Renault est "ouvert" à un avenir avec Palmer
Dans le paddock de la Formule 1, beaucoup se demandent qui remplacera Jolyon Palmer chez Renault en 2018. Robert Kubica ? Sergey Sirotkin ? Oliver Rowland ?
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Sutton Motorsport Images
C'est toutefois bien vite écarter la possibilité que Palmer effectue une troisième campagne au sein de l'écurie au Losange la saison prochaine. Il est vrai que le Britannique connaît un début de saison difficile, n'étant pas parvenu à ouvrir son compteur de points quand son coéquipier Nico Hülkenberg dénombre 26 unités au compteur. Il a également encaissé un sévère 11-0 en qualifications.
Au fur et à mesure que les échecs se multiplient – avec notamment trois 11e places –, la pression monte, en particulier dans les médias. Palmer s'est même fait remarquer par un commentaire amer en juin dernier lorsque la BBC lui a demandé comment il parvenait à rester optimiste : "En évitant les interviews de la BBC."
Directeur général de Renault Sport F1 Team, Cyril Abiteboul rassure régulièrement Palmer au sujet de son avenir en raison des spéculations des médias, et s'il reconnaît que l'écurie évalue ses options, il affirme que rien n'est perdu pour l'Anglais.
"Franchement, s'il arrive à retourner la situation à son avantage, ce qu'il a fait l'an dernier, nous sommes complètement ouverts à un avenir entre l'équipe et Jo pour une saison de plus", déclare Abiteboul pour Motorsport.com. "La stabilité serait bonne pour l'équipe. C'est aussi ce que nous voulions l'an dernier : avec le recrutement de Nico [Hülkenberg], nous ne voulions pas devoir changer les deux pilotes."
"Les choses pourraient aller en son sens, mais en fin de compte, c'est entre ses mains. Il sait qu'il a un contrat d'un an et il comprend parfaitement que l'équipe doive évaluer ses options pour l'avenir."
Un cercle vicieux
Selon Abiteboul, Palmer a prouvé à la fois son talent et ses capacités de metteur au point, et il s'agit simplement qu'il retrouve sa confiance pour rallier le chemin de la réussite.
"Nous avons vu de très bonnes choses avec Jo, à la fois pendant les essais hivernaux, pendant la saison et pendant une séance", énumère le Français. "Il est capable d'extraire un excellent rythme de la voiture, de faire du très bon travail, de fournir un feedback précis, il est très motivé au sein de l'équipe."
"En même temps, il y a eu un mélange d'erreurs, d'opportunités manquées. Il n'est clairement pas aidé par les circonstances, la fiabilité ayant clairement été plus faible de son côté du garage. Ce cocktail a très vite créé, me semble-t-il, un manque de confiance : un manque de confiance en soi, un manque de capacité à se concentrer dans les difficultés que rencontre tout pilote lors d'un week-end ou d'une saison. Et ce manque de confiance a créé un effet boule de neige et a mené à la situation dans laquelle nous nous trouvons."
"J'essaie vraiment de protéger Jo et de lui confirmer presque quotidiennement le soutien inconditionnel de l'équipe et le mien, pour recréer sa confiance en soi et en l'équipe. Ce n'est pas quelque chose qu'on fait en un jour."
Propos recueillis par Ben Anderson
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