Ailerons flexibles : Brawn serait "étonné" qu'une réclamation passe
Ross Brawn ne craint pas le début d'une procédure longue et complexe malgré les menaces de réclamation brandies par Mercedes contre les ailerons flexibles à Bakou.
Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images
Par la voix de Toto Wolff, Mercedes a brandi la menace de porter réclamation lors du prochain Grand Prix, en Azerbaïdjan, si les écuries suspectées de recourir à un aileron dit flexible peuvent continuer à le faire. Dans le viseur, Red Bull Racing principalement, et à un degré moindre Ferrari et Alfa Romeo.
Depuis que l'aileron arrière de la RB16B a été observé se déformant allégrement à Barcelone, le sujet est revenu sur le devant de la scène et a provoqué une réaction de la FIA, qui renforcera ses contrôles le mois prochain, avant le Grand Prix de France. C'est justement ce délai accordé qui déplaît fortement à Mercedes, mais aussi à McLaren, au point d'envisager sérieusement de porter l'affaire devant les commissaires à Bakou. "Je pense que si les ailerons flexibles sont là à Bakou, avec l'avantage que nous constatons, ça ira devant les commissaires", a prévenu Toto Wolff le week-end dernier.
Si tel était le cas, la décision de donner suite ou non à cette affaire reviendrait donc aux commissaires du Grand Prix d'Azerbaïdjan. Sont donc déjà nées quelques inquiétudes quant au risque que cela puisse donner le coup d'envoi d'une longue procédure. Un scénario auquel ne croit toutefois pas Ross Brawn, patron sportif de la F1. "Non, je ne le pense pas", rassure-t-il auprès d'ESPN. "Je pense que la FIA a été assez cohérente dans son approche. Je serais étonné que les commissaires aillent à l'encontre de l'avis de la FIA."
Pour Ross Brawn, cette polémique sur les ailerons flexibles n'est que l'énième épisode d'une saga qui dure depuis des années autour d'une problématique très difficile à canaliser. Le Britannique estime que le cadre fixé par la FIA et la réaction mise en place suffiront à maintenir les choses en ordre.
"C'est probablement la 27e version d'aileron arrière flexible", ironise-t-il. "En quarante ans de course automobile, je suis passé par là de nombreuses fois. Je me souviens de Patrick Head sautant sur notre aileron avant dans le Parc Fermé parce qu'il considérait qu'il n'était pas assez rigide. Il voulait démontrer à Charlie [Whiting] qu'il n'était pas suffisamment rigide, donc il s'est mis debout dessus et a fait des mouvements de haut en bas pour démontrer à quel point il était flexible."
"Il y a un ensemble de tests FIA, et c'est la seule manière dont nous avons pu déterminer les limites de ce qui peut être fait. Si vous passez les tests et que ça ne plaît pas à certaines écuries, la FIA peut étudier la chose, dire que c'est un argument valable et renforcer les tests ou en faire des différents. C'est donc perpétuel. Honnêtement, je ne crois pas qu'il y ait lieu d'emprunter une voie différente pour régler le problème, car je ne sais pas comment on quantifie ça. Aux yeux d'une personne c'est trop flexible et aux yeux d'une autre ça va, et c'est donc pour ça qu'il y a des tests."
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