Pérez craint que le Mexique ne perde la F1 "pour des décennies"
Sergio Pérez estime que le futur de son Grand Prix national, au Mexique, "n'a pas l'air bon". Il craint pour le maintien de l'épreuve et le fait que pays puisse avoir besoin de plusieurs décennies pour regagner une place au calendrier s'il la perd.
Des fans envahissent la piste sous le podium
Zak Mauger / Motorsport Images
Le contrat du GP du Mexique prend fin au terme de cette saison et les négociations avec Liberty pour mettre en place une nouvelle entente à compter de 2020 ont été agitées la semaine dernière par une déclaration du Président mexicain, qui a fait savoir que le gouvernement ne pourrait pas continuer à financer l'évènement, actuellement très soutenu par les industries du tourisme et de la jeunesse et des sports.
"Ça n'a pas l'air bon", soupire Pérez. "Espérons avoir de bonnes nouvelles plus tard. Je pense qu'il est très important pour notre pays de le conserver. C'est un super endroit pour la F1. Les quatre dernières courses ont été les meilleures, sur un super évènement. Espérons pouvoir le maintenir."
Les promoteurs du GP du Mexique ne font toutefois pas partie des dissidents actuels à Liberty Media, qui doit faire face à une situation assez unique après une réunion des protagonistes, qui ont issu une déclaration faisant connaitre leur inconfort avec la manière dont les ententes sont actuellement mises en place.
Arrivé avant le départ de Bernie Ecclestone de la discipline, le GP du Mexique était représenté lors de la réunion de la FOPA, mais a fait savoir par biais de communiqué après la déclaration commune qu'il se détachait de l'opinion négative exprimée par les promoteurs.
En dépit de cette situation, la crainte pour Pérez est de voir de nombreux pays s'immiscer dans le calendrier à la place du Mexique.
"Il y a tant que pays qui veulent un GP de F1", dit-il. "Si vous perdez votre place, je pense qu'il est très difficile de la reprendre. Cela nous a coûté tellement à obtenir. Mais maintenant, si nous perdons la place, ce sera probablement la fin. Je pense qu'il faudrait attendre à nouveau 30 ou 50 ans pour le ravoir et je pense que c'est une grande exposition pour son pays que d'avoir un Grand Prix. Ce serait donc vraiment dommage de perdre le Grand Prix du Mexique."
Interrogé par Motorsport.com sur la nature de ses contacts avec les soutiens privés du GP, tels que Carlos Slim, Pérez a répondu "être en contact avec tous les organisateurs".
"Plus en tant que Mexicain, pour être honnête, car en tant que Mexicain, je veux vraiment que mon pays soit vu tout autour du monde pour montrer à quel point il est bon. Et je pense que la F1 offre cette plateforme. C'est difficile, car il n'y a aucun bénéfice [selon] le gouvernement, et je ne sais pas si cela peut être fait d'une autre manière."
Le Grand Prix du Mexique est depuis son arrivée au calendrier l'une des épreuves ayant la plus grande affluence sur place en nombre de spectateurs, au point que les promoteurs envisageaient des travaux important ces prochaines années pour augmenter la capacité déjà gigantesque.
"Le Grand Prix générait tant d'intérêt pour la jeune génération", regrette Pérez. "Piloter à la maison… Avant le GP du Mexique, je n'avais probablement pas roulé au Mexique pendant 15 ans. Ce serait donc vraiment dommage, une grande perte pour les nouvelles générations, le sport, et notre pays".
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