Ford explique ce qui a rendu son retour en F1 possible

Ford a révélé que les changements réglementaires effectués pour 2026 côté moteur avaient été déterminants dans la décision de revenir Formule 1.

La nouvelle Ford GT aux spécifications GTE 2016, qui sera préparée par le Chip Ganassi Racing aux 24h du Mans 2016 : logo Ford

Photo de: Eric Gilbert

Ford va faire son retour en F1 à l'horizon 2026, via un partenariat avec Red Bull autour des futurs moteurs qui équiperont ses monoplaces, ainsi que celles d'AlphaTauri. Cette alliance verra la firme américaine investir et participer au développement de ces nouvelles unités de puissance qui seront dénommées "Red Bull Ford".

Le constructeur américain ne s'est plus impliqué dans le Championnat du monde de Formule 1 depuis la saison 2004, la dernière de l'écurie Jaguar dont il était le propriétaire et qu'il avait fini par revendre à Red Bull. C'est sur cette base que l'équipe autrichienne a été construite, remportant depuis six titres pilotes et cinq titres constructeurs.

La fin de l'aventure F1, débutée dans les années 1960 et qui a été largement dominée par les succès du moteur Ford Cosworth DFV jusqu'à l'entame des années 1980, n'a bien sûr pas signifié pour Ford la fin de son implication en sports mécaniques. La firme est restée présente en WRC ou encore en Endurance.

Mais pour espérer un nouveau chapitre dans la catégorie reine, il fallait que celle-ci s'engage sur une voie plus attrayante. Et c'est principalement dans le but d'attirer dans ses filets des constructeurs de la stature de Ford que les instances du championnat ont mis en place la réglementation moteur 2026, qui met l'accent sur une plus grande puissance électrique (avec 350 kW du côté de l'ERS, reposant principalement sur le MGU-K puisque le MGU-H disparaîtra) mais également sur des carburants durables.

Aussi, quand Motorsport.com a directement demandé à Mark Rushbrook, directeur de Ford Performance, si la compagnie serait revenue en Formule 1 sans les règles 2026, sa réponse est claire : "Non, je ne pense pas. Si ça avait été un maintien des unités de puissance [actuelles] sans cette opportunité, ça aurait représenté un pas en arrière pour nous."

L'annonce de cette réglementation qui a donc déjà permis de faire venir Audi et Ford, tout en incitant Honda à s'inscrire officiellement sur la liste des motoristes quand bien même il n'y a pas encore d'écurie rattachée à son projet 2026, coïncide avec le boum de popularité du championnat sous l'impulsion de Liberty Media.

Pour Ford, l'intérêt est d'autant plus grand que l'association avec Red Bull lui offre, via le département moteur de l'écurie créé récemment et basé à Milton Keynes, une plateforme déjà opérationnelle qui limite de fait sa participation, notamment par rapport à une situation où il aurait fallu se lancer entièrement dans un projet de motorisation. Tout cela en permettant des synergies dans certains domaines clés sur le plan technique, notamment côté électrique.

Rushbrook insiste en tout cas bien sur l'idée qu'il ne s'agit pas d'un pur exercice de rebadgeage de moteurs qui seraient entièrement développés et produits par Red Bull Powertrains : "Nous avions besoin [des liens techniques avec Red Bull] à 100%. Nous ne nous lançons pas dans la compétition juste pour faire une opération marketing, où que ce soit. Et surtout en Formule 1, vu la scène qu'elle représente, l'opportunité de bénéficier de cet apprentissage technique était importante pour nous. Sans cela, nous ne l'aurions pas fait."

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Avec Luke Smith et Jonathan Noble

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