Jamais deux sans trois, espère Latvala

Ce qui différencie ces deux victoires, toutes deux obtenues alors que Sébastien Ogier avait rencontré des ennuis mécaniques en tout début de rallye, est bien sûr que Jari-Matti Latvala et son copilote Mikka Anttila les ont remportées sur deux épreuves différentes : au Rallye d'Alsace en 2014, puis au Tour de Corse qui faisait son retour au calendrier du WRC l'année dernière.

Ces deux succès restent, parmi les 16 que compte le Finlandais au total, les deux seuls obtenus sur asphalte. Une surface qui, comme pour tout rallyman scandinave qui se respecte, n'est pas son terrain de jeu favori. Mais l'intéressé dit apprécier l'épreuve disputée sur l'île de Beauté, et pas seulement parce qu'il s'y est imposé dès sa première participation il y a un an.

“J'ai remporté les deux derniers rallyes en France, et j'espère évidemment un bon résultat cette année encore ”, commence-t-il, avant de préciser : “J'aime piloter sur l'asphalte en Corse. La surface est très dure et aussi assez bosselée par endroits. On ne peut pas tellement voir les virages. Cela fait qu'on a moins de terre sur les routes et le niveau de grip est constamment élevé.”

“J'aime les rallyes asphalte comme celui-là, donc je suis vraiment impatient que ça commence. Les routes ont un nombre énorme de virages, et il n'y a en fait pas de ligne droite de plus de 150 mètres. Je pense que ça me conviendra. Il n'y a que que peu de spéciales, mais elles sont très longues. La gestion des pneus sera cruciale sur des spéciales aussi longues.”

Mikkelsen surveillera ses arrières

En effet, avec seulement dix épreuves spéciales sur l'ensemble des trois jours pour 400 kilomètres chronométrés, pas compliqué de calculer la longueur moyenne de celles-ci... sachant également qu'une seule, la Power Stage qui conclura le rallye, mesure (nettement) moins de 30 kilomètres.

“Les épreuves spéciales, qui sont peu nombreuses mais très longues, sont pleines de virages et techniquement exigeantes”, rappelle pour sa part le troisième pilote Volkswagen, Andreas Mikkelsen, troisième l'an dernier en Corse et actuel deuxième du championnat. “Les éditions précédentes là-bas ont montré qu'il faut prendre soin de ses pneus et ses freins, et être très affûté. Si on est à fond simplement sans y penser, on sera puni sur ce rallye.”

“À mon avis, la première spéciale sera la clé, car on doit immédiatement trouver son rythme pour le rallye entier. Même si je préférerais probablement un rallye plus varié, avec un mélanges de courtes et de longues spéciales, mon copilote Anders [Jæger] et moi sommes prêts et en forme avant ce défi.”

“Bien que le championnat reste jouable, je me concentre davantage sur les hommes qui sont derrière nous - [Hayden] Paddon, [Thierry] Neuville et Jari-Matti. Je suis là pour accroître mon avance sur ces gars avec un résultat sur le podium.”