Interview

Marini - Être le frère de Rossi, c'est une pression et une aide

Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, pourtant Luca Marini a des gènes qui ne laissent pas indifférent dans le milieu de la moto.

Luca Marini et Valentino Rossi

Luca Marini et Valentino Rossi

Le petit frère de Valentino Rossi fera cette année ses débuts de titulaire en Championnat du monde, vingt ans précisément après son aîné. Il intègre d'emblée la catégorie Moto2, du fait notamment d'un gabarit déjà imposant du haut de ses 18 ans, et rejoint Luca Baldassarri au sein du team Forward Racing.

Devancé par l'aura de son frère, l'Italien centralise l'attention médiatique avant même le coup d'envoi de la saison, prévu dans un peu plus de deux semaines. Sur le plan sportif, il reprend aujourd'hui ses essais à Jerez, où il tournait déjà fin février, afin de parfaire sa préparation. Moins fantasque que le Docteur, c'est un jeune garçon posé qu'a rencontré Motorsport.com.

Comment appréhendes-tu le passage du CEV au Championnat du monde Moto2 ?
"Ce sera un beau changement, parce qu'il y a quand même une grande différence entre les deux championnats. Cela impliquera plus de travail pendant la saison, mais aussi plus de sacrifices, et il faudra que j'arrive à obtenir le maximum. Les résultats ne seront peut-être pas importants au début, mais il faudra que je continue à travailler dur pour essayer de me battre pour de meilleures positions à la fin de la saison."

As-tu déjà en tête un objectif réaliste à atteindre à la fin de la saison ?
"J'ai déjà une idée plus ou moins claire des positions où je pourrai me situer, mais mon objectif pour 2016 c'est de progresser et d'apprendre le plus possible. Chaque fois que je ferai une faute, il faudra que j'essaye d'en apprendre quelque chose pour éviter de la reproduire. Les circuits sont nouveaux pour moi, tout comme mes adversaires, ce sera donc une année d'apprentissage. Il faut seulement que j'arrive à la fin de l'année en sachant que je me suis donné à 100% et sans avoir de regrets."

Tu es plutôt grand. Tu arrives à être à l'aise sur la moto ?
"Je suis grand, mais Baldassarri l'est à peu près autant que moi alors disons que l'on forme une équipe un peu atypique. C'est un peu difficile sur les pistes les plus éprouvantes. Ceci dit, le Moto2 est clairement une catégorie plus adaptée à mon gabarit que le Moto3."

Luca Marini
Luca Marini

Photo de: Pons Racing

Le fait d'être le frère d'un grand nom comme Valentino Rossi ne te met-il pas un peu la pression ?
"Il est certain qu'il y aura plus de pression de la part des médias, mais je crois avoir appris à bien la gérer, surtout l'année dernière. Ça n'est donc pas quelque chose qui m'inquiète beaucoup. Je crois même que cela peut m'être d'une grande aide, parce que Vale, heureusement, court encore et il peut donc m'aider le jeudi avant les courses en me donnant des conseils sur les circuits que je ne connais pas. Je vais essayer d'en tirer le plus possible d'enseignements pour les reproduire en piste."

Est-ce qu'il t'a déjà donné quelques conseils particuliers pour cette saison ou bien est-ce qu'il reste en retrait et te laisse travailler ?
"Il est évident que l'on a un peu parlé de la saison à venir, mais de façon très détendue. Je crois qu'il est plus sensé de voir les choses concrètement, circuit après circuit. Et puis je peux aussi demander de l'aide aux autres pilotes plus expérimentés que je connais, sans oublier les membres de l'équipe qui sont dans le milieu depuis plus longtemps que moi."

Penses-tu que le fait de travailler dans une structure comme la VR46 Riders Academy puisse t'aider à progresser cette saison ?
"L'Academy, c'est un truc génial. C'est une excellente opportunité que Valentino et les autres ont offerte aux pilotes italiens les plus prometteurs. Cela peut m'aider à beaucoup progresser, pas seulement en tant que pilote mais aussi en tant que personne, parce qu'on est un très beau groupe : on se voit tous les jours et on s'entraîne tous ensemble. Et puis, en discutant avec Giovanni Cuzari, ils m'ont obtenu cette opportunité de disputer le Championnat du monde avec le team Forward. Je n'ai donc que des remerciements à adresser à l'Academy et à l'équipe pour cette chance qui m'est offerte."

Ces dernières années, on a assisté à une croissance indéniable de la présence italienne. Penses-tu que l'Academy ait joué un rôle ?
"Je crois que ça fonctionne très bien, parce que l'organisation qui la gère est vraiment l'une des meilleures. Tout est très soigné dans le détail, à tous les niveaux. Je crois qu'à l'avenir d'autres académies seront créées, pas seulement en Italie, parce que ça n'avait jamais existé dans l'histoire de la moto et, si c'est fait de la bonne façon, ça peut vraiment être une excellente opportunité."

Est-ce qu'on pourrait avoir un jour l'opportunité de te voir avec Valentino sur une grille de départ MotoGP ?
"Pas mal de monde m'a posé la question... C'est un rêve, c'est certain, mais il faut que je sois vraiment fort et que lui continue à courir encore plusieurs années en MotoGP. On verra bien. Je vais essayer de le faire rester le plus longtemps possible en MotoGP. Au moins, il continue à beaucoup s'amuser."

Au Ranch, il t'est déjà arrivé de le devancer ?
"Je progresse aussi au Ranch, petit à petit je suis de plus en plus compétitif. Valentino est clairement le plus fort là-bas, avec Pasini, Baldassarri et Morbidelli. Mais les plus jeunes de l'Academy progressent beaucoup et, chaque samedi, ça donne de belles bagarres. Généralement, c'est Vale qui gagne, mais ça n'est pas acquis : il y a parfois des surprises."

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