Pour Loeb, Ogier a "raison" de critiquer l'ordre de départ

Le nonuple Champion du monde des Rallyes a dit comprendre la frustration souvent exprimée par son ancien coéquipier et rival, obligé d'ouvrir la route lors des deux premières journées de chaque rallye.

Sébastien Loeb, Team Peugeot Hansen, et Sébastien Ogier, Volkswagen Motorsport

Photo de: FIA World Rallycross

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Volkswagen Polo WRC, Volkswagen Motorsport
Sébastien Loeb, Team Peugeot Hansen, et Sébastien Ogier, Volkswagen Motorsport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Volkswagen Polo WRC, Volkswagen Motorsport
Sébastien Ogier, Volkswagen Motorsport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Volkswagen Polo WRC, Volkswagen Motorsport
Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Volkswagen Polo WRC, Volkswagen Motorsport
Sébastien Loeb et Sébastien Ogier
Sébastien Loeb et Sébastien Ogier
Sébastien Loeb et Sébastien Ogier
Sébastien Loeb et Daniel Elena, Citroën DS3 WRC, Citroën Total World Rally Team

La question de l'ordre des passages dans les spéciales lors des rallyes sur terre a toujours fait l'objet d'une discussion animée dans le monde du WRC. Mais rarement autant qu'à l'heure actuelle, où le règlement oblige, depuis l'année dernière, l'équipage leader du championnat à s'élancer le premier sur la route durant les deux premières étapes – soit plus des deux tiers du parcours.

Cette situation sans précédent enlève à celui-ci une bonne part de ses chances de victoire, même si Sébastien Ogier et Julien Ingrassia ont parfois réussi dans le passé à surmonter ce handicap et s'imposer malgré tout - exploitant au mieux leur supériorité et celle de leur Volkswagen Polo R WRC, voire bénéficiant de faits de course tournant à leur avantage. Ce fut d'ailleurs le cas en Italie l'année dernière.

À la veille de l'édition 2016 du même Rallye de Sardaigne, le triple Champion du monde, qui n'a eu de cesse de dénoncer ce règlement au cours des dernières années, a reçu un soutien de choix en la personne de son ancien coéquipier et rival, Sébastien Loeb. Soutien pas vraiment étonnant car frappé au coin du bon sens pour toute personne faisant passer l'équité sportive avant le reste.

Il [Ogier] a raison. Certaines personnes ont l'air de penser qu'il ne devrait pas en parler, mais il a raison dans ce qu'il dit”, a déclaré à Autosport le pilote Peugeot en rallyes-raids et Rallycross. “C'est ce que j'ai toujours défendu quand je courais [en WRC]. Ce que nous voulons, c'est quelque chose d'honnête. Le meilleur pilote avec la meilleure équipe devrait gagner.”

Des propos que l'on croirait en effet tout droit sortis de la bouche d'Ogier, pour qui le fait de balayer la route fait le jeu de ses adversaires passant derrière lui et trouvant des pistes de plus en plus propres. Un phénomène qui, s'il n'enlève rien au mérite de ces pilotes, a notamment aidé Hayden Paddon et Kris Meeke à s'imposer récemment en Argentine et au Portugal respectivement.

C'est comme le gars qui gagne le 100 mètres en athlétisme : s'il est Champion du monde, il ne part pas dans la terre ou l'herbe à côté de la piste”, a poursuivi Loeb avec un certain sens de la métaphore. “Il est sur la même ligne que les autres et s'il reste le meilleur, il continue de gagner.”

Que le meilleur gagne

Dans le passé, diverses solutions ont été testées pour résoudre le problème, y compris celle des 15 premiers décidant au terme d'une journée de leur position de départ pour la suivante, ou plus récemment des chronos du shakedown déterminant l'ordre des départs. Mais si le leader du championnat a souvent ouvert la route le premier jour de course, ce qui était le cas pour Loeb, jamais celui-ci n'avait dû le faire deux jours d'affilée avant la période actuelle.

Je comprends que ça puisse être frustrant pour lui”, a conclu Loeb. “Deux jours de balayage, c'est trop. Un jour, il fallait se battre, mais c'était OK. Mais deux jours, c'est trop et ça détruit ses chances. Bien sûr, il est meilleur que d'autres pilotes, et s'il est meilleur, c'est naturel qu'il gagne.”

Loeb touche là au cœur du problème, la volonté des instances dirigeantes étant d'empêcher que le Champion du monde ne domine et ne remporte toutes les manches - ce qui, en effet, serait également un problème. Mais face à la situation actuelle, la FIA dit réfléchir encore à la question.

Tout est sur la table

Tout est sur la table”, a assuré le directeur des rallyes à la fédération, Jarmo Mahonen, également à Autosport. “La gamme complète, depuis une qualification jusqu'au leader du championnat étant premier sur la route pour les trois jours. Nous réfléchissons beaucoup sur le sujet.”

Aucune de ces deux solutions ne serait idéale - si tant est qu'une solution idéale existe. Pour Motorsport.com, faire partir les pilotes dans l'ordre du classement provisoire au championnat le premier jour, puis dans l'ordre inverse du classement de la veille le deuxième, et par exemple après avoir choisi leur position pour le dernier, apparaîtrait comme assez logique et équitable.

Une autre pourrait consister à envoyer dans les spéciales quelques voitures stars de l'histoire du WRC, si possibles pilotées par d'anciennes gloires de la discipline, avant les concurrents pour se charger du balayage de la route...

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