La dégringolade de Miller causée par son pneu arrière

Jack Miller s'est "heurté à un mur" avec son pneu arrière au Grand Prix du Qatar, conclu à une décevant neuvième place. Alors qu'il était candidat à la victoire, l'Australien peine à comprendre son problème.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing, Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing, Jack Miller, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pendant que Johann Zarco et Pecco Bagnaia montraient le potentiel des Ducati à Losail en se battant pour la victoire et en finissant sur le podium, Jack Miller a vécu une course plus difficile. Auteur d'un excellent envol depuis la cinquième place sur la grille, l'Australien a abordé le premier virage à la deuxième position, avant de perdre une position au profit de Zarco à l'entame du deuxième tour. Miller était alors en mesure de tenir le rythme des deux autres Desmosedici sans prendre trop de risques, ce qui n'a pas duré longtemps.

"On a eu un très bon départ", a déclaré le #43. "J'ai pu attaquer comme je le voulais. Pas trop au début, mais à peut-être 12 ou 14 tours de la fin, quand Viñales m'a doublé, je me suis dit 'OK, maintenant il faut hausser le rythme'. J'ai pu descendre dans des chronos dans la fenêtre basse des 1'55 pendant quelques tours et après, bam, je me suis en quelques sortes heurté à un mur et j'ai commencé à perdre l'arrière en milieu de courbe. J'ai juste essayé de gérer le pneu au début et ça n'a pas vraiment fonctionné donc on doit comprendre ce que j'ai fait et ce que les autres ont fait."

Ces difficultés avec le pneu arrière ont fait chuter Miller au neuvième rang à l'arrivée, derrière les frères Espargaró, et ses soucis font écho à ceux rencontrés par son équipier Pecco Bagnaia et par Fabio Quartararo. Le pilote Ducati a "du mal à dire" quelle est la cause de cette dégradation soudaine puisqu'il estime avoir tout fait pour préserver sa gomme avant de sentir un problème sur le côté droit, ce qui l'a particulièrement pénalisé dans le virage 14, suivi d'une ligne droite au bout de laquelle de nombreux pilotes l'ont doublé.

"J'étais vraiment à l'aise à la troisième place, puis Zarco m'a laissé passé et je me suis dit 'OK, on les laisse passer'. J'ai été très calme, très prudent avec les pneus. C'est surtout le côté droit qui posait problème à la remise des gaz. Je me suis fait une grosse frayeur en essayant de suivre Viñales à la sortie du virage 5. J'ai perdu l'arrière dès que j'ai utilisé le frein arrière sur l'angle. À partir du moment où ça arrive, c'est dur de garder de la vitesse en courbe. Comme je l'ai dit, il faut analyser ce que je dois faire différemment ou s'il faut changer quelque chose."

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Sept jours pour trouver sept secondes

Favori après son meilleur temps dans les tests puis en EL2, disputés au même horaire que les qualifications et la course, Jack Miller a conclu donc ce premier week-end de la saison loin du podium. Ses deux chutes en EL1 et en EL3, dans des conditions différentes de celles rencontrées en nocturne, ont laissé des traces mais il était convaincu d'avoir le potentiel pour s'imposer quand la course a débuté.

"On est dans une équipe factory maintenant, on ne veut pas être neuvième, mais ce sont les cartes qu'on nous a données. Neuf points, c'est mieux que zéro, mais on doit comprendre ce qu'il s'est passé et travailler sur ça pour la semaine prochaine. On a une nouvelle course dans sept jours donc on doit analyser ça et y travailler."

"C'est sûr que ces petites chutes de merde dans l'après-midi ont un peu miné ma confiance, mais en termes de pilotage, je me sentais bien, j'étais confiant. Le vent a été un peu étrange, c'est certain, mais je sentais que nous avions le package pour nous battre pour la victoire, au moins dans la [première] moitié de la course. J'étais calme mais je finis à sept secondes, donc il faudra trouver sept secondes dans les sept prochains jours, c'est aussi simple que ça."

Miller a régulièrement balayé l'étiquette de favori collée sur les pilotes Ducati ces dernières semaines et le résultat du Grand Prix du Qatar semble lui avoir donné raison, la victoire étant revenue à la Yamaha de Maverick Viñales et les Suzuki de Joan Mir et Álex Rins ayant réalisé une remontée dont elles ont le secret.

"Je l'ai toujours dit, je pensais que Suzuki cachait son jeu dans les tests. Ils n'ont jamais vraiment montré leur vrai potentiel et on l'a vu [en course]. Comme on l'a souvent vu par le passé, ils arrivent à préserver les pneus et à être très bons à la fin de course. Mir aurait pu être sur le podium. Je n'aurais pas pu être sur le podium mais c'était une belle course, disputée jusqu'à la fin. Pour Yamaha, je n'ai pas vraiment été impressionné par leur rythme, Maverick a fait une course fantastique mais comme prévu, on ne roulait pas en 1'54, mais en 1'55. Je n'ai pas pu tenir leur rythme à la fin. J'ai fini à sept secondes de la victoire. On a du travail. On débute la saison de cette façon et c'est comme ça. Il faut continuer à travailler."

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