Interview

Lorenzo : 2 ou 3 semaines après l'accident, les doutes sont partis

"On y arrive", promet le pilote espagnol, qui attend désormais de pouvoir profiter d'un peu de repos pour définitivement se remettre de ses blessures. C'est le dernier cap à passer après un accident si violent qu'il l'a fait douter quelques semaines.

Jorge Lorenzo, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Bien que cerné par toutes sortes de rumeurs et cible de pressions venues de toutes parts, Jorge Lorenzo assure être en bonne voie pour guérir des blessures qu'il a cumulées au cours de l'année passée, et en particulier des fractures vertébrales qui ont fait s'effondrer sa saison autant que sa confiance, en juin. Un tel accident, l'Espagnol l'admet aisément, est un coup dur dont l'impact est loin d'être anodin à la fois sur le physique, bien sûr, mais aussi sur le moral. C'est ce qu'il nous a expliqué cette semaine dans une interview exclusive accordée à Motorsport.com lors de sa visite au salon EICMA, à Milan.

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Jorge, avant toute chose, comment vas-tu ?

Je vais bien. Je suis heureux, content. Physiquement, je suis presque à 100%, je n'ai besoin que d'un peu de repos pour me remettre complètement. Cette dernière blessure a été difficile et a duré très longtemps, mais on y arrive !

Quel résultat attends-tu pour le Grand Prix de Valence ?

En ce moment, je me situe entre une seconde et une seconde et demie du plus rapide, et il m'est très difficile de réduire cet écart. À Valence ça ne sera donc pas facile, mais mon objectif et celui de l'équipe est d'essayer de remporter la triple couronne et de gagner le titre par équipes. On n'est qu'à deux points de Ducati, et Valence a toujours été un circuit difficile pour Ducati et théoriquement favorable à notre moto alors on espère que Marc [Márquez] pourra remporter la course et que je pourrai quant à moi faire le maximum pour marquer le plus de points possibles.

Il y a un an, t'attendais-tu à ce que cette année soit aussi difficile ?

Tout a un peu commencé avec les blessures que j'ai eues. Celle d'Aragón, en 2018, où je me suis fracturé un orteil du pied droit. Puis en Thaïlande, j'ai eu une rupture de ligament, ce qui m'a causé beaucoup de problèmes. Puis, pendant la pré-saison, je me suis cassé le scaphoïde et je suis donc arrivé au Qatar avec une condition physique très faible. Puis, au Qatar, je me suis fracturé une côté le vendredi après-midi. Donc je n'ai jamais été à 100% sur la Honda et ne pas être à 100% physiquement fait que l'on ne pilote pas de manière agressive, avec conviction, et c'est difficile.

Ensuite, à Assen, j'ai subi ce qui est sûrement la pire blessure de ma carrière, parce que quand il s'agit de colonne vertébrale ça devient sérieux. Cette dernière blessure m'a mené à un temps de guérison très long et très, très lent. Je souffre encore un peu de ses conséquences. Alors je dois en terminer de ce processus avant de me sentir à nouveau à 100% physiquement et de pouvoir attaquer comme je l'ai toujours fait.

As-tu déjà commencé à parler avec Honda d'éventuelles nouvelles pièces pour 2020 ?

Non. Malheureusement, au test de Misano je n'ai pas pu tester la nouvelle moto, car physiquement je n'étais pas au point après avoir beaucoup forcé sur ma blessure à Silverstone. Deux jours plus tard, on était à Misano mais je n'étais pas bien. On a dû annuler le test. Par contre, Marc et Crutchlow ont testé la nouvelle moto. Pour le moment, la moto semble encore plus puissante mais d'une manière générale elle n'est pas mieux que la moto de cette année, alors on va voir ce que Honda a pu faire durant ces trois ou quatre mois et s'ils ont pu améliorer les "défauts" qu'a toujours eus la moto [de 2019].

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Lorsque tu as subi cette grosse blessure à Assen, t'es-tu demandé ce que tu faisais là et pourquoi tu continuais ?

Tous les humains ont des doutes en général. Vous en avez sûrement dans votre travail ou dans votre vie personnelle, et nous aussi on est des êtres humains. Même si on fait un travail particulier, différent d'un métier commun, on est quand même des êtres humains. Mais vous avez parfois ces doutes et si vous laissez passer un peu de temps ces doutes partent et vous retrouvez de la conviction. Ou pas, d’ailleurs. En ce qui me concerne, une fois que j'ai laissé passer deux ou trois semaines après l'accident d'Assen, ces doutes sont partis et j'ai à nouveau été convaincu d'essayer encore une fois [d'être performant] avec la Honda.

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