Haas conserve les logos Rich Energy à Silverstone
Malgré l'imbroglio entre l'écurie Haas et son sponsor-titre Rich Energy, les VF-19 arboreront encore ces logos au Grand Prix de Grande-Bretagne.
Des logos Rich Energy sur la nouvelle livrée Haas
Joe Portlock / Motorsport Images
Le jeune partenariat entre Haas F1 Team et Rich Energy s'était déjà avéré tumultueux avec le procès perdu par le fabricant de boissons énergisantes pour avoir plagié l'emblème de l'entreprise britannique Whyte Bikes ; hier soir, sur Twitter, Rich Energy a (apparemment) claqué la porte en annonçant avoir mis un terme au contrat avec Haas pour des raisons de performances mais aussi à cause du "politiquement correct" qui régnerait en Formule 1.
Or, ce tweet serait l'œuvre du PDG de la compagnie, William Storey, et les investisseurs de Rich Energy tentent actuellement de sauvegarder leur accord avec Haas. En attendant, au sein de l'écurie américaine, c'est le statu quo : les logos (toujours sans le cerf incriminé) restent présents sur la voiture, et le directeur d'équipe Günther Steiner refuse de se prononcer sur cette situation délicate.
"J'aimerais vous en dire davantage, et j'espère que vous respectez ça", commente Steiner. "Je ne veux mettre personne en difficulté. Mais je ne peux rien dire à ce sujet. Ils seront sur la voiture ce week-end, et pour le reste, nous devons décider ce que nous allons faire. L'accord commercial ne me permet pas d'en parler, et je ne veux pas semer la zizanie davantage."
"Nous sommes professionnels à ce sujet, et je pense être connu pour mon professionnalisme. Quand je peux m'exprimer, je m'exprime ; quand je ne le peux pas, je ne m'exprime pas. Il ne sert à rien de se lancer dans une guerre des mots. Cela ne me contrarie pas, c'est simplement quelque chose que je vais devoir gérer la semaine prochaine, et je le ferai."
Après avoir obtenu une belle cinquième place au championnat des constructeurs 2018, Haas est en difficulté cette saison. L'équipe n'a marqué que 16 points en neuf Grands Prix, alors que l'an passé, elle en comptait déjà 49 à pareille époque. Elle va donc se focaliser sur le fait de tirer le meilleur de la VF-19, dont le potentiel est parfois remarqué, comme avec la cinquième place de Kevin Magnussen en qualifications au Red Bull Ring.
"Cela fait partie du job", indique Steiner quant au conflit avec Rich Energy. "On peut faire sans, mais ce n'est pas comme si ça m'empêchait de dormir toute la nuit. Nous poursuivons notre travail. Pour moi, il est plus important d'attendre nos objectifs avec la voiture. C'est notre priorité."
Cette camionnette en fond de grille, c'est un désastre pour nous.
William Storey, PDG de Rich Energy
Quant à William Storey, qui pourrait donc être l'élément perturbateur dans cet imbroglio, il s'est exprimé pour la première fois depuis ce fameux tweet, dans les colonnes du Sun : "Nous avons mis fin au contrat avec eux. C'est une décision malheureuse mais logique compte tenu des événements. Chez Haas, ils sont sympa, mais la voiture perd du terrain. Or, notre produit est supérieur au Red Bull. Cette camionnette en fond de grille, c'est un désastre pour nous. Point final."
Propos recueillis par Scott Mitchell
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