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Gasly fera "tous les sacrifices" pour être Champion du monde

Après deux saisons complètes en Formule 1, Pierre Gasly a une vision plus claire de ce que demande ce sport, tant en termes d'investissement personnel que de conduite à adopter.

Pierre Gasly, Toro Rosso

Pierre Gasly, Toro Rosso

Mark Sutton / Motorsport Images

En un peu plus de deux saisons, soit 47 Grands Prix de Formule 1, Pierre Gasly a connu de nombreuses situations, tout aussi positives que négatives, qui ont forgé son caractère. Le Français a connu les joies de bons résultats pour sa première année complète, la rétrogradation pour sa seconde, et son premier podium quelques mois plus tard. Amené à revenir sur sa carrière, avant la F1 et dans la discipline, il admet que les sacrifices sont à la base de la réussite, que ce soit pour lui ou ses proches.

"Sans ma famille je ne serais jamais arrivé où j'en suis aujourd'hui", reconnaissait-il au micro de RTL. "C'est un investissement familial depuis que je suis tout petit, mes parents m'ont toujours tout donné et ils ont pris d'énormes risques pour que je puisse suivre mon rêve. Mes frères ont accepté ça depuis tout jeunes et ça n'a pas été simple de leur côté. J'ai de la chance d'avoir des frères qui comprennent ce sport, qui sont fans de ce sport et qui m'ont soutenu dans tous les moments, et c'est le plus beau cadeau de pouvoir les faire venir dans un paddock de F1 pour vivre ces émotions."

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Mais il est conscient que les sacrifices effectués par ses proches ne sont pas les seuls consentis pour qu'il atteigne la réussite, puisque lui-même a vite compris qu'il devrait tout donner pour y parvenir. S'il a rapidement tenu un discours prenant cela en compte, il lui a fallu apprendre certaines leçons, parfois brutalement, qui lui ont permis d'évoluer et de se renforcer pour devenir un pilote plus solide.

"Je pense que dans tout sport de haut niveau, il est important d'avoir les idées claires et de savoir où l'on veut aller. Depuis tout petit, je suis tombé amoureux de la F1 et du sport automobile, j'ai toujours été très compétiteur et perfectionniste, mon objectif est de devenir Champion du monde et je ferai tous les sacrifices pour atteindre cet objectif. Dans le sport, et globalement dans son travail, il faut se fixer des objectifs et tout faire pour y parvenir."

"On peut être gentil en dehors de la piste, mais c'est différent en piste. J'ai eu la chance d'avoir la fédération qui me soutient depuis tout petit, ils m'ont donné le moyen de continuer mes études avec un pôle sport au Mans, à côté du circuit des 24 Heures. J'ai passé mon Bac là-bas, j'y avais mes cours, même si j'en ratais trois mois et demi par an, j'avais des professeurs qui m'aidaient à rattraper avant de partir vivre en Angleterre à côté de chez Red Bull, donc ça m'a beaucoup aidé."

Cet apprentissage ne s'est pas fait que sur sa personnalité, puisque Gasly a également appris à modeler son pilotage pour qu'il colle au mieux aux contraintes appliquées par les monoplaces modernes de course. Et c'est uniquement l'expérience qui l'a aidé à apprendre à doser son pilotage, et lui a fait comprendre qu'il était essentiel de s'adapter à la situation.

"J'usais beaucoup les pneus avant parce que je suis assez agressif, mais j'ai appris dans les catégories inférieures à m'adapter aux conditions. Sur un tour qualif, on peut être plus agressif que lorsque l'on doit faire une course de 50 ou 55 tours. Il faut savoir où mettre le curseur, on peut être un peu plus rapide mais quand on sait qu'on a 20 tours à faire, il faut se dire 'je vais garder deux ou trois dixièmes de marge' pour être rapide en fin de course et ne pas trop en faire dès le début, mais on s'améliore sans cesse avec l'expérience."

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Celui qui a été vice-Champion de Super Formula au Japon a été ensuite amené à comparer la catégorie japonaise à la F1, mais reconnaît que cette dernière possède une place plus importante pour lui : "La Super Formula était une expérience incroyable, je recommande le Japon aux personnes qui peuvent le visiter. C'est un super pays, avec beaucoup de valeurs, et ça a été très bien de pouvoir travailler avec des Japonais, et c'est là où l'histoire Honda a commencé pour moi, en 2017. De là, ça n'a fait qu'aller de mieux en mieux, on a développé notre relation par la suite. En 2017, je finis deuxième du championnat Super Formula, pour l'anecdote je rate le titre pour un demi-point parce que la course est annulée à cause d'un typhon."

Il sera en 2020 l'un des quelques francophones du plateau, et il a également été interrogé sur ses préférences entre Charles Leclerc et Romain Grosjean. Fort logiquement, puisqu'ils ont vécu ensemble leur ascension, il possède un lien plus fort avec le Monégasque, mais s'entend aussi très bien avec son compatriote.

"Cela se passe très bien avec Charles et Romain. Avec Charles, on se connait très bien puisqu'on est amis depuis qu'on est petits, on passe encore des vacances ensemble, on a grandi ensemble et on a été équipiers en kart. C'est un gars génial que j'adore, on passe de bons moments et c'est un pilote formidable. Avec Romain, on est d'une génération différente, c'est un gars bien, très talentueux, et qui est très ouvert avec nous, les jeunes pilotes."

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