Bilan 2018 - Famille Stroll, le gros coup de chance de Pérez ?
La situation de Sergio Pérez chez l'ancienne équipe Force India (dont le nom définitif sera révélé à Toronto en février) est peut-être tout sauf affaiblie avec l'arrivée de Lawrence et Lance Stroll à bord. Voici pourquoi.
Photo de: Jean Petin / Motorsport Images
Bilans Saison 2018
Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2018 de Formule 1, pilote par pilote.
Quiconque voyant arriver comme son équipier un fils de milliardaire ayant fait son chemin jusqu'à la F1 en disposant d'opportunités uniques telles que des consignes d'équipe en sa faveur dès les formules de promotion, un entourage de formateurs expérimentés recrutés sur-mesure ou encore l'achat de tests privés de préparation à la F1, serait en droit de grandement s'inquiéter de la sauce à laquelle il va être mangé et soutenu par sa propre équipe la saison prochaine.
Particulièrement quand l'équipe en question a elle aussi été rachetée par le père du pilote arrivant fraîchement, et que rien n'est caché quant aux intentions de mener celui-ci vers le sommet avec tous les moyens disponibles ! Mais l'autre façon de voir les choses consisterait à dire qu'il s'agit peut-être là de la plus grande chance de Sergio Pérez depuis son arrivée en Formule 1…
Tout d'abord, parce que voici le Mexicain débarrassé d'un autre équipier, très encombrant pour d'autres raisons, et ayant grandement secoué sa position au sein du team. Sportivement, tout du moins, car Pérez est l'un des pilotes lui aussi les plus soutenus par ses propres partenaires financiers, lui ayant permis, au moment où le contexte devenait chaud et politisé au sein du team face à Esteban Ocon, de pouvoir continuer à se permettre des choses qu'un pilote n'amenant pas une manne de dollars se comptant en dizaines de millions n'aurait même pas pu considérer une seule seconde sans risquer de ruiner sa carrière.
Ensuite, parce que Force India mettra justement tout en œuvre pour investir autant que possible dans le développement d'une monoplace capable de mener Lance Stroll vers les hauteurs du classement, et qu'aucune équipe de la grille, même si beaucoup en sont convaincus, n'est dans ce business pour saboter l'une de ses propres autos. Dire qu'une certaine préférence "naturelle" pourrait se former autour du côté du garage de Stroll est pour l'heure spéculatif mais fondé. Quand bien même, Force India (Racing Point) n'est pas McLaren. Si tant est que l'équipe de Woking, dont les fondations financières sont solides au point de ne pas avoir à réellement se soucier à court terme des revenus liés aux primes de position au championnat, ait pu privilégier l'un de ses deux pilotes en 2018 comme cela peut être suggéré par l'entourage de celui pour qui le duel a tourné à la correction, Racing Point a bel et bien besoin de voir ses deux pilotes sortir les meilleures performances Grand Prix après Grand Prix pendant l'ensemble de la saison pour lutter au niveau attendu, c’est-à-dire en tête du groupe "B" derrière Mercedes, Ferrari et Red Bull.
Rappelons par ailleurs que Pérez est sorti renforcé du rachat de l'équipe Force India par le nouveau consortium d'investisseurs privés, alors qu'il fut lui-même avec ses soutiens l'instigateur de la mise sous administration du team cet été, afin de voir l'équipe rachetée et dotée d'un investissement assurant une sérénité financière au projet. Le fait de voir la structure lui renouveler sa confiance avec un contrat pluriannuel et résister à la pression d'un Toto Wolff représentant Mercedes – le motoriste de l'équipe –, qui tentait de garder Ocon dans un baquet de titulaire en dit long sur la force politique de Pérez hors piste.
Contenir Stroll en 2019 ? Cela ne devrait pas être un problème pour Pérez à matériel égal. Dans le cas contraire, deux ou trois questions devront effectivement être posées : Stroll est-il largement sous-estimé et digne d'une excellente monoplace de milieu de grille s'il est effectivement en mesure de donner du fil à retordre à Pérez à la régulière ? Pérez est-il de son côté surcoté ? Ou le matériel est-il bien le même pour les deux hommes ? Nous sommes encore bien loin de ces questions, et si Pérez a clairement accusé le coup face à Ocon dans l'exercice des qualifications en 2018 (perdant le duel 16-5), la comparaison en course n'était pas défavorable au Mexicain comme celui-ci se charge bien de le rappeler régulièrement, comme peut-être pour aussi s'en convaincre lui-même.
En 2019, attendons-nous à de la communication "Alonsoesque" trahissant le besoin médiatique de rappeler à quel point Racing Point dépend de ses talents de pilote et vantant la qualité d'un Stroll qui selon ses mots, pourrait soudainement être qualifié de meilleur équipier jamais affronté…
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