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Règlement MotoGP - Ce qui change en 2016 (1/2)

Faisons le point sur les nouvelles règles qui vont régir le Championnat du Monde MotoGP à partir de la saison 2016.

Départ : Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing mène

Photo de: Yamaha MotoGP

Yonny Hernandez, Pramac Racing Ducati et Stefan Bradl, Aprilia Racing Team Gresini
Mika Kallio, KTM RC16
Hector Barbera, Avintia Racing Ducati, Loris Baz, Forward Racing Yamaha et Scott Redding, Marc VDS Racing Honda
Transporteur Michelin
Aleix Espargaro, Team Suzuki MotoGP, en bagarre contre Andrea Iannone, Ducati Team
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini et Pol Espargaro, Tech 3 Yamaha

Une version provisoire du règlement a été rendue publique cette semaine par la Fédération Internationale du Motocyclisme. Comme prévu, elle centralise les nouveautés réglementaires déjà mises en place ces dernières années en y apportant une dernière évolution.

Une seule et même électronique

Premier point à retenir : la mise en place d'un software électronique unique. Toutes les équipes doivent désormais utiliser un même logiciel en plus de la centrale fournie à tous. Ce dispositif pourra évoluer en cours de saison en cas de demande unanime de Yamaha, Honda et Ducati (les équipes ne bénéficiant pas de "concessions"). De même, si l'organisateur du championnat souhaite y apporter une modification, ces trois constructeurs devront donner leur accord unanime.

Les capteurs et dispositifs d'acquisition de données doivent être homologués avant l'entame du championnat. Ceux-ci devront obligatoirement être utilisés en qualifications et en course et, si un team en fait la demande, ils devront être vendus à un prix unique. Un capteur non-homologué peut être utilisé en essais libres et privés. Enfin, un capteur additionnel est autorisé, même en qualifications et en course, mais uniquement pour l'acquisition de données, pas pour le contrôle du moteur ou du châssis. Le constructeur n'est pas tenu de le vendre.

Cependant, le règlement donne liberté aux constructeurs pour toute une série de dispositifs et notamment "tout dispositif spécifiquement autorisé par l'organisateur". Un point suffisamment flou pour laisser le champ libre à l'exception…

Qui est concerné par les concessions?

En conséquence de cette uniformisation de l'électronique, la catégorie Open n'existe plus. La distinction entre les différentes équipes ne concerne plus que les dérogations accordées à certains constructeurs sur la base de leur manque de résultats (pas de victoire sur le sec depuis 2013) ou de leur récente arrivée (depuis 2013) dans le championnat.

Modifiée la saison passée, l'attribution des dérogations - communément appelées concessions - continue d'être appliquée. Un système de points a été mis en place, avec un barème simple : une victoire vaut 3 points, une deuxième place 2 et une troisième place 1.

Régulièrement sur le podium l'an dernier, Ducati n'est donc plus concernée. Cette année, ces concessions s'appliqueront à Aprilia ou Suzuki, puis elles concerneront KTM lorsque la marque autrichienne rejoindra le MotoGP la saison prochaine.

Si l'un des constructeurs concernés devait atteindre un total de 6 points de concession pendant une saison, ses avantages prendraient fin. L'effet serait immédiat dans le cas des essais privés, tandis que la dérogation sur le nombre de moteurs et leur développement disparaitrait l'année suivante.

A l'inverse, si jamais les constructeurs qui ne bénéficient pas de ces avantages devaient n'enregistrer aucun point de concession (autrement dit ne jamais monter sur le podium) durant une saison, ils disposeraient l'année suivante de toutes les dérogations prévues par le règlement.

Des concessions plus limitées

Contrairement aux saisons passées, tout le monde aura la même quantité de carburant à bord (22 litres) et accès aux mêmes pneus, alors que les teams bénéficiant de concessions avaient jusqu'à présent droit à une gamme un cran plus soft que les équipes Factory. Les seuls avantages encore prévus par le règlement ne concernent donc plus que les moteurs et les essais.

Face aux sept moteurs autorisés sur l'ensemble de la saison pour les pilotes Yamaha, Honda et Ducati, il est concédé à Suzuki et Aprilia d'aller jusqu'à neuf blocs par pilote. Par ailleurs, ces deux marques ne sont pas concernées par le gel du développement moteur imposé aux constructeurs leaders.

L'autre différence concerne les essais privés : alors que seuls cinq jours sont concédés aux teams Yamaha, Honda et Ducati avec leurs titulaires, les équipes concernées par ces largesses du règlement ont droit à des essais illimités. Tout ceci, cependant, dans la limite du quota de 120 pneus attribué à chaque pilote.

Quel moteur pour qui?

Les constructeurs auront droit d'homologuer jusqu'à un maximum de trois spécifications moteur différentes, qui peuvent même provenir d'une saison précédente si elle correspond au règlement technique actuel.

Ce nombre de spécifications pouvant être homologuées diffère dans le cas d'un constructeur venant de perdre les concessions : s'il compte une équipe officielle en plus de trois teams satellites, il a droit à quatre spécifications ; s'il a une équipe officielle en plus de quatre teams satellites, il peut homologuer cinq spécifications.

Au sein des équipes officielles, chaque pilote doit avoir la même version du moteur, et ce pour toute la saison. Au contraire, les spécifications peuvent varier d'un pilote à l'autre pour les teams satellites.

Des pneus nouveaux et plus nombreux

Les pneus sont désormais fournis exclusivement par Michelin et les jantes passent de 16,5 à 17 pouces de diamètre. Les roues auront un marquage permanent et devront passer un test afin d'être validées par la FIM.

Michelin proposera sur chaque manche une option A et une option B de ses pneus slicks et pluie. Il lui sera également possible de proposer un pneu additionnel (avant comme arrière) en cas de conditions particulières. Rappelons aussi qu'une gomme intermédiaire va refaire son apparition, à mi-chemin entre slick et pluie.

Les pilotes auront accès à un plus grand nombre de pneus par manche :

  • 22 pneus slicks : 10 à l'avant (avec un maximum de 7 gommes de l'option A, 7 de l'option B et 3 d'une éventuelle option additionnelle) ; 12 à l'arrière (maximum de 7 gommes de l'option A, 7 de l'option B et 5 d'une éventuelle option additionnelle)
  • 14 pneus pluie : 7 à l'avant (maximum de 6 gommes de l'option A et 3 de l'option B) ; 7 à l'arrière (maximum de 6 gommes de l'option A et 3 de l'option B)
  • 6 pneus intermédiaires : 3 à l'avant ; 3 à l'arrière. Une seule gomme est ici proposée.

Michelin reste propriétaire des pneus, ceux-ci lui étant rendus par les équipes après chaque séance d'essais privés ou week-end de course.

A suivre…

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