Johann Zarco part mal, mais termine aussi fort qu'espéré

Parti à la faute dès le début de sa journée, Johann Zarco a retrouvé le niveau affiché pendant les tests de pré-saison au moment déterminant de la journée. Ce soir, il apparaît confiant et vise la première ligne de la grille de départ.

Johann Zarco, Pramac Racing

Johann Zarco, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco a bouclé la première journée d'essais libres du Grand Prix du Qatar à la quatrième place. Il apparaît distancé de seulement deux dixièmes par le leader du jour, celui qu'il cite souvent comme référence chez Ducati : Jack Miller. Le Français a bel et bien tenu son rang au cours d'une deuxième séance dominée par les Ducati, malgré les attaques nourries des Yamaha.

Battu de 11 millièmes par Fabio Quartararo, il a atteint son objectif général, lui qui avait fait de cette deuxième séance sa cible. Entamée à 20h, qui sera également l'heure des qualifications et de la course, elle offrait des conditions de piste comparables à celles qu'il faudra savoir maîtriser, bien différentes des après-midis chauds qui n'offrent pas vraiment d'élément de comparaison fiable dans les premières séances de chaque jour.

C'est la raison pour laquelle le pilote Pramac ne s'est pas inquiété outre mesure quand, sitôt sa journée entamée, il s'est retrouvé dans le gravier, l'avant de sa Ducati s'étant dérobé sans lui laisser la possibilité d'éviter la chute.

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Décrivant un "happy ending" pour cette journée grâce à son chrono de 1'53"586, il explique : "Je pense que ce soir c'était le bon moment pour signer un très bon temps. Normalement, en EL3, il ne sera pas possible d'être très rapide compte tenu de la chaleur, c'est pourquoi il y avait un peu de pression ce vendredi pour essayer d'être rapide aussi tôt que possible."

"Simplement, durant la première séance, je suis immédiatement tombé dans mon deuxième tour, et ça a été frustrant parce qu'on essaye d'être concentré et de faire du bon boulot et on tombe juste à cause des conditions", regrette-t-il, pointant du doigt les températures élevées et un pneu qui ne convenait pas aux conditions. "On ne roule jamais avec une telle chaleur et le pneu medium ne fonctionnait pas très bien. Et puis, ça faisait deux semaines qu'on ne roulait pas et je pense qu'essayer immédiatement de prendre les mêmes trajectoires et les mêmes références que pendant les tests, c'était trop rapide. C'est donc la raison de la chute."

Si une chute, surtout aussi précoce, pourrait atteindre un pilote moralement, Zarco a tenté de relativiser. "Avec les tests que l'on a faits, on était prêts", assure-t-il. "Il a fallu que je garde mon calme pendant l'après-midi et pendant la longue pause pour ne pas perdre confiance en sachant que ce soir tout irait mieux. Ça a été exactement le cas, avec une meilleure température et des pneus tendres, la moto s'est mise à très bien fonctionner."

"L'expérience fait qu'il fallait rester zen parce qu'étant donné que ça s'était bien passé en essais, il n'y avait pas de raison que ça ne se passe pas bien en soirée, et l'analyse c'était qu'on n'avait jamais roulé dans des conditions si chaudes. Miller est tombé au même endroit quelques tours après. Je me suis dit : 'Allez, on s'est échauffé, tu as repris tes 350 km/h, ton cerveau se remet en place, attends ce soir'."

Rapidement, le pilote Pramac a pu se rassurer par sa capacité à être rapide et à répondre à l'intensité requise par des EL2 qui, à Losail, ont un rôle aussi déterminant pour les qualifications que ne le sont ailleurs les EL3. Il y a fort à parier en effet qu'au vu des conditions peu favorables de l'après-midi, le top 10 de ce soir soit déjà déterminant pour l'accession directe à la Q2 demain.

Ravi de son chrono − "Je sentais que j'allais vite, mais peut-être pas autant" −, Johann Zarco repartira demain en quête d'ultimes améliorations pour tenter de se placer aussi haut que possible sur la grille. Avec, déjà, une cible en tête : "Pour me qualifier en première ligne, je pense que j'ai pratiquement cinq dixièmes à trouver demain soir. C'est possible, parce que [...] quand j'arrive à bien piloter la moto, les chronos arrivent assez bien. […] Si je prends du plaisir demain soir, j'aurai la possibilité de me battre pour la première ligne."

P. # Pilote Moto Temps Écart
1 43 Australia Jack Miller Ducati 1'53.387  
2 63 Italy Pecco Bagnaia Ducati 1'53.422 0.035
3 20 France Fabio Quartararo Yamaha 1'53.575 0.188
4 5 France Johann Zarco Ducati 1'53.586 0.199
5 42 Spain Álex Rins Suzuki 1'53.623 0.236

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