Toyota prévient le WEC de ne pas "jouer" avec les handicaps
Après sa domination à Fuji le week-end dernier, Toyota a lancé un avertissement au WEC, estimant qu'il ne fallait pas "jouer" avec le nouveau système de handicaps.
Photo de: JEP / Motorsport Images
Directeur de l'équipe Toyota, Rob Leupen a fait cette remarque après le doublé signé par le constructeur japonais à domicile, avec deux tours d'avance sur Rebellion Racing. Ce succès est intervenu malgré des réductions de performance à hauteur de 1"4 et 1"0 par tour pour la Toyota #7 et la #8, tandis que l'unique Rebellion R-13 n'était ralentie que de 0"03 selon la nouvelle réglementation.
Les handicaps avaient été calculés en utilisant un coefficient revu à la hausse, de 0"012 par point (par rapport à la dernière LMP1 du championnat) et par kilomètre du tracé, alors qu'il était initialement de 0"008. La domination de Toyota lors de la manche d'ouverture à Silverstone avait conduit à ce changement pour Fuji, mais Leupen a mis en garde contre d'éventuels ajustements futurs.
"C'était un peu une surprise", a-t-il confié à Motorsport.com au sujet du changement de coefficient. "Nous l'acceptons, mais nous nous attendions aussi à ce que le rythme de Rebellion soit bien plus élevé, en nous basant sur leur situation à Silverstone, donc j'espère qu'ils pourront arriver à notre niveau. Je pense que nous devrions savoir ce qui arrive, car pour que la voiture soit bien réglée sur un circuit donné, nous ne pouvons pas jouer en permanence."
Le système de handicaps en LMP1 continue de s'appliquer jusqu'à ce que l'écart soit de 40 points, une limite déjà atteinte par les deux Toyota par rapport à la voiture référence, la Ginetta #6, qui n'a inscrit que 2,5 unités en deux course. La Rebellion #1, qui avait terminé 11e à Silverstone et troisième à Fuji, est à 27 points, ce qui lui donnerait un avantage théorique de 1"6 par tour sur Toyota à Shanghai. Leupen est catégorique quant au fait que la limite de 40 points doit tout de même être "respectée" si jamais les équipes privées ne parviennent pas à battre Toyota avec le handicap maximal fixé par la réglementation.
"Il doit y avoir un plafond, sinon nous pourrions avoir des difficultés à faire courir ces voitures, car il leur faut un certain niveau de vitesse, un certain niveau de récupération [d'énergie], et c'est très coûteux de commencer à changer les systèmes, nous ne voulons pas le faire", précise-t-il. "Pour nous, c'est un apprentissage. Pour la prochaine réglementation, nous parlons de BoP, et ce sera une première pour nous de courir dans ces circonstances. Ça n'a jamais été le cas auparavant. Les ingénieurs avaient beaucoup de choses à faire pour que tout soit en ordre sur la voiture, la complexité est grande. Mais il y a un plafond et nous devrions le respecter."
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