Interview

Baz - Le MotoGP comparé au Bol d'Or, c'est Bolt contre le marathon

Le Haut-Savoyard a connu le succès dans les autres disciplines internationales de la compétition moto, mais il se donne aujourd'hui le temps de réussir en MotoGP, la série à laquelle il accorde toute son attention désormais.

Loris Baz, Avintia Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Aleix Espargaro, Team Suzuki MotoGP, Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Forward Racing Yamaha, vainqueur en Open
Loris Baz
Loris Baz
Loris Baz
Jules Cluzel, Loris Baz et Eugene Laverty

Loris Baz a beau n'avoir que 23 ans, il possède déjà une expérience solide et éclectique. Lui qui a passé sept ans au guidon des dérivées de série avant de rejoindre le MotoGP l'an dernier, il a eu le temps d'y cumuler les succès. Champion du Superstock 600 dès sa première saison internationale, en 2008, il a gravi les échelons jusqu'à intégrer le WSBK quatre ans plus tard.

En tant que pilote officiel Kawasaki, il a bataillé aux avant-postes, avec notamment deux victoires et la 5e place du championnat 2014 à la clé, avant de réaliser son rêve : intégrer le MotoGP très jeune. Son team et son ingénieur, il les a laissés aux mains de Jonathan Rea qui les a aussitôt menés vers le titre. Lui continue aujourd'hui de les observer avec bienveillance et sans regrets, tandis qu'ils cumulent les succès.

En marge de ce parcours, Loris Baz s'est également essayé à des courses d'endurance parmi les plus prestigieuses, non sans succès. En 2011, il s'est aligné pour la première fois aux 24 Heures du Mans, au sein du team YART avec lequel il s'est classé troisième. Deux ans plus tard, il remportait le Bol d'Or aux côtés de Grégory Leblanc et Jérémy Guarnoni.

S'il garde de très bons souvenirs de ces expériences qui ont enrichi sa carrière et son profil de pilote et s'il ne ferme pas la porte à l'idée de les renouveler, Loris Baz est aujourd'hui pleinement concentré sur le MotoGP. Il l'a rappelé à Motorsport.com dans une interview réalisée il y a quelques jours.

Quand tu regardes les Kawasaki en World Superbike, est-ce que tu te dis parfois que tu aurais dû rester là-bas et te battre pour le titre ?

"Non, pas du tout, parce que j'ai beaucoup réfléchi à cette décision d'aller en MotoGP quand j'étais là-bas. J'avais le contrat en main et je n'avais plus qu'à signer avec Kawasaki. Mais je voulais vraiment venir ici et je pense qu'il faut le faire le plus jeune possible. Et puis je pensais prendre la bonne décision."

"Il faut du temps pour apprendre la moto. J'ai eu une bonne première année, la deuxième année par contre a été difficile jusqu'à présent, mais ça s'améliore. Je pense avoir une autre opportunité l'année prochaine. Je n'aurai que 24 ans, je serai donc encore très jeune, j'ai encore beaucoup de temps pour apprendre cette moto. J'aurai toujours l'opportunité et le temps de revenir en World Superbike si quelque chose se passe mal ici."

Qu'est-ce qui est le plus difficile : gagner un ou deux dixièmes en MotoGP ou bien remporter le Bol d'Or ?

"C'est totalement différent. Il est clairement plus difficile de trouver deux dixièmes ici, parce que quand tu es deux dixièmes plus lent au Bol d'Or, tu peux encore gagner la course. C'est quelque chose de différent. Là-bas, il s'agit d'être régulier, de ne pas faire de fautes. Avec le niveau très élevé qu'il y a maintenant, vous n'avez pas le droit à l'erreur, sinon ça vous fait perdre la course."

"Je ne dirais pas que c'est plus facile. C'est vraiment dur de remporter le Bol d'Or, mais c'est comme si on comparait les 100m d'Usain Bolt et un marathon : il faut se battre très dur pour les deux, mais c'est complétement différent. Si tu veux gagner deux dixièmes ici, tu dois le faire contre des gars comme Rossi ou Márquez - et [me concernant] avec une moto plus ancienne."

Si Ducati devait monter une équipe en Endurance, serais-tu prêt à faire à nouveau les 24 Heures ?

"Oui, absolument. J'adore l'Endurance. J'aimerais aussi faire les 8 Heures de Suzuka. Mais pour le moment, on sait tous que Ducati n'a pas la moto pour faire de l'Endurance. En tout cas, s'ils le faisaient, je serais très heureux de faire partie de leur team Endurance."

Interview Toni Börner

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