Graziano Rossi : Valentino de retour "à 80%" à Brno

Graziano Rossi donne une clé pour comprendre les difficultés actuelles de son fils, tout en assurant que les critiques ne l'atteignent pas. Pour lui, la reprise du championnat, cette semaine, permettra de redresser la barre.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Pendant la pause estivale, Valentino Rossi a observé le silence, profitant de ses vacances sous le soleil pour recharger les batteries avant de faire son retour à l'entraînement ces derniers jours. Son père, par contre, a pris la parole dans les pages de La Gazzetta dello Sport, notamment pour répondre aux déclarations faites par Lin Jarvis à Motorsport.com, alors que le grand patron du programme Yamaha a évoqué le sujet tabou : l'avenir d'Iwata sans le #46.

Après deux ans sans victoire, le nonuple Champion du monde fait l'objet de plus en plus de critiques et sent la pression augmenter à chaque fois que la comparaison avec les autres pilotes se veut cruelle pour lui, et notamment le parallèle qui a pu être fait avec son coéquipier lors des dernières courses qui ont précédé la pause. Toutefois, pour Graziano Rossi, tout cela ne l'atteint pas. "Il n'en a rien à faire, parce que comme toujours il ne lit rien de ce qui le concerne", assure le paternel au journal italien. Quant aux propos de Lin Jarvis, ils le laissent de marbre. "Je partage un peu les préoccupations de Vale, mais aussi son optimisme. Et surtout je voudrais le voir courir pour toujours", se contente de répondre l'ancien pilote.

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Graziano Rossi admet cependant que l'équipe du pilote Yamaha s'est quelque peu perdue en chemin durant la première partie de ce championnat, ce qui explique selon lui la baisse de performance observée. "Il y a eu un moment durant lequel Valentino et son équipe ont été sans direction. Je parle de la mise au point d'une moto qui déjà, en soi, est assez compliquée. Ce n'est pas un mystère : tout le monde sait que la Yamaha est la plus lente des motos actuellement en piste, que ce soit pour la vitesse de pointe ou l'accélération. La mise au point est donc la clé afin d'essayer de récupérer dans les parties techniques ce qui est perdu en ligne droite. Or depuis quelque temps, cela n'a pas fonctionné sur ce point."

"Désormais, tout est résolu. Et cela ne signifie pas qu'il y aura des changements dans le groupe", assure toutefois Graziano Rossi, confiant de voir son fils remonter dans la hiérarchie dès ce mois d'août. "Je suis sûr que dès Brno, Vale sera à 80% et à partir du Grand Prix suivant il pourra recommencer à se battre pour le podium."

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"Il est en grande forme physique, et ça n'est pas que moi qui le dis, tous ceux qui sont proches de lui le répètent aussi. Et il n'a pas le moral en berne. Inquiet, oui peut-être, parce qu'indéniablement il y a eu des problèmes ces derniers temps, mais ça n'est pas pour ça qu'il est démotivé, bien au contraire. Il ne l'est jamais. Et habituellement, quand il n'a pas le moral pour une raison quelconque, il ne va pas plus lentement, c'est tout le contraire", prévient l'ancien pilote, impatient de voir le #46 briller à nouveau.

Une dose de malchance

Reste que, pour l'heure, Valentino Rossi n'occupe que la sixième place du championnat et, surtout, il n'a marqué que 80 points en neuf courses, ce qui constitue le plus mauvais bilan de sa carrière. Outre les performances pures, Massimo Meregalli veut quant à lui retenir que les aléas de la compétition n'ont pas toujours joué en faveur de ses pilotes, et notamment de Rossi qui a connu trois abandons consécutifs sur chute, une première depuis 2011. "Ce n'est pas si facile de trouver une explication", admet le team manager Yamaha à Motorsport.com lorsque nous lui demandons s'il existe une raison spécifique au retard pris sur Honda, Ducati et même Suzuki par moments.

"La première course de la saison ne s'est pas déroulée comme prévu, car nous n'avons pas pu fournir aux pilotes ce qu'ils recherchaient", poursuit-il. "Leur feeling avec la moto n'était pas très bon, puis les choses ont changé en Amérique et en Argentine, spécialement pour Valentino, mais je pense que nous avons vraiment été malchanceux car nous avons connu trois abandons par pilote et seulement deux étaient dus à une erreur de leur part. C'est la raison pour laquelle les résultats ont été très mitigés."

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"Cela a été une première moitié de saison très contrastée si l'on regarde les résultats", admet Massimo Meregalli. "Avec Valentino, nous avons connu un bon début de saison, alors qu'avec Maverick c'était moins le cas. Puis la situation s'est inversée et Maverick a pu reprendre confiance en lui à partir de Jerez."

Après avoir fait son retour sur le podium en Espagne, Viñales a réussi à retrouver le chemin de la victoire aux Pays-Bas. Entre-temps, l'équipe d'Iwata a continué à subir quelques coups du sort. "Je pense que les deux pilotes auraient pu faire une très bonne course à Barcelone, sans l'accident", estime Meregalli, rappelant que tous deux ont été victime de l'accrochage multiple du début de course. "À Assen, nous avons enfin remporté notre première victoire de la saison, avec Maverick. De mon point de vue, il a vraiment fait du bon travail, parce que jusqu'à présent cette saison, seuls quelques pilotes ont réussi à battre Márquez en course." Reste à voir si Rossi lui aussi parviendra à cet exploit cette année, la première condition à remplir pour y arriver étant d'élever sa courbe de résultats et de la stabiliser.

Propos de Massimo Meregalli recueillis par Juliane Ziegengeist

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