Les chronos de Rossi chez Ferrari avaient "étonné" Schumacher
Luigi Mazzola, l'un des ingénieurs Ferrari qui fut le témoin privilégié du flirt entre Valentino Rossi et la Formule 1, se souvient de la surprise de Michael Schumacher face au talent du Docteur.
Photo de: Ferrari Media Center
Entre 2004 et 2010, alors qu'il courait pour Yamaha en MotoGP, Valentino Rossi a pu réaliser plusieurs tests en F1, au volant d'une Ferrari.
En dépit d'un premier test plutôt mouvementé, il a rapidement pris ses marques et a même expliqué avoir sérieusement évalué l'éventualité de passer de deux à quatre roues pour embrasser une carrière en F1 après avoir, déjà à l'époque, multiplié les titres en MotoGP. Rossi a finalement choisi de rester dans sa discipline de prédilection, et en fermant cette porte qui s'était entrouverte, il a fait de cette parenthèse Ferrari une aventure à l'aura de légende.
"C'était très bien et on voyait le potentiel que je pouvais avoir. Mais franchement, je n'ai pas eu le courage de quitter les motos, parce que je savais que j'avais encore quelques bonnes années devant moi, et puis c'était risqué", a expliqué le pilote de Tavullia.
Près d'une décennie plus tard, on en sait plus sur les coulisses de ces tests, qui avaient suscité tant d'excitation mais aussi la curiosité de Michael Schumacher. Ces derniers jours, c'est Luigi Mazzola qui en a dit un peu plus, lui qui était en charge de ces essais et qui distille actuellement ses souvenirs de l'âge d'or de Ferrari via sa page Facebook.
"Je ne me souviens pas exactement de combien de tests nous avons faits avec Valentino Rossi chez Ferrari, certainement au moins sept. Durant le premier d'entre eux, Valentino a pris la piste et il a fait au moins une dizaine de tête-à-queue, et au dernier test il faisait des temps incroyables. Je me souviens que Michael Schumacher, qui était avec moi à la télémétrie, avait un regard étonné, presque incrédule", écrit l'ingénieur.
"Les jours de tests, il arrivait en piste en short, t-shirt et tongs, et c'était quelqu'un de tout à fait normal. Mais quand il devait devenir efficace, il se transformait", souligne Luigi Mazzola, "et, au même titre que Prost, Schumacher et d'autres grands pilotes, il devenait un professionnel capable d'entraîner toute l'équipe et de fournir une quantité incroyable d'indications avec une précision étonnante pour un débutant en monoplace."
Cet épisode appartient désormais à l'Histoire. "Il y a eu un moment où je penchais plus pour aller là-bas que pour rester ici", admettait encore récemment Valentino Rossi, assurant ne pas regretter d'avoir fait le choix de rester fidèle à la moto, lui qui entame à bientôt 39 ans sa 23e saison mondiale. "C'est très bien ainsi. En F1, j'aurais peut-être réussi à être un bon pilote, mais je n'aurais jamais réussi à atteindre ces niveaux-là."
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