ES5 à 9 - Ogier leader au terme d'une journée "quasi parfaite"
Sébastien Ogier s'est emparé de la tête au Mexique ce vendredi après-midi, et a vu ses deux principaux adversaires, Andreas Mikkelsen et Dani Sordo, abandonner l'un et l'autre à deux spéciales d'intervalle.
Photo de: McKlein/LAT Images
Ogier a conclu la première étape avec 14"8 d'avance sur Elfyn Evans, qui a bénéficié de l'abandon des deux Hyundai mais était de toute façon dans un assez bon rythme grâce en partie à une bonne position de départ.
Le pilote Citroën aurait cependant pu disposer d'une avance avoisinant plutôt les 20 secondes sur son ancien équipier de chez M-Sport. Mais il en a été empêché par une crevaison dans la spéciale de Las Minas (ES7 - 10,72 km), sans laquelle il aurait pu qualifier sa journée de parfaite alors qu'il s'élançait en troisième position sur la route – une situation jamais idéale sur la terre, mais toujours meilleure que celle qu'il connaît généralement...
Avant cela, le Français avait remporté les deux premières spéciales de la seconde boucle, El Chocolate 2 (ES5 - 31,57 km) et Ortega 2 (ES6 - 17,28 km). Il n'en avait alors concédé qu'une (ainsi qu'une super spéciale) le matin au précédent leader, Andreas Mikkelsen.
Celui-ci s'est immobilisé une première fois dans l'ES5, concédant une minute et demie, puis une seconde fois quelques kilomètres plus loin, se retrouvant contraint à l'abandon – pour la première étape en tout cas. En cause, un choc avec une pierre ayant entraîné une crevaison et des dégâts à la suspension irréparables à ce stade.
Un désastre pour Hyundai
L'après-midi a ensuite franchement tourné au cauchemar pour l'équipe du constructeur coréen, Dani Sordo – deuxième à 4"8 seulement d'Ogier après deux nouveaux deuxièmes temps (il en avait déjà signé deux le matin) dans les ES/6 – s'arrêtant sur le secteur de liaison suivant. Victime d'un problème électrique, a indiqué Hyundai, l'Espagnol n'a pas pris part à la septième spéciale.
Après avoir perdu du temps en roulant sur une pierre et endommageant un pneu le matin avec la troisième i20 WRC, Thierry Neuville a quant à lui gagné deux positions et se retrouve septième... à la faveur, bien sûr, du double retrait de ses équipiers. Mais il pointe à une minute d'Ogier et plus de 20 secondes d'Ott Tänak, qui avait le handicap d'ouvrir la route en cette journée de vendredi.
"Je me bats beaucoup avec la voiture. Dans la position où je me trouve, je ne peux pas faire mieux. Je suis très frustré", a déclaré le Belge à l'arrivée de l'ES6, ne précisant pas s'il parlait uniquement de sa position de départ – et laissant donc planer le doute sur le comportement de sa monture. Quoi qu'il en soit, il espérait bien sûr beaucoup mieux ce week-end, pour son 100e départ en WRC.
Entre Evans, troisième, et Neuville sont intercalées les Toyota de Kris Meeke, Jari-Matti Latvala et Tänak, donc – les deux dernières entourant la seconde Citroën d'Esapekka Lappi. Celui-ci a heurté un arbre à la sortie d'un virage de l'ES6, effectuant un demi-tête-à-queue, rétrogradant derrière Latvala – qu'il avait dépassé dans l'ES5 – et voyant Tänak revenir à une seconde de lui seulement.
Lappi n'a toutefois concédé que deux dixièmes dans l'ES7 à l'Estonien, auteur du meilleur temps, l'empêchant ainsi de gagner une position qui lui aurait permis d'être un peu mieux placé sur la route pour la deuxième étape. Le leader du championnat l'a finalement obtenue lors du premier passage dans la super spéciale au nom très poétique de V-Power Shell, mais l'ordre de départ du samedi était établi en fonction du classement à l'issue de l'ES7.
Un dernier coup de théâtre est survenu dans ce groupe juste avant les super spéciales, Latvala renonçant en raison d'un souci électrique pour lui aussi sur sa Yaris. Ces ES8/9 ont été remportées respectivement par Ogier et le duo Neuville/Tänak ex æquo.
Pas de Rally2 pour Suninen
Ford M-Sport a confirmé dans l'après-midi l'abandon de Teemu Suninen, sorti de la route dans la première spéciale de la matinée (ES2), sa Fiesta WRC ayant subi des dégâts trop importants.
Seul pilote du WRC2 Pro sur ce rallye avec également une Fiesta M-Sport mais en version R5, Lukas Pieniazek a lui aussi renoncé sur un souci technique dans l'ES6. Il était largement devancé par les Škoda des deux leaders du WRC2, le très jeune Marco Bulacia (18 ans) et le local Benito Guerra. Ces deux-là sont séparés d'une petite dizaine de secondes.
La journée de samedi, la plus longue du rallye, comprendra neuf spéciales (dont trois super spéciales) pour un total de 138,37 kilomètres chronométrés. Elle sera à suivre en direct sur Motorsport.com à partir de 15h15.
Classement après ES9/21
Pilote Copilote |
Voiture | Cat. |
Écarts & intervalles |
|
---|---|---|---|---|
1 |
Sébastien Ogier Julien Ingrassia |
Citroën |
RC1 |
1h18:33.8 |
2 |
Elfyn Evans Scott Martin |
Ford M-Sport |
RC1 |
14.8 14.8 |
3 |
Kris Meeke Seb Marshall |
Toyota |
RC1 |
21.1 6.3 |
4 |
Ott Tänak Martin Järveoja |
Toyota |
RC1 |
37.1 16.0 |
5 |
Esapekka Lappi Janne Ferm |
Citroën |
RC1 |
39.1 2.0 |
6 |
Thierry Neuville Nicolas Gilsoul |
Hyundai |
RC1 |
1:00.7 21.6 |
7 |
Marco Bulacia Fabian Cretu |
Škoda | RC2 |
5:16.1 4:15.4 |
8 |
Benito Guerra Jaime Zapata |
Škoda | RC2 |
5:25.9 9.8 |
9 |
Alberto Heller José Luis Diaz |
Ford | RC2 |
6:31.5 1:05.6 |
10 |
Ricardo Triviño Marc Martí |
Škoda | RC2 |
9:07.2 2:35.7 |
Le classement complet est disponible ici.
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