus. L'électronique, c'est parfois bizarre.

Je me suis arrêté au stand six fois dans la deuxième course et nous avons changé quelque chose à chaque fois. Et à chaque fois que je reprenais la piste, la boîte de vitesses marchait pendant deux virages avant que les problèmes ne reviennent. C'était exactement comme Monza : des problèmes mineurs le samedi mais énormes le dimanche.

C'était la fin de nos espoirs de titre, ce qui n'était pas une énorme surprise. Quand les problèmes ont commencé à arriver les uns après les autres, il est devenu clair que ça n'allait pas être notre année.

Et c'est assez frustrant. Vu le nombre d'obstacles que nous avons dû franchir cette saison, le nombre de problèmes qu'il a fallu surmonter, nous avons fait du bon travail. Si seulement nous pouvions reprendre cette saison de zéro et essayer de ne pas faire les erreurs qui ont été faites et essayer d'éviter les problèmes que nous avons rencontrés... Je ne vais pas dire que nous aurions gagné à coup sûr, mais nous n'aurions pas été si loin au moment d'aborder Abu Dhabi. Or, nous sommes hors du top 3, et c'est tout ce qu'il y a à dire.

Il y a maintenant près de deux mois à attendre avant la fin de la saison à Yas Marina. Nous irons là-bas avec le même état d'esprit que pour toutes les autres courses de cette campagne : nous allons tenter de gagner à nouveau.

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