Discussions décisives entre Honda et McLaren à Monza

Les rumeurs enflent autour de la possibilité de voir McLaren et Honda se séparer à l'issue de la saison. Dans ce contexte, une réunion importante et interminable aurait eu lieu au Japon vendredi pour évoquer l'avenir dans les rangs du motoriste. Bien conscient des remous croissants dans la relation McLaren-Honda, provoqués par le manque de performance et de fiabilité du moteur nippon, le constructeur doit trancher entre trois options : continuer à fournir l'écurie de Woking, nouer un nouveau partenariat avec Toro Rosso, ou bien quitter la Formule 1.

D'après des sources proches de Honda, aucune décision finale n'a été prise lors de cette réunion qui a eu lieu à Tokyo, à laquelle assistaient des représentants de McLaren pour faire connaître leur position. En revanche, la présence de Masashi Yamamoto à Monza vise à trouver une issue via des discussions qui auront lieu en marge du Grand Prix d'Italie.

Une préférence pour Renault ?

Désormais, McLaren donnerait sa préférence à un changement de motoriste pour devenir une équipe cliente de Renault dès l'année prochaine, mais tous les obstacles ne sont pas franchis. Le constructeur français est notamment réticent à l'idée de motoriser quatre équipes en 2018, ce qui serait le cas si Toro Rosso conservait l'unité de puissance française.

"C'est très compliqué, il y a une variété de pièces du puzzle, certaines que nous contrôlons, d'autres pas", rappelait vendredi Zak Brown, directeur exécutif de McLaren, en évoquant le dossier Renault. "Si tout était fait, nous aurions pris une décision et une annonce serait faite. Il y a des défis à relever pour nous. Mais nous n'attendons après personne, comme si la décision allait être prise par quelqu'un d'autre. Nous devons prendre notre propre décision."

Vendredi, les dirigeants de Renault Sport Racing, Jérôme Stoll, Cyril Abiteboul et Alain Prost, ont tous été vus dans le motorhome de McLaren. Dans le même temps, Toro Rosso aurait fixé une date butoir à dimanche 18h pour savoir si Honda accepterait de motoriser l'équipe italienne. En revanche, McLaren aurait la capacité d'attendre un peu plus longtemps. 

Bien que le divorce entre McLaren et Honda paraisse inévitable, Zak Brown n'a pas écarté la possibilité de poursuivre la collaboration, si le motoriste japonais démontre qu'il peut gagner en performance : "Nous avons besoin d'un moteur plus compétitif, ce sur quoi ils travaillent. Nous devons donc regarder ça, ce qui n'est pas encore finalisé, pour savoir s'ils peuvent arriver là où nous avons besoin qu'ils soient. Ils font des choses différentes actuellement. Je ne veux pas parler de ce qu'ils font, je pense que vous le savez. Ils ont reconnu qu'ils travaillaient avec des consultants extérieurs, et c'est nouveau." Une allusion claire au travail mené conjointement par Honda et Ilmor.

Avec Jonathan Noble