Laverty raconte les souvenirs flous de sa violente chute à Jerez

Dix jours après l'accident dont il a été victime lors des essais de Jerez, Eugene Laverty se remet peu à peu du choc, à la fois physique et moral.

Eugene Laverty, Aspar Ducati

Eugene Laverty, Aspar Ducati

Aspar Team

Eugene Laverty, Aspar Team
Eugene Laverty, Aspar Ducati
Eugene Laverty, Aspar Team

Il peut s'estimer soulagé de ne pas avoir été plus gravement blessé car, même si aucune image n'a filtré, les témoignages - et notamment celui de Xavi Forés qui se trouvait sur place - ont tout de suite fait état d'une chute très violente.

Le pilote nord-irlandais n'a quant à lui que des souvenirs flous de cette chute et des moments qui l'ont suivie, pourtant ceux-ci ne font qu'attester de sa violence.

"Ça s'est passé très vite, mais je me souviens qu'après avoir chuté j'ai fait un roulé-boulé dans le bac à gravier," raconte Eugene Laverty au Belfast Telegraph. "Je savais que j'allais heurter un mur de pneus peu après et je m'attendais à ce que ça fasse mal, mais la douleur n'est jamais arrivée. J'ai perdu connaissance."

"Je ne me souviens de rien, à part du fait d'enlever mes cuirs au centre médical puis d'avoir été emmené à l'hôpital, mais c'était assez embrouillé," poursuit-il. "Ce n'est qu'après, quand j'ai vu mes cocards et mon nez amoché, que j'ai réalisé à quel point j'avais eu de la chance. Si je n'étais pas tombé dans les pommes, les dégâts auraient été bien pires parce que mon corps n'aurait pas été aussi détendu."

Après un passage par le centre médical du circuit, Eugene Laverty a été transporté à l'hôpital de Séville, puis à Barcelone. C'est là qu'un scanner a révélé une fracture dans l'épaule et une autre sur une vertèbre thoracique, blessures qui sont venues s'ajouter au diagnostic initial faisant été d'une fracture du bras gauche et d'une commotion cérébrale.

"Malheureusement, c'est l'arrêt très soudain qui a causé les dégâts," précise le pilote Aspar, qui a heurté un mur de pneus au lieu de l'airfence placé dans ce virage (le n°7) dans le cadre du Grand Prix organisé à Jerez au printemps. Si l'on ajoute à ce choc le fait que le Belfast Telegraph rapporte une chute à 160 mph (plus de 250 km/h), on comprend que Laverty la considère comme la plus grave qu'il ait subie au cours de sa carrière.

Moins de 24 heures après l'accident, le pilote a été opéré pour réduire sa fracture du radius, située près du poignet. "J'ai eu plusieurs accidents, mais c'était ma première opération et c'était aussi la première fois que je perdais connaissance," constate-t-il aujourd'hui.

Laverty ne renonce pas à ses projets

Quelques heures à peine après l'intervention, il a quitté l'hôpital pour faire route vers son domicile de Monaco, conduit toute la nuit par sa compagne. Depuis, le couple a tenté de s'octroyer un peu de repos et de se préparer tant bien que mal pour leur mariage, qui aura lieu demain en Irlande.

"Quand j'ai vu ma main après l'accident, c'est le mariage qui m'est venu à l'esprit," reconnaît Eugene. "Dans un premier temps, je me suis dit : "Oh non", mais ça a vite laissé place à : "Quand on veut, on peut."

Déterminé à se marier, Eugene Laverty n'entend pas non plus renoncer à sa carrière malgré le choc subi. "Je me vois encore courir pendant dix ans," promet-il, lui qui disputera la saison 2016 au guidon d'une Ducati du team Aspar. Contraint à six semaines de repos, il devrait avoir pleinement récupéré avant son prochain rendez-vous avec la piste, fixé pour le 1er février à Sepang.

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