Vettel n'a pas encore "trouvé la clé"

C'est une première depuis le Grand Prix de Russie 2017, il y a plus d'un an : Ferrari est en tête des deux séances d'essais libres du vendredi. Ce matin, Sebastian Vettel a donné le ton en 1'44"358, devançant Max Verstappen d'un dixième et demi et Lewis Hamilton de trois dixièmes, alors que cet après-midi, Kimi Räikkönen a confirmé les bonnes prédispositions de la SF71H avec un 1'43"355, 0"168 devant Hamilton, la première Red Bull se retrouvant reléguée bien loin.

"Aujourd'hui, ça s'est plutôt bien passé", commente Vettel. "La voiture n'est pas encore là où nous l'attendons, nous avons du travail. Kimi était relativement satisfait sur un tour. Nous avons encore du temps. Nous verrons."

Il est donc rare de voir les bolides rouges à pareille fête lors de la première journée du week-end, et lorsqu'il lui est demandé si c'est le signe d'une domination de Ferrari ce week-end, Vettel tempère : "Cela ne fonctionne pas toujours comme ça, ce serait bien ! Nous avons un peu de marge, la voiture a bien plus de potentiel. Je dois m'assurer de le libérer demain. C'est important d'être confiant pour avoir le bon timing, car il n'y a pas beaucoup de temps pour réfléchir entre les virages, les voitures vont très vite. Il faut trouver la clé, je ne l'ai pas trouvée ici sur un tour, mais dans l'ensemble, ça va dans le bon sens."

Avec l'introduction ce week-end par Mercedes et Ferrari d'unités de puissance évoluées – qui devraient être utilisées jusqu'à la fin de la saison, ou pendant une grande partie des neuf courses restantes –, tous les médias attendaient avec impatience un verdict de la part des pilotes dans ce domaine qui pourrait faire basculer la course au titre. Cependant, les principaux intéressés ne veulent pas tirer de conclusions hâtives.

"C'est assez difficile de savoir aujourd'hui, il faut attendre demain et aussi la semaine prochaine : Monza est presque un pur circuit de puissance", indique Vettel. "Pour l'instant, tout le monde a l'air très satisfait de l'unité de puissance, qui fait ce qu'elle est censée faire."

"Nous ne mettons jamais rien dans la voiture si nous ne pensons pas que ça va lui être bénéfique", renchérit Räikkönen avec son flegme habituel. Le vainqueur du Grand Prix de Belgique 2009 ajoute, au sujet de sa monoplace actuelle : "C'est sûr qu'elle est meilleure que la dernière fois que j'ai gagné ici, ce n'était pas une très bonne voiture !"