Grosjean ne sait "rien" de la décision de Haas pour l'avenir en F1
Romain Grosjean croit savoir qu'aucune décision n'a encore été prise sur l'avenir de Haas F1 au-delà de 2020 et attend avant de s'interroger sur son propre futur.
Photo de: Charles Coates / Motorsport Images
Pour le moment, aucune écurie n'a signé les Accords Concorde qui engageront les écuries en Formule 1 au-delà de 2020. Parmi l'ensemble des concurrents, la structure dont l'avenir semble le plus incertain, en dehors des questions purement économiques, est Haas.
L'équipe américaine arrivée en F1 en 2016 et bâtie sur un modèle unique, à savoir celui d'acheter le plus de pièces possibles à Ferrari, tout en concevant et faisant construire les autres par Dallara, a connu des hauts et des bas. Si la première année avait été plutôt convaincante, la seconde a été relativement discrète avant une troisième année qui l'avait vu décrocher la cinquième place chez les constructeurs.
En 2019, les résultats ont été très en deçà des attentes et, surtout, l'écurie a plus que jamais semblé souffrir de problèmes récurrents d'exploitation et de compréhension de ses monoplaces. Une situation qui, alors que la saison 2020 vient à peine de démarrer, paraît en passe de se reproduire avec des performances décevantes et des soucis techniques coûteux, comme celui des freins qui a entraîné l'abandon des deux voitures lors du GP d'Autriche.
Dans le contexte de la crise économique liée à la pandémie de COVID-19, l'avenir de Haas est toujours plus remis en question et, alors que prennent fin les précédents Accords Concorde, quitter la discipline en fin d'année ne coûterait rien de plus à Gene Haas, son fondateur. En l'absence de communication claire sur le sujet, Romain Grosjean a reconnu que cette inconnue était un problème pour son propre avenir.
"Il y a beaucoup de points d'interrogation sur ce sujet", a expliqué le Français en conférence de presse, ce jeudi en Hongrie. "Mettons les pieds dans le plat : est-ce que Haas sera encore là l'année prochaine ou pas ? C'est évidemment la question."
"Quelles autres places sont disponibles ? Bien sûr, le marché a été rapidement pas mal secoué avec l'annonce Ferrari et les choses qui ont suivi, donc nous verrons quelles seront les opportunités. Personnellement, je vais également voir ce que je veux faire, et ce dont j'aurai envie pour l'avenir. Me pencher un petit peu dessus, mais également ne pas tout précipiter et voir comment les choses se passent."
Quand il lui est demandé s'il en sait plus sur l'avenir de l'équipe, il répond : "Rien. La décision n'a pas encore été prise je crois, il n'y a rien à dire. Il faut juste que l'on court et que l'on fasse des courses comme ça a été le cas en Autriche, pour tirer le meilleur de l'équipe, de la stratégie, des pilotes et montrer le meilleur de nous-mêmes."
"Bien sûr, en fin de compte, Gene connaît la réponse, j'imagine, ou ne la connaît pas mais la donnera à un moment. Jusqu'à ce moment-là, je ne peux pas vraiment vous donner de direction. J'espère pour la F1 que Haas sera sur la grille l'an prochain. De toutes les nouvelles écuries arrivées en F1 [ces dernières années], c'est évidemment celle qui a connu le plus de réussite, [qui a] les fondations les plus solides, donc il y a assurément une place pour Haas en F1. Mais, de nouveau, je ne suis pas celui qui prend la décision. Le temps nous le dira."
Magnussen ne s'inquiète pas
De l'autre côté du garage Haas, Kevin Magnussen se veut plus détendu concernant l'avenir. "Des inquiétudes ? Pas vraiment. Je pense avoir désormais un petit peu plus d'expérience en F1, et avoir un petit peu grandi. Je ne m'inquiète pas autant de ces choses-là que quand j'étais plus jeune. Je pense que collectivement, il y a pas mal de gens qui espèrent voir l'écurie continuer, et qui aiment leur travail et l'équipe."
"Bien sûr, je suis impatient d'avoir des nouvelles et de voir si ça continue ou pas. Je ne sais pas, mais j'espère que les chances sont bonnes. J'ai la sensation que nous nous débrouillons bien. Comme Romain l'a dit, nous avons connu pas mal de réussite dans un laps de temps très court en tant qu'équipe totalement nouvelle, qui n'a pas racheté une écurie qui existait déjà."
"Débuter comme une nouvelle écurie et bien faire les choses dès le début était vraiment impressionnant à voir. Bien entendu, j'espère que ça va continuer. Comme je l'ai dit, je pense avoir un petit peu grandi et je me sens plus à l'aise dans ces situations. La F1 n'est jamais un endroit sûr, vous ne pouvez jamais prédire l'avenir. Et je pense donc juste à apprécier le moment et puis à espérer le meilleur pour l'avenir."
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