Lorenzo : "Marc a détruit ma course, il a détruit mon pied"

Le pilote Ducati pointe du doigt son futur coéquipier pour expliquer l'incident survenu au départ du Grand Prix d'Aragón et sa violente chute, qui lui vaut une blessure au pied.

Jorge Lorenzo, Ducati Team chute au départ

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Parti en highside dès le premier virage de la course d'Aragón, ce dimanche, Jorge Lorenzo s'est présenté à la presse, trois heures plus tard, avec des béquilles. Souffrant d'une luxation du gros orteil droit et d'une fracture de l'orteil voisin, le pilote Ducati a accusé Marc Márquez d'être impliqué dans son accident en l'ayant forcé à passer sur la partie sale de la piste.

"De l'extérieur, [on a l'impression que] je suis entré trop vite, que je me suis trop incliné et que j'ai été trop large, sur la partie sale, et que c'est la raison pour laquelle je suis tombé. Ce que j'ai vécu, c'est que je suis entré avec une trajectoire normale, comme je l'ai fait ces sept dernières années ici, mais Marc est passé à l'intérieur de façon très agressive, sans prendre le virage parce qu'on voit où il l'a terminé, sur la partie verte", relate le pilote majorquin.

En accusant son futur coéquipier de lui avoir fait un "block pass", il suggère que la manœuvre était volontaire. "Quand il a vu que j'étais là, il a essayé de ne pas me laisser prendre le virage et je n'ai pas eu d'autre option que de passer sur la partie sale. Étant donné qu'on était très large, que les autres arrivaient et que je n'ai pas voulu perdre cinq ou six places, j'ai remis les gaz. Bien entendu, je ne m'attendais pas à cette réaction de l'arrière, sinon je n'aurais pas mis les gaz, j'aurais redressé la moto et je serais sorti de la piste, mais je n'avais plus d'option."

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"C'est difficile à voir, parce qu'on était assez loin l'un de l'autre. Au début du freinage, quand j'étais devant, il m'a passé et quand j'ai essayé d'entrer dans le virage pour ne pas le toucher, j'ai dû aller sur cette partie, il ne m'a pas laissé entrer dans le virage. J'ai dû passer sur le sale, et lui est allé sur la partie verte. Quand j'ai remis les gaz j'étais sur la partie sale et je suis tombé. C'était comme un 'block pass'. Il n'a pas voulu que j'entre dans le virage et il s'en est fichu de moi, il a freiné très tard pour entrer dans le virage et il n'a pas pensé à la sortie, oubliant ma trajectoire."

"À Misano, la chute était complètement de ma faute, cette fois, Marc a détruit ma course, il a détruit mon pied, il a aussi détruit la grande possibilité que j'avais de gagner et probablement aussi la course thaïlandaise", résume Jorge Lorenzo.

"Impuissant et en colère"

Bien que sa blessure ne requière pas d'opération, le pilote espagnol a été plâtré. Les premières indications laissaient penser que sa participation au GP de Thaïlande ne poserait pas problème, néanmoins il se montre ce soir moins optimiste. Mais qu'il soit présent à Buriram ou non, Lorenzo s'attend de toute façon à être en difficulté dans les prochaines semaines.

"[Je suis] impuissant, très en colère, parce qu'on a gâché ma course, une nouvelle chance de victoire et la Thaïlande. Les quatre prochaines courses seront certainement difficiles", tranche-t-il, par ailleurs frustré que ce qu'il a vu en piste ne soit pas évident sur les images vidéo, ce qui explique qu'aucune sanction n'ait été appliquée.

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Lorenzo indique d'ailleurs ne pas s'être rendu dans les bureaux de la Direction de course. "Je n'y suis pas allé et je n'irai pas, parce qu'une des choses qui me met le plus en colère, c'est que de l'extérieur tout le monde pense que c'était de ma faute parce que je me suis trop incliné dans la partie sale. Ça n'est pas le cas. Marc le sait, il ne m'a pas laissé de place, il m'a encore fait un 'block pass' comme sur d'autres courses par le passé et je n'ai pas eu d'autre option que de tomber ou de sortir de la piste."

S'il manque souvent les réunions de la Commission de sécurité, Jorge Lorenzo prévoit d'assister à la prochaine afin d'évoquer cet incident. "Je pense que je m'y rendrai en Thaïlande. Je ne pense pas que ça va changer grand-chose", regrette-t-il toutefois, tout en suggérant qu'il pourrait lui aussi réaliser des manœuvres de ce type bien qu'il les juge antisportives. "Je n'aime pas qu'on joue avec moi. Je n'aime pas changer mon style, bien entendu, mais je pense qu'à l'avenir ce sera nécessaire avec certains pilotes."

"Ça n'est pas interdit, mais à mon avis on devrait piloter entre gentlemen et le 'block pass' est le contraire de ça. Je n'aime pas ça, mais s'ils ne font rien face à ce genre de choses, je devrais faire pareil et faire des choses que je n'aime pas, parce que je pense que ce qui m'est arrivé aujourd'hui est injuste. On verra ce qui se passera à l'avenir."

Quant à Marc Márquez, il espère pouvoir échanger avec lui sous peu. "J'aimerais qu'il vienne s'excuser, voir comment je vais et surtout qu'il ne le refasse plus", conclut le pilote majorquin.

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