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La F1 ne va pas "faire de cadeaux" aux équipes ou aux GP

Le responsable de la Formule 1, Chase Carey, a déclaré que la discipline n'allait pas "faire de cadeaux à tout le monde" au moment de négocier avec les équipes et ses différents partenaires.

Charles Leclerc, Ferrari SF90, devant Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 Sebastian Vettel, Ferrari SF90, Valtteri Bottas, Mercedes AMG W10, Carlos Sainz Jr., McLaren MCL34, Nico Hulkenberg, Renault F1 Team R.S. 19 et le reste du peloton au départ

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

La Formule 1 se trouve actuellement dans la position compliquée d'être sous pression pour aider les écuries afin de leur permettre de traverser du mieux possible la crise liée à la pandémie de COVID-19 tout en peinant à générer des revenus en l'absence de Grands Prix. Les promoteurs de courses ne paieront certainement pas la totalité des droits d'entrée prévus en l'absence de spectateurs alors que les chaînes de télévision et les sponsors voudront assurément renégocier les contrats les liant à la discipline s'ils n'ont pas ce qui était prévu.

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Côté TV, il semble que si le calendrier comprenait moins de 15 courses, le prix serait réduit, mais pour les sponsors et les circuits les choses ne sont pas aussi claires. "Qu'il s'agisse des équipes, des promoteurs ou des sponsors, nous n'allons pas faire de cadeaux à tout le monde", a lâché Carey lors d'une conférence téléphonique avec des analystes de Wall Street. "Nous nous attendons à être traités de façon juste, mais nous allons composer avec ça comme des adultes et avec l'espoir que 2021 va ressembler au business que nous connaissions tous il y a quatre mois."

Le PDG de la F1 reconnaît par ailleurs qu'il est compliqué de pouvoir se projeter et conclure des accords alors que la situation autour du calendrier 2020 demeure encore très mouvante. "Je pense qu'en 2020, pour nous et pour les équipes, nous n'allons pas obtenir les résultats qui étaient espérés en débutant l'année. Et je pense que tout le monde fait ce qu'il peut pour les consolider."

"Actuellement, il y a trop de pièces qui bougent. Il y a trop de 'et si', je ne pense pas qu'il soit constructif d'aborder certains sujets. Je pense qu'il faut aller assez loin dans ces plans pour savoir où nous en sommes. Nous attendons des équipes qu'elles prennent les bonnes initiatives pour s'en sortir."

"Nous ne faisons pas dans l'aumône"

Fixées par les Accords Concorde, les primes reversées aux écuries constituent une autre problématique, d'autant plus qu'elles sont dépendantes des revenus générés par la F1. "Les primes sont une formule contractuelle, donc c'est comme ça. De façon réaliste, nous ne pourrions pas la changer si nous le voulions. Pour aller plus loin, il s'agit d'un pourcentage de bénéfices et les bénéfices vont diminuer, et les primes seraient en baisse. Est-ce que nous allons faire quelque chose pour soutenir certaines écuries ? Nous ne faisons pas dans l'aumône, mais cela étant dit, nous nous concerterons avec tous nos partenaires et nous trouverons comment aller de l'avant d'une manière qui ait un sens pour tout le monde."

Au sujet de la renégociation des contrats avec les sponsors de F1 qui ne pourront pas profiter d'une saison complète, Carey d'ajouter : "Nous travaillons pour atteindre ce que nous pensons être les attentes de nos sponsors. En fin de compte, ce sont des relations, et ce sont des relations à long terme. Nous allons nous réunir en tant que partenaires et trouver une solution équitable pour l'avenir. Nous voulons qu'ils se sentent bien par rapport à ce que nous faisons, mais nous avons également l'obligation de leur apporter une certaine valeur, et si nous le faisons, de recevoir une juste part. Nous nous réunirons en tant que partenaires."

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Carey a souligné que les courses avec et sans fans étaient des cas différents, les premières étant plus susceptibles d'être proches de la situation habituelle. Toutefois, il a reconnu que même avec des fans autorisés à assister aux GP, les promoteurs seraient confrontés à des circonstances difficiles. "Avec des fans, cela se rapprocherait assurément beaucoup plus du business habituel. [Mais] il y a des cas différents. [Par exemple], quid d'une course qui devait avoir lieu au printemps et qui a été déplacée à l'automne ?"

"À l'heure actuelle, la plupart de nos promoteurs, même ceux qui figurent sur le calendrier, ne vendent pas de billets en raison de l'incertitude, et probablement que personne n'en achète. Avec tout ce qui se passe, ce n'est pas comme d'habitude, mais je pense que dans la mesure où nous pourrions avoir des courses avec des fans, on peut aussi se demander s'il s'agirait d'une course avec des fans comme on la connaît ou une course avec des fans sous certaines conditions. Je pense que nous devons discuter de toutes ces choses."

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