Pol Espargaró : "On est habitués à ces situations qui ne sont pas agréables"

Pol Espargaró estime que les conditions "super difficiles" des qualifications de Misano ont l'ont remis au niveau de ses rivaux, le manque de grip à l'arrière étant son quotidien avec la Honda.

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les qualifications du Grand Prix d'Émilie-Romagne ont vu Ducati décrocher son tout premier triplé dans cet exercice. Leur premier poursuivant sera Pol Espargaró, qui a su titrer profit des conditions délicates pour obtenir son deuxième meilleur résultat de l'année après la pole de Silverstone, une prestation qu'il attribue à de bons EL3 grâce auxquels il a pu accéder directement à la deuxième partie de la séance. Une trajectoire sèche s'est dessinée mais l'erreur guettait à chaque virage et le Catalan a su doser sa prise de risque pour décrocher ce précieux résultat en vue de la course.

"Les conditions étaient super difficiles", a souligné Espargaró. "Dans la matinée, j'avais du mal à faire un tour dans des conditions humides. J'ai vraiment poussé énormément et j'ai pris de gros risques pour faire ce tour pour la Q2, et j'étais vraiment soulagé parce que pour moi, c'était la moitié, ou plus de la moitié de la journée déjà assurée. On a vu à quel point c'était délicat en Q1 mais en Q2, wahou, c'était incroyable."

"Donc j'étais très confiant avant la Q2 parce que je savais que sur le sec, certains pilotes ne pourraient pas me battre. J'étais un peu plus rapide. Les conditions de piste étaient encore compliquées, il n'y avait pas de grip dans les virages sur la gauche, il fallait être très prudent et même si le tour n'était pas mauvais, on pouvait facilement partir à la faute. On n'était pas à 100% parce qu'on pouvait très facilement faire une erreur et sortir un peu large puis se retrouver dans des portions humides."

"C'était vraiment difficile mais on a fini la séance à une bonne position. Je ne me fichais que ce soit la troisième, la quatrième, la cinquième ou la sixième place, mais [je voulais] que ce soit les deux premières lignes, comme dans le premier  week-end de Misano, parce que c'est très important sur ce circuit difficile, surtout pour le premier secteur. Je suis très content du résultat."

Une situation "un peu plus égale" pour Honda

La Honda est rarement à la fête en qualifications sur ce circuit, la dernière pole du constructeur à Misano remontant à la première saison de Marc Márquez en 2013. Pol Espargaró sera même le premier à s'élancer en première ligne au guidon d'une RC213V à Misano depuis la troisième place de son coéquipier il y a quatre ans. Le #44 pense que les conditions mixtes ont aidé le clan Honda, particulièrement rodé à la gestion d'un manque d'adhérence à l'arrière puisqu'il s'agit d'un mal chronique de la machine japonaise.

"Je pense que ça nivèle un peu la situation. Surtout par rapport aux Ducati : si vous vérifiez, le niveau d'adhérence était faible, c'était difficile, on patinait, c'était dur de rester sur la trajectoire. On voit que les trois premières motos sont des Ducati. C'était dur de gérer cette situation mais puisqu'on gère toujours le pneu arrière en entrée de courbe, avec un petit patinage, une glissade, on est habitués à ces situations qui ne sont pas agréables."

"Heureusement, ici c'est un peu moins le cas parce qu'il y a une bonne adhérence mais ailleurs, on a plus de mal et j'ai plus de difficultés que les autres Honda parce que mon style de pilotage s'appuie sur le grip arrière et que je souffre quand je n'en ai pas. Je gère ça, je m'entraîne énormément pour progresser sur ce front mais c'est évident que quand les conditions ne sont pas idéales, on est dans une situation un peu plus égale et c'est pour ça qu'on est meilleurs."

Même si Honda fait son maximum pour développer une machine offrant plus de grip à l'arrière en 2022, Pol Espargaró s'est préparé un véritable programme destiné à améliorer ses capacités à contrôler une moto ayant cette caractéristique : "Je fais pas mal de motocross. Si vous me suiviez sur les réseaux sociaux, en fait je fais du motocross tous les jours, dans des conditions difficiles où ça patine beaucoup et où il faut être doux."

"Je vais aussi faire du flat track tout l'hiver. Je n'y suis pas habitué. J'ai commencé par ça quand j'étais petit mais je pense que je dois probablement m'y remettre et je vais m'entraîner énormément. J'ai un programme chargé pour la prochaine pré-saison, je ne vais pas beaucoup me reposer, mais je veux améliorer la situation, au cas où on ne progresse pas au niveau du grip, même si ça sera le cas : la nouvelle moto gère mieux le pneu et il y a toujours des progrès mais au cas où, je vais me préparer chez moi."

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