Iannone soutenu par Aprilia, qui n'a "jamais douté de lui"
Dans l'attente des résultats de la contre-analyse demandée par Andrea Iannone, Massimo Rivola assure vouloir laisser à son pilote le bénéfice du doute et affirme sa confiance en lui.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Suspendu par la FIM le 17 décembre, Andrea Iannone est dans l'attente du résultat de la contre-analyse qu'il a requise et qui devrait être imminente. Après le contrôle urinaire auquel il a été soumis et datant du 3 novembre, en marge du Grand Prix de Malaisie, un premier échantillon testé a révélé la présence d'une substance interdite. Désormais, le résultat du test mené sur le second échantillon est attendu par la défense du pilote italien, avec une importance toute particulière notamment car il permettra de connaître des détails significatifs sur le produit prohibé identifié et sa quantité. D'infimes traces pourraient en effet attester leur position, à savoir celle d'une absorption involontaire par le biais d'une viande contaminée.
Dans l'attente, Aprilia ne veut pas précipiter son jugement. "Nous faisons de la légalité un rempart : nous soutenons Iannone, car nous n'avons jamais douté de lui. S'il a fait une erreur, il est juste qu'il paye, mais évitons de tirer des conclusions liées à l'exposition médiatique du pilote", prévient Massimo Rivola dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport.
L'administrateur général d'Aprilia Racing attend, comme tout le monde, le résultat de la contre-analyse et laisse la porte ouverte à la thèse de la contamination alimentaire. "Si elle est confirmée, très bien. Andrea venait de passer cinq semaines en Asie, où il avait mangé beaucoup de viande et on sait qu'elle y est souvent 'traitée'. Il est très méticuleux dans sa préparation, et il l'a été aussi pour récupérer de la blessure à l'épaule qu'il s'est faite à Misano : des erreurs d'un autre type me sembleraient étranges."
Malgré le travail intensif mené par Andrea Iannone sur son physique, mis en évidence par une communication personnelle très riche et la part belle qu'il y dédie au travail en salle, Massimo Rivola assure ne jamais s'être inquiété d'une possible exagération de la part de son pilote : "Non. Il a l'expérience pour se gérer. Pendant la saison il a perdu sept kilos, en travaillant dur. Il est athlétique plutôt que bodybuildé."
Smith, première option parmi les remplaçants potentiels
Reste à savoir ce que seront les conséquences exactes de cette affaire, qui pourrait tout aussi bien n'être qu'un épisode malheureux si Iannone parvient à démontrer qu'il n'a pas volontairement eu recours à un produit dopant, ou bien mener à une suspension suffisamment longue pour impacter sa participation aux essais hivernaux, voire à la saison.
"La date de la communication nous a gâché le dîner de Noël de l’équipe. Nous espérons que cela ne va pas en plus gâcher la saison", souligne Massimo Rivola. "Nous espérons connaître la sentence en janvier, ensuite nous verrons. Un éventuel arrêt de trois mois c'est une chose, mais six mois c'est autre chose…" Et d'ajouter : "S'il s'agit d'un steak, on utilise le bon sens, mais si une fraude devait être avérée, alors en tant qu'Aprilia nous aurions bien sûr une image à défendre."
"Sa contribution est précieuse. Sa perte serait grave : il nous a aidés à comprendre ce qui n'allait pas et à avoir une moto rapide sur la distance", ajoute le patron de l'équipe. Car malgré la confiance affichée à l'encontre du pilote épinglé, Aprilia se doit d'avoir les moyens de réagir si sa suspension, même provisoire, devait être confirmée et la préparation d'un plan B visant à le remplacer le cas échéant est incontournable.
Sur ce sujet, Massimo Rivola ne rechigne pas à passer en revue les rumeurs qui circulent sur le choix de celui qui remplacerait Iannone : "Bradley Smith, notre pilote d'essais, est l'option la plus évidente. À ce stade, il n'y a pas beaucoup de pilotes qui sont prêts. Il y a six mois, peut-être que Rea aurait pu être une option." Quid de Jorge Lorenzo ? "Cela aurait été une belle histoire et il aurait aidé dans le développement, mais il faut comprendre s'il retrouve l'envie de courir. Je pense en tout cas que Yamaha le prendra comme pilote d'essais." Quant à Karel Abraham, sans guidon depuis l'officialisation de Johann Zarco chez Avintia : "Il fait partie des nombreux pilotes qui se sont proposés."
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