L'affaire fait grand bruit ces dernières heures : le groupe Renault est accusé de malfaçon sur plusieurs centaines de milliers de voitures à travers l'Europe. C'est l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir qui a publié ce vendredi un communiqué mettant en lumière les soucis de moteurs de Renault suite à des plaintes de lecteurs. Si vous n'avez pas tout suivi de l'affaire, voici en cinq questions ce qu'il faut savoir et retenir :

Que reproche précisément l'UFC-Que choisir à Renault ?

L'UFC-Que Choisir évoque un vice de fabrication sur les moteurs à essence 1.2 TCe et 1.2 DIG-T (série Euro 5 de type H5), et parle d'un défaut de pression dans le conduit d’admission. Cela se traduit par une surconsommation d'huile dans le moteur. Si le voyant d’huile sur le tableau de bord, des fumées d’échappement bleues ou encore des bruits anormaux en provenance du moteur peuvent mettre la puce à l'oreille des automobilistes concernés, il peut également y avoir une perte de puissance du moteur.  L'UFC-Que Choisir précise que ce problème peut mener jusqu'à la casse du moteur.

Votre voiture est-elle concernée ?

Au total, ce sont quelque 400'000 véhicules qui seraient concernés en France par ce problème sur les moteurs 1.2 TCe et 1.2 DIG-T produits entre le 1er octobre 2012 et le 20 juillet 2016. Plusieurs marques d'ailleurs sont touchées : Renault, Nissan et Dacia pour les marques de l'Alliance, mais également Mercedes qui utilisait ces moteurs dans un utilitaire développé avec Renault.

Voici un tableau complet des constructeurs, modèles, moteurs et puissances concernées :

  RENAULT NISSAN DACIA MERCEDES
1.2 TCe 115, 120 et 130 ch Captur
Clio 4
Kadjar
Kangoo 2
Mégane 3
Scénic 3
Grand Scénic 3
     
1.2 DIG-T 115 ch   Juke
Qashqai 2
Pulsar
   
1.2 TCe 115 et 125 ch     Duster
Dokker
Lodgy
 
1.2 115 ch       Citan

Que répond Renault aux accusations ?

Pour l'association de défense des consommateurs, Renault serait au courant de ce problème depuis 2008 et l'accuse d'un "silence assourdissant". Une note interne concernant ces problèmes aurait même été diffusée en 2018.

Renault a répondu dans un communiqué à l'AFP : "Tous nos véhicules équipés du moteur TCe A.2 ne sont pas concernés par ce phénomène. En effet, une surconsommation d’huile moteur peut provenir de différentes causes - lubrifiants, conditions d’utilisation…"

Que faut-il faire si votre voiture est concernée ?

Si pour l'heure les constructeurs visés ne garantissent rien quant à ces problèmes pouvant toucher les modèles et moteurs incriminés ci-dessus, l'association UFC-Que Choisir invite les automobilistes à se rapprocher des services clients des différentes marques. Et ce que des problèmes ayant déjà été constatés ou pas.

Combien cela peut vous coûter ? Pouvez-vous prétendre à une indemnisation ?

Selon l'UFC-Que Choisir, les problèmes pointés du doigt peuvent coûter au consommateur jusqu'à 10'000 euros. Dans le pire des cas évidemment, en cas de casse moteur.

C'est pour cela que l'association a adressé une mise en demeure aux quatre constructeurs, Renault, Nissan, Dacia et Mercedes, demandant à la fois de rappeler les véhicules concernés, mais également de prendre en charge les frais engagés.

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