Lorenzo - ''Je ne voulais pas faire d'erreur stupide''

Jorge Lorenzo n'a pas eu d'adversaire à sa mesure en ce dimanche. Parti depuis la pole position, l'Espagnol a confirmé l'adage selon lequel la Yamaha est à l'aise sur le tracé sarthois. Pour le Champion en titre, la course fut un copier-coller de sa performance l'an passé, puisqu'il a mené les débats de bout en bout pour l'emporter avec une dizaine de secondes d'avance sur Valentino Rossi.

Par ailleurs, en neuf courses au Mans, Lorenzo a levé les bras à cinq reprises ; cette statistique met en valeur la régularité du Majorquin sur cette piste. ''Tout était parfait : la moto, les conditions de piste, et les pneus. En dépit de mon avance, je ne voulais pas faire d'erreur stupide en me déconcentrant ; aussi ai-je assuré un rythme élevé, le moins possible au-dessus des 1'34'', révèle le porteur du numéro 99.

“La clé a été d'améliorer mon rythme, tandis que mes adversaires se contentaient de le maintenir, voire de le baisser. C'est de cette façon que la différence a pu se faire. Lorsque j'ai vu "Marc crash" sur le panneau des stands, j'ai respiré un peu car Rossi était déjà à 6 ou 7 secondes.''

Si le triple Champion de la discipline était remonté contre ses pneumatiques à Jerez, il tient un tout autre discours en France. ''Ce que j'expliquais en Espagne était vrai : il était important que Michelin comprenne les modifications à apporter (problème de spinning pour de nombreuses motos, ndlr). Mais leurs ingénieurs ont une grande volonté de s'améliorer et cela s'est ressenti une fois sur la machine. J'ai eu un meilleur grip. Il reste encore quelques rectifications à faire mais rien de bien inquiétant.''

Les pneus, facteur déterminant des courses

Les deux succès de Lorenzo cette année ont été acquises après des dominations sans partage. Le pilote aux 139 succès (toutes catégories confondues) explique l'importance du pneu dans la physionomie des épreuves. ''Avec le nouveau manufacturier, il faut affiner les réglages de la moto. C'est une manière de faire la différence parmi les concurrents, et donc de créer de plus gros écarts en course.''

''De plus, cette année nous n'avons plus le contrôle total de la moto, surtout l'arrière qui n'est pas très stable. Nous devons redoubler de concentration et de force physique, mais nous sommes en voie d'assimiler totalement cette nouvelle donne.''

Lorenzo profite des malheurs de Marc Márquez (13e après une chute) pour lui chiper la tête du championnat Pilotes. Un costume de leader qui ne l'inquiète guère avant la prochaine manche en Italie. ''Le Mugello est une, si ce n'est ma piste favorite. Nous savons que les Ducati représenteront une menace certaine, mais avec tous leurs ennuis (aucun point inscrit au Mans, ndlr), ils ne sont plus une menace directe au championnat...''