La F1 est un "investissement qui en vaut la peine" pour Mercedes
Le patron du groupe Daimler rappelle le retour sur investissement important qu'a rapporté l'engagement de Mercedes en Formule 1 ces dix dernières années.
Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images
Dans un contexte qui a vu les rumeurs se multiplier autour de l'avenir de Mercedes en Formule 1, les mots d'Ola Källenius ne passent pas inaperçus. Le PDG de Daimler, maison mère de Mercedes, est à l'honneur dans Auto, le magazine officiel de la FIA. Invité à évoquer la vision qu'il porte pour le constructeur allemand à l'heure où le secteur automobile vit de nombreux bouleversements, le successeur de Dieter Zetsche porte un regard positif sur le programme F1 de la firme à l'Étoile.
D'après Auto, le groupe envisage un vaste plan d'économies à hauteur d'un milliard d'euros d'ici la fin de l'année 2022 via des suppressions d'emplois concernant essentiellement le management et la sous-traitance. Les départements utilitaires et camions devraient être les plus affectés avec 650 millions d'euros de réduction des frais de personnel et d'autres dépenses. Néanmoins, Ola Källenius ne semble pas avoir dans le viseur les coûts provoqués par la présence de la marque en F1. "Nous avons remporté le titre mondial six fois de suite", rappelle-t-il. "C'est unique et ça a été plus que payant en matière de marketing. Ce doit donc être vu comme un investissement qui en vaut la peine."
Une image de marque également portée par un pilote star en la personne de Lewis Hamilton. "Lewis est vraiment l'incarnation de l'aspiration de notre marque à toujours être la meilleure, que ce soit en piste et en dehors", salue Ola Källenius. "Il essaie toujours d'en faire plus, d'améliorer chaque détail infime, et il ne cesse jamais de repousser ses limites ainsi que celles de l'équipe. Avoir six titres de Champion du monde, tous décrochés avec un moteur Mercedes-Benz, c'est un résultat incroyable qui rend tout le monde fier chez Daimler. Il reçoit les félicitations de nos 300'000 collègues à travers le monde."
Début décembre, Toto Wolff estimait que les signaux étaient positifs pour l'avenir de Mercedes en Formule 1 après 2020 mais que rien ne pouvait être garanti jusqu'à la signature des nouveaux Accords Concorde. Le directeur et actionnaire de l'écurie allemande insistait surtout sur un point crucial pour convaincre le constructeur de maintenir le programme : être de moins en moins dépendant de lui financièrement.
Les chiffres rendus publics ont montré que Daimler avait dépensé 45 millions d'euros en 2018 pour participer au programme F1 de Mercedes, une somme inférieure aux autres apports perçus par l'équipe grâce à la redistribution des primes et au sponsoring. Réduire encore la participation demandée à Daimler en renforçant l'indépendance financière de la structure F1 serait donc l'argument majeur pour sa survie. "Nous devons fournir un dossier de rentabilisation solide", a notamment rappelé Toto Wolff le mois dernier. "Nous devons réduire la contribution de Daimler dans notre budget, et si nous y parvenons, alors nous serons en Formule 1 sur le long terme."
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