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Petrucci : Pilote officiel ? La chance d'une vie

Être nommé au sein de l'équipe factory de Ducati est un point de départ, selon Petrucci, qui sait qu'il ne doit pas gâcher l'opportunité qui lui est offerte pour 2019.

Danilo Petrucci, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Propulsé au sein de l'équipe officielle Ducati pour 2019, Danilo Petrucci, 28 ans, saisit parfaitement que 2019 est un rendez-vous à ne pas manquer pour lui.

Passé par le motocross et les dérivées de la série, le natif de Terni a fait son entrée en MotoGP en 2012, à l'époque des CRT. Ses efforts ont fini par être récompensés une première fois lorsqu'en 2015 il a rejoint Pramac, équipe satellite la plus proche de Ducati au sein de laquelle il a affûté ses armes durant quatre ans, obtenant ses premiers podiums et flirtant à plusieurs reprises avec la victoire.

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Bien que la première marche se soit jusqu'à présent refusée à lui, Petrucci a obtenu la récompense tant attendue au printemps dernier en étant nommé coéquipier d'Andrea Dovizioso pour la saison prochaine, en remplacement d'un Jorge Lorenzo à qui Borgo Panigale montrait la porte. C'est ainsi que le mois dernier, deux jours après avoir bouclé sa dernière course avec Pramac, le numéro 9 déménageait quelques mètres plus loin pour débuter les tests d'intersaison avec l'équipe officielle.

"Je suis très concentré. Pour moi, c'est une chance qui arrive une fois dans la vie et je donne tout dès à présent", assure Danilo Petrucci, qui sait quelle part de responsabilité il aura dans la réussite de cette association. "Je ne veux pas gâcher le travail en perdant mes sensations ou peut-être en m'énervant contre quelqu'un. Je fais mon travail, très calmement, parce que je sais que la seule chose que je dois faire c'est y croire. Davide [Tardozzi] me dit toujours : 'Tu ne dois rien changer, il faut que tu croies en toi et c'est ça qui fait changer les choses'."

"J'ai un programme plus intense pour l'avenir, je vais commencer ma préparation dès décembre. Je sens que les choses prennent de l'ampleur, mais je suis content", souligne le pilote italien. "C'est une chance qu'on ne vous offre qu'une fois dans la vie et j'ai 28 ans. Il faut que je saute dans le train. Je ne sais pas combien de chances j'aurai à l'avenir, alors il faut que je saisisse vraiment bien celle-ci."

Très entouré et très écouté

Recevoir les attentions de Ducati, Danilo Petrucci y était déjà habitué, lui qui s'était vu confier une Desmosedici officielle chez Pramac et avait déjà pris une part active au développement. Mais intégrer l'équipe factory comme il l'a fait le mois dernier, en préparation de la saison à venir, voilà une expérience nouvelle pour lui.

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La première différence notable ? Il est un homme très entouré et écouté… "[Il y a] beaucoup de médias ! Il faut que je fasse attention à ce que je dis, […] que je parle un peu moins", plaisante-t-il, remarquant qu'en dehors comme à l'intérieur du stand des Rouges sa parole est particulièrement recherchée. "Lorsque je reviens au box, il y a tellement de monde que je ne vois plus la piste au bout du garage ! Jusqu'à la dernière course, j'avais uniquement mon chef mécanicien, c'était très différent. Parfois, ils sortent de derrière et disent : 'OK, mets ça de côté, ou retire-le, car on a vu ça'. Et les mécaniciens et les ingénieurs peuvent ainsi uniquement se concentrer sur le travail en piste et les réglages."

Danilo Petrucci dans le stand Ducati

"Il y a plus de personnes qui observent vos données et c'est crucial", poursuit Petrucci. "Le team Pramac était un très, très bon team, je pense que c'est le meilleur team indépendant, mais on n'avait pas les ingénieurs Ducati dans le stand, même si on avait le soutien de Ducati."

Petrucci est heureux de voir que le lien avec Borgo Panigale est désormais plus direct. "L'usine et les ingénieurs dans le stand travaillent pour les deux pilotes factory et on ressent plus de soutien. Vous parlez avec l'ingénieur pour le châssis, celui pour l'électronique ; ils vous donnent beaucoup d'informations, vous leur en donnez beaucoup aussi, et ils vous aident à décider quelle est la meilleure solution. Les conditions de pneus ne sont pas les mêmes tour après tour, alors parfois vous pouvez tester une pièce qui est meilleure mais vous êtes plus lent. Vous vous demandez si c'est mieux ou non, quel est le bon choix, et ils vous aident."

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Dans trois mois, Petrucci sera prêt à courir en rouge, une émotion qui s'annonce intense pour lui, compte tenu de son attachement au constructeur star en Italie. "Beaucoup disent que c'est un rêve qui se réalise et c'est pareil pour moi, bien entendu. Quand j'étais enfant, mon père travaillait pour cette équipe et j'ai toujours grandi en regardant cela et en me disant que peut-être un jour je serais en rouge moi aussi, et ce jour est arrivé", savoure-t-il.

"Mais c'est un point de départ", martèle-t-il, comptant autant sur son évolution personnelle que sur la bonne préparation de la GP19. "Pour le moment, je n'ai rien gagné et l'année prochaine m'offre une bonne chance de commencer à figurer tout le temps dans le groupe de tête. Il faut qu'on travaille comme ça pendant l'hiver et qu'on continue à aller dans une très bonne direction avec la moto pour la saison prochaine."

Avec Guillaume Navarro

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