Zarco : "Une course de merde" à cause d'un départ manqué

Johann Zarco est certain qu'il aurait pu jouer le podium sans un mauvais envol à Valence. Le pilote Pramac sait qu'il doit améliorer ses départs et compte y travailler au test de Jerez.

Johann Zarco, Pramac Racing

Johann Zarco, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Ducati a dominé le Grand Prix de Valence et signé son premier triplé en MotoGP, qui aurait pu se transformer en quadruplé sans un mauvais départ de Johann Zarco. Cinquième sur la grille, le Français n'était plus que dixième après le premier tour. Il a réussi à remonter jusqu'à la sixième position sous le drapeau à damier mais pense qu'il avait le potentiel pour figurer parmi les trois premiers.

"Je suis juste assez déçu d'avoir manqué le podium à cause du départ aujourd'hui", déplore le Français. "Je le savais. J'essaie de faire des progrès à chaque séance mais je n'ai pas pu bien le gérer en course. Même pendant les essais, les départ n'étaient pas très bons. Ce week-end, mes sensations avec l'embrayage ont été plus compliquées que lors des autres week-end, donc ça a été une course de merde et je suis déçu de ça."

"Je pense que mes pneus étaient assez bons et je serais curieux de voir quelle était ma consommation de pneu parce que j'ai pu les contrôler plutôt bien, mais il manquait des choses", a ajouté Zarco. "J'ai manqué le podium à cause du mauvais départ et même si je le savais, je n'ai pas pu l'éviter, donc je suis déçu de ça."

Le pilote Pramac a dû se battre pour conquérir la sixième place. Il a doublé Valentino Rossi dans le cinquième tour puis profité de la chute d'Álex Rins mais il a longtemps buté sur Brad Binder. Zarco a pris l'avantage sur le pilote KTM à mi-course et il a dépassé Aleix Espargaró pour voir l'arrivée 1"554 derrière Fabio Quartararo.

"J'ai perdu un peu de temps derrière Binder, parce qu'il était assez fort sur les freins et sur les gaz. Les quelques mètres que perdais faisaient que c'était dur de revenir et de le doubler sur les freins. Il a commencé à perdre un peu de temps à cause des pneus. Je me sentais beaucoup mieux et à mi-course, c'est là que j'ai senti que j'étais plus rapide que les autres."

C'est simple, il faut rester à fond mais mon cerveau ne le veut pas. Comme si on te pousse et que tu mets un pied devant, c'est un réflexe. Mais là, on te pousse et il ne faut rien faire. Il y a un truc qui bugue.

Johann Zarco

Le mauvais départ de Johann Zarco l'a peut-être empêché de décrocher un podium après lequel il court depuis le Grand Prix de Catalogne. Aucun problème technique n'a été à déplorer ce week-end, mais le natif de Cannes ne parvient pas à gérer aussi bien cette phase que ses rivaux et à faire confiance à une Ducati redoutable dans ces phases des courses.

"C'est tout simple, il faut réussir à bien faire cirer l'embrayage, comme il faut. Parce qu'il faut à la fois les deux ou trois premiers mètres explosifs, mais si tu ne restes que là-dessus, tu ne fais plus assez patiner la moto. Il y a une manière de reprendre l'embrayage et pour l'instant je suis toujours entre deux. Je reprends trop ou pas assez. Et souvent, en même temps j'enlève la main des gaz. Au moment où la moto se soulève, je rends presque les gaz. C'est fou comme le cerveau n'arrive pas à se dire 'Non, reste à fond'."

"Est-ce que c'est trop de mauvaises habitudes ? 'Mauvaises', elles ne l'étaient pas tant avant mais elles le deviennent sans doute parce que techniquement, les motos et les teams ont tellement évolué qu'ils arrivent à pouvoir gérer des départs en 2"2 ou 2"3. Il y a de ça. J'aime bien ces sensations avec un peu de gaz. C'est simple, il faut rester à fond mais mon cerveau ne le veut pas. Comme si on te pousse et que tu mets un pied devant, c'est un réflexe. Mais là, on te pousse et il ne faut rien faire. Il y a un truc qui bugge."

Et Zarco concède que c'est à lui de faire des progrès et pas à Ducati d'apporter une solution : "Je pense que ça serait trop compliqué d'aller gérer l'électronique là-dessus que pour moi. Il vaut mieux que moi, je trouve le feeling et... que je parte, c'est tout ! [rires]".

Le #5 aura la possibilité de travailler sur cette faiblesse dès jeudi au test de Jerez, mais aussi sur les subtilités du pilotages de la Ducati, auxquelles il ne s'est pas encore parfaitement adapté après deux saisons : "Après une sorte de résultat frustrant, faire de bons essais, ça fera du bien. Pas frustrant à cause de la vitesse, seulement à cause du résultat pur en raison de ce départ raté".

"Mon point faible reste quand même certaines entrées de virages et des zones de freinage, donc les tests seront bons pour ça, pour vraiment aller chercher cet esprit de trajectoires différentes de ce que j'aime faire naturellement", a-t-il détaillé. "Ce que je fais, c'est bien, mais... Le but, c'est d'enlever ce 'mais'. Il y a toute une phase de freinage où je ne suis pas mauvais, ça va, mais pour faire du parfait, il faudra progresser sur ce front."

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