Quand un Zarco "timide" pilotait "presque sans salaire"

L'histoire de Johann Zarco avec KTM remonte à la Red Bull Rookies Cup et l'ascension du Français en 125cc et en Moto2 s'est également faite avec la confiance indéfectible du dirigeant d'équipe finlandais Aki Ajo.

Johann Zarco, Ajo Motorsport
Johann Zarco, Ajo Motorsport
Le vainqueur Johann Zarco, Ajo Motorsport, fête sa victoire sur le podium
Johann Zarco, Ajo Motorsport, Simone Corsi, Forward Racing et Xavier Siméon, Federal Oil Gresini Moto2
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Le deuxième, Johann Zarco, Ajo Motorsport, sur le podium
Le Champion du Monde Moto3 Danny Kent, Leopard Racing Honda, le Champion du Monde MotoGP Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing, et le Champion du Monde Moto2 Johann Zarco, Ajo Motorsport Kalex
Johann Zarco, Ajo Motorsport

Avec la confirmation du passage de Johann Zarco dans le giron KTM à compter de la saison 2019 se profile la remise en place d’un partenariat ayant déjà porté ses fruits par le passé, avant que le Français n’éclose dans la discipline reine auréolé de deux titres Moto2. Le premier intervint sur une machine Kalex du team Ajo Motorsport, tenu par Aki Ajo. Le Finlandais, qui a lui-même des liens étroits avec KTM et Red Bull pour être associé au duo avec son équipe Moto3, se remémore la détermination d’un Zarco en pleine ascension.

"Je ne suis pas totalement sûr de quand je l’ai rencontré la première fois – peut-être quand il était en Rookies  mais j’ai commencé à le connaître en 2009, qui était sa première année en Championnat du monde," décrit-il pour le site officiel de KTM. "En 2010, nous avons eu un peu plus de conversations et il a rejoint notre équipe en 2011 : ce fut sa meilleure saison jusque-là. Je pense que Johann a beaucoup changé depuis cette époque. Il était jeune, timide… un jeune garçon qui ne connaissait pas ses capacités et ce qu’il pouvait réellement faire."

Le même entourage proche en séries junior

Son ami et conseiller Laurent Fellon disposait alors de la même influence cruciale dans les choix sportifs et humains faits pour diriger la carrière de Zarco vers le sommet.

"Laurent était son coach mais aussi comme un membre de la famille", fait remarquer Ajo. "Il était très important pour lui au début de sa carrière et très strict, solide et organisé… mais je pense que c’était bien pour Johann. 2011 a eu ses hauts et ses bas mais toujours de bonnes performances, et ça n'a pas toujours été une année facile. Nous avons commencé à nous respecter mutuellement et aussi bien lui que Laurent ont fait des commentaires comme : 'Nous reviendrons avec vous bientôt'."

Lorsque l’opportunité se présenta, Aki Ajo lança ses opérations en Moto2. Ajo Motorsport est un nom bien connu dans les séries de promotion : le Finlandais Mika Kallio, aujourd’hui testeur et réserviste de KTM, fut en 2001 le premier pilote choisi par la structure en 125cc (qui s’appelait alors Team Red Devils Honda). Baptisée Ajo Motorsport en 2003, elle fut associée à de nombreux constructeurs jusqu’en 2012, où un nouveau pas fut franchi en créant un autre team Moto3… avec Red Bull et KTM. Pendant l’ère 125cc, plusieurs Français passèrent à son bord : Alexis Masbou (2005-2006), Mike di Meglio (2007) et donc un certain Johann Zarco, qui acheva le championnat 2011 en seconde position avec le team. Après trois saisons en Moto3, Ajo décida de franchir un nouveau palier et de structurer une nouvelle équipe en Moto2.

Il pilotait presque sans salaire mais il voulait vraiment gagner

Aki Ajo, sur Zarco en Moto2

"Ma décision d’aller en Moto2 a été prise très rapidement. Je l’ai fait dans l’instant, avant le Grand Prix de Silverstone en 2014. J’ai demandé à l’IRTA et à la Dorna si une place était disponible, puis mon appel suivant fut à Johann et j’ai à moitié plaisanté en disant qu’il serait notre premier pilote Moto2 l’année suivante. Mais Laurent et lui étaient immédiatement prêts et juste après Silverstone – donc seulement quelques jours après , nous nous étions déjà serré la main. Je dois leur en être reconnaissant et les respecter, car ils étaient flexibles et ont tenu compte de la situation qui était que je mettais en place une équipe en vitesse avec des éléments minimes. Ils étaient totalement derrière [nous] et ont essayé de trouver des soutiens et de l’argent pour l’équipe. Il pilotait presque sans salaire mais il voulait vraiment gagner."

Il ne faudra attendre que la seconde course de la saison, en Amérique, pour voir Zarco monter sur le podium avec Ajo Motorsport, avant de signer la victoire sur la manche suivante, en Argentine. Sept victoires supplémentaires plus tard, Zarco remportait le titre au terme d’une saison comptant 12 podiums.

"2015 et 2016 furent des années excellentes et je ne les oublierai jamais", sourit Ajo, qui vit cependant son champion partir vers une autre équipe fin 2015. "Johann n’avait pas de contrat KTM à l’époque mais il était déjà avec la famille KTM car on avait eu l’équipe Red Bull KTM en Moto3 et le Moto2 était soutenu par KTM. M. Pierer et Pit Beirer m’ont dit : ‘Aki, tu es un peu fou de faire ça si vite, mais nous aimerions te soutenir’, et je pense qu’ils ont eu confiance dans le fait que le Moto2 pourrait être quelque chose de bon. 2019 ne sera clairement pas la première fois que Johann se trouve en coopération avec KTM."

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