Michelin croit en un GP des Pays-Bas spectaculaire cette année

Après les 157 dépassements observés en 2018, Assen pourrait à nouveau offrir un spectacle à la hauteur de sa réputation cette année, selon Michelin. Le manufacturier a en tout cas préparé son allocation dans la lignée de celle de l'an dernier.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Particulièrement exigeant pour les pneus arrière, Assen est un challenge un peu particulier pour Michelin. Le manufacturier clermontois estime cependant y être bien préparé compte tenu du travail déjà mené ces dernières années et a donc fait sa sélection dans la lignée de l'allocation de l'an dernier.

"Assen est un circuit très technique et on s’y prépare un peu différemment. Les pneus arrière assurent la majorité du travail en raison des contraintes engendrées par les courbes et enchaînements rapides. Tous les pilotes ont besoin d’un bon grip, constant, car ce qui se passe dans un virage peut avoir des conséquences sur le reste du tour", explique Piero Taramasso. "C’est aussi un circuit où les pilotes ont envie d’attaquer tout au long de la course et, avec la constance et le grip des pneus actuels supérieurs grâce à une nouvelle technologie utilisée dans les mélanges, on pense qu’ils pourront utiliser tout leur potentiel et leur longévité pour nous offrir une course rapide et intense."

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Sur la base des enseignements obtenus il y a un an, Michelin Motorsport proposera aux équipes MotoGP un pneu arrière medium légèrement plus tendre qu'en 2018, et un nouveau pneu avant hard. "Il s'agit d'un pneu un peu plus tendre et donc accessible à un plus grand nombre de pilotes, que nous apporterons parce qu'en 2018 personne n'avait choisi le dur à l'avant", explique le responsable deux roues à Motorsport.com, confirmant que le reste de l'allocation serait inchangé. "En général, donc, disons que nous avons été un peu plus vers le tendre, même s'il ne s'agit que de petits ajustements basés sur les données de l'année dernière."

Circuit unique dans le calendrier MotoGP, où il est le seul à figurer depuis la création du championnat en 1949, Assen pose régulièrement un problème climatologique, soit parce que la pluie s'y invite souvent et génère alors un très faible grip, soit parce qu'en cas de temps sec, les températures enregistrées sur le pneu arrière peuvent être assez élevées. En l'absence de pluie sur les radars météo cette semaine, c'est à ce second point que les techniciens Michelin seront particulièrement attentifs.

"Les pneus avant ne sont pas trop soumis au stress. Par contre, les pneus arrière montent pas mal en température. Le problème n'est pas tant l'usure du pneu, mais la température qui se génère sur la gomme parce qu'il y a beaucoup d'accélérations. C'est donc l'aspect qu'il faut le plus garder sous contrôle, car la température de l'asphalte pourrait être d'environ 40°C. L'année dernière, par exemple, elle avait été de 43°C pour la course", rappelle Piero Taramasso.

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Si l'on garde en mémoire l'édition 2018 du Grand Prix des Pays-Bas c'est aussi, et surtout, pour les 157 dépassements qui en ont fait une épreuve légendaire. Pour Piero Taramasso, tous les éléments sont réunis pour que la course de dimanche soit aussi belle, et ce alors que depuis les modifications apportées au tracé en 2010, Assen a connu six vainqueurs différents et n'a jamais eu le même poleman d'une année sur l'autre.

"L'année dernière, ça a été très spectaculaire et je pense que dimanche aussi nous aurons une grosse bagarre parce que les motos ont toutes des performances très proches. C'est aussi pour cette raison que nous sommes restés sur des choix dans la lignée de ceux de 2018. Assen est un circuit très particulier, parce qu'il est assez rapide et fluide, et les motos auxquelles il manque un peu de moteur parviennent donc à garder un rythme important si elles arrivent à rester dans le sillage des plus rapides. Je suis convaincu que nous assisterons à une belle course."

Propos recueillis par Matteo Nugnes

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