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Valentino Rossi : les 10 courses les plus marquantes de sa carrière

Alors que Valentino Rossi vient d'annoncer sa retraite, retour sur les dix courses les plus importantes de sa carrière, sélectionnées par le pilote italien lui-même.

Valentino Rossi, vainqueur de la course

Valentino Rossi, vainqueur de la course

Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi, le Docteur aux 9 titres

Retour sur les grands moments de la carrière de Valentino Rossi, neuf fois champion du monde en Grands Prix moto.

Il s'est enfin décidé. En arrivant au Red Bull Ring pour le premier des deux Grands Prix sur ce circuit, Valentino Rossi a annoncé qu'il raccrochera son casque en fin de saison, après 26 saisons dans le Championnat du monde et une carrière unique, tant par son palmarès, riche de neuf titres dont sept dans la catégorie reine, que par sa longueur, le pilote au célèbre numéro 46 ayant pris le départ de 423 Grands Prix étalés sur quatre décennies, ou encore sa personnalité, l'une des plus marquantes de l'Histoire de la compétition sur deux roues.

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Afin de mieux saisir l'empreinte que Rossi laissera sur la catégorie, la Gazzetta dello Sport a demandé l'an passé à l'intéressé de sélectionner ses dix plus grandes courses en 125cc, 250cc, 500cc puis MotoGP. La sélection de celui qui totalise 115 succès dans les différentes catégories, 89 dans la principale, est faite de moments forts comme ses titres, de succès fondateurs et de Grands Prix restés gravés dans les mémoires, et permet de voir comment sa légende s'est écrite.

GP d'Afrique du Sud 2004 (MotoGP)

C'est la victoire la plus spéciale à ses yeux, celle qui surpasse toutes les autres. Il en a lui-même conscience, c'est là que le "mythe" Valentino Rossi est né, à la hauteur du défi qu'il relevait et dont il a triomphé. Triple Champion du monde en titre, il venait de renoncer à son guidon chez Honda, avec qui il avait tant dominé, pour rejoindre une équipe bien moins fringante… et contre toute attente leurs débuts communs ont d'emblée été victorieux. "J'ai quitté la Honda, qui était alors la moto supérieure à toutes les autres, beaucoup plus qu'aujourd'hui, au point qu'on disait que si on n'avait pas de Honda on ne pouvait pas gagner, et je suis allé chez Yamaha qui à cette époque-là était très en difficulté. Quand j'y repense aujourd'hui, j'ai vraiment été dingue, un idiot ! Ce n'était pas très intelligent", a-t-il reconnu dans les colonnes du quotidien sportif italien.

Un choix fou, peut-être, mais pourtant couronné de succès, si bien qu'il ne regrette en aucune manière, et à l'heure où les moments de fête se sont raréfiés, c'est avec nostalgie qu'il repense à ce moment fondateur de son histoire d'amour avec la Yamaha. "J'y pense souvent, la meilleure c'est la première victoire avec Yamaha, car c'était un moment spécial et personne ne s'y attendait, franchement. C'était un gros challenge, un choix très courageux et c'est le moment fort de ma carrière jusqu'à présent."

GP des États-Unis 2008 (MotoGP)

Le contexte est lui aussi très important dans le choix de la deuxième victoire placée par Valentino Rossi dans son top 10 personnel. Car après avoir remporté cinq titres de suite dans la catégorie reine, il a trouvé plus fort que lui en 2006 et 2007. Mais en 2008, Rossi a retrouvé le chemin des lauriers, et notamment grâce au duel qu'il a remporté face à Stoner à Laguna Seca, avec au passage un dépassement dans le Corkscrew resté dans l'Histoire. "En 2007 est arrivé celui qui devait me remplacer, à savoir Casey Stoner, le nouveau Valentino Rossi, qui m'a battu avec la Ducati", raconte-t-il. "Mais j'ai alors fait un autre pari, celui de dire à Yamaha : 'Si vous me donnez les Bridgestone à moi aussi, je vais l'avoir, même s'il est plus jeune'. Laguna Seca a été ma revanche face à Stoner, la course qui m'a fait gagner le championnat."

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GP de Catalogne 2009 (MotoGP)

Barcelone 2009 a été l'une des plus mémorables, là aussi signe d'une revanche sur des observateurs qui avaient enterré un peu vite le #46. Car après Casey Stoner, on annonçait Jorge Lorenzo comme son héritier, mais Valentino Rossi ne voyait pas ce remplacement annoncé d'un si bon œil. "Cela a été un autre règlement de comptes, une bagarre à couteaux tirés tout le week-end contre Lorenzo, avec un dépassement dans le dernier virage." Assurément un dépassement parmi les plus électrisants que le MotoGP nous ait offerts !

GP de Grande-Bretagne 2000 (500cc)

Après quatre saisons dans les catégories inférieures, avec à la clé deux titres, Rossi a atteint en 2000 l'élite, les 500cc qui le faisaient rêver depuis son plus jeune âge. "Les 500cc, c'étaient les motos des grands pilotes. Schwantz, Doohan, Spencer, Rainey étaient le top. Et ma première victoire, à Donington en 2000, je la mets en quatrième. Obtenue sur le mouillé, où je n'étais pas très fort", retient-il, vainqueur à l'époque d'une bagarre à trois contre Kenny Roberts Jr et Jeremy McWilliams.

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GP de République Tchèque 2001 (500cc)

On le sait, la carrière de Valentino Rossi a été émaillée de grands duels, qui ont souvent alimenté sa quête de performance. Et en écho au sentiment de revanche qui l'a animé face à Stoner ou Lorenzo, Rossi cite aussi celui qu'il a ressenti face à Max Biaggi, son premier "meilleur ennemi". "Un autre règlement de comptes", décrit-il. "Biaggi était vraiment sur sa lancée, il avait gagné au Sachsenring et Brno c'était son endroit. Mais j'ai réussi à le battre." En tête après avoir passé Roberts Jr, Biaggi semblait filer vers la victoire, lancé sur un rythme record… jusqu'au moment où il a cédé à la pression exercée par Rossi et a chuté.

GP des Pays-Bas 2013 (MotoGP)

Après le pari manqué chez Ducati, 2013 a été l'année des retrouvailles avec Yamaha. Un retour qui n'était pas acquis, et pourtant Rossi a réussi à convaincre Iwata de lui refaire confiance. Et c'est à Assen que le succès a été confirmé. "Ma victoire précédente remontait à Sepang 2010, là où Lorenzo avait remporté le titre. Deux ans et demi avaient passé", rappelle-t-il. Il allait s'agir de son unique victoire cette année-là, mais elle allait assurément ouvrir une nouvelle phase, qui le mènerait à se battre à nouveau pour le titre en 2015.

GP de République Tchèque 1997 (125cc)

Dans son top 10, il s'agit de la seule course qu'il n'a pas remportée, mais le succès n'en était pas moins marquant. Car avant de devenir l'homme aux neuf titres mondiaux, il y eut une première fois. C'est à 18 ans, alors qu'il disputait sa deuxième saison mondiale, que Rossi a coiffé sa première couronne, à Brno. Au guidon d'une Aprilia officielle, il dominait ce championnat 125cc au point qu'une simple troisième place, au terme d'une course difficile, allait suffire à lui valoir le titre en cette fin de mois d'août.

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GP de République Tchèque 1996 (125cc)

Précisément un an plus tôt, sur ce même Grand Prix, il avait pour la première fois trouvé le chemin de la victoire. Il lui avait alors fallu venir à bout d'un "ancien", Jorge Aspar Martínez, réputé comme le roi des freinages et battu sur son point fort par un adolescent décomplexé. "La première victoire, on ne l'oublie jamais", admet le pilote de Tavullia. "J'étais rapide, mais gagner c’est différent, c'est quelque chose qui te fait comprendre que tu peux y arriver."

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GP d'Australie 2001 (500cc)

Après la première victoire et le premier titre obtenus en Grand Prix, la première couronne en catégorie reine tient elle aussi une place à part dans le cœur du pilote italien. Fasciné depuis toujours par les 500cc, il en a remporté la dernière saison, devenant ainsi l'égal de Mike Hailwood et Phil Read en étant sacré dans trois catégories. Pour ne rien gâcher, cela s'est fait au terme d'une course particulièrement disputée, qu'il a remportée pour 0"013 devant Max Biaggi.

GP de Chine 2008 (MotoGP)

Dans la même veine que Laguna Seca 2008, l'épreuve de Shanghai avait donné le ton quelques semaines plus tôt en replaçant Rossi dans une spirale victorieuse. "J'y ai fait mon retour à la victoire après une longue absence, et cela a été la première pour moi avec Bridgestone. C'était d'autant plus beau que les trois ou quatre premières courses s'étaient mal passées", souligne Rossi, qui a pourtant prouvé en s'imposant en Chine que son choix de rouler en Bridgestone était payant. "À partir de là, c'est reparti."

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