Lorenzo et Rins racontent leur impuissance face à l'aquaplaning

Álex Rins et Jorge Lorenzo ont décrit l'aquaplaning qu'ils ont subi dans Stowe, où ils ont fait partie des six pilotes sortis de la piste sous le déluge. Un incident dans lequel le pilote Suzuki n'a pu empêcher la blessure de Rabat.

Jorge Lorenzo, Ducati Team

MotoGP

"C'est la première fois que je saute d'une moto à 170 km/h. Ce qui m'est arrivé aujourd'hui est incroyable. Je n'ai pas de mots pour le décrire", commence Álex Rins, toujours éprouvé par ce qui lui est arrivé pendant les Essais Libres 4.

À quelques minutes de la fin de la séance, le pilote Suzuki a été le premier à perdre le contrôle dans le virage 7 de Silverstone, une portion du circuit sur laquelle s'abattait une forte averse. Bien qu'utilisant des pneus pluie, Rins n'a rien pu faire pour ne pas tirer tout droit dans le gravier, sa seule solution étant de sauter de sa moto pour ne pas finir sa course dans les protections de bord de piste.

"Quand je suis sorti du stand, j'ai déjà vu qu'il y avait beaucoup d'eau sur la ligne droite, presque un pouce, et j'ai pensé que le drapeau rouge allait être exposé. J'ai vu qu'ils ne l'ont pas sorti et j'ai essayé de continuer pour voir quelles étaient mes sensations sur le mouillé. Dans le tour suivant, à mi-chemin dans la ligne droite, j'ai coupé les gaz et, quand j'ai voulu freiner, j'ai vu que les roues commençaient à se bloquer et que le mur se rapprochait de plus en plus. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de sauter de la moto en marche."

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Une fois sur ses pieds, l'Espagnol s'est efforcé d'éviter un drame dans la voie de dégagement, alors que cinq autres pilotes sont sortis à leur tour. Il n'a cependant rien pu faire pour protéger Tito Rabat, qui allait être heurté de plein fouet par la moto en perdition de Franco Morbidelli.

"J'ai vu Tito, mais il était de dos. Je lui ai crié dessus et lui ai fait des gestes, mais il n'a pas pu bouger. J'ai vu que Morbidelli aussi perdait le contrôle de sa moto, mais je n'ai pas pu empêcher que sa moto heurte la jambe de Rabat et l'envoie quelques mètres plus loin. L'impact a été brutal", relate-t-il.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Jorge Lorenzo, Ducati Team

Lorenzo : "J'ai eu de la chance"

Avant que cette scène chaotique ne se termine par ce choc, Jorge Lorenzo avait lui aussi dû tirer tout droite dans ce bac à gravier, cherchant tant bien que mal à perdre de la vitesse pour éviter le mur, ce qu'il est parvenu à faire. "J'ai eu de la chance", juge le pilote Ducati.

"Quand je suis sorti des stands, la piste semblait mouillée, mais normalement – des sensations normales, un grip normal. Mais quand j'ai passé la quatrième et la cinquième, j'ai vu au loin une sorte de bruine et le bitume semblait très mouillé. À l'approche du freinage, j'ai commencé à couper l'accélération. Quand j'ai commencé à freiner, j'ai vu que je passais au travers d'une forte pluie, j'ai donc commencé à rétrograder et à freiner autant que possible, avec le grip que j'avais, mais l'avant se dérobait et je n'ai pas pu faire le virage."

"J'ai donc ralenti, je suis sorti dans le gravier, j'ai évité la chute et ensuite j'ai eu assez de chance de ne pas heurter le mur parce que je n'allais pas assez vite pour ça", relate-t-il. "D'autres pilotes ont probablement freiné un peu plus tard et ils n'ont pas eu autant de chance que moi. Le plus malchanceux, bien sûr, a été Tito. On lui souhaite tous le meilleur."

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"Ça a été un moment très effrayant et très malchanceux pour tout le monde, parce qu'on ne dépend que des conditions de piste", constate Jorge Lorenzo, qui estime que s'il devait pleuvoir avec la même intensité demain, cela mettrait à risque la tenue de la course.

"À cet endroit du circuit, il y avait beaucoup de nuages, une forte pluie qui tombait, mais il est probable aussi que l'eau ne s'évacuait pas normalement, comme à d'autres endroits de la pluie. Il faut voir ce qu'on pourra faire, je ne pense pas qu'ils pourront faire quoi que ce soit pour demain", pointe-t-il.

"Nous tous, les pilotes, sommes un peu inquiets pour demain parce qu'en cas de forte pluie, ce pourrait être un gros problème de sécurité pour les pilotes. On espère donc juste avoir de la chance avec la météo et, en cas de forte pluie, on prendra la meilleure décision pour tout le monde."

Avec Oriol Puigdemont

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