L'année 2019 est une année mouvementée pour Renault, dans tous les sens du terme. Si nous vous ferons grâce des multiples rebondissements liés aux affaires de leur ancien patron, en matière de produits, Renault s'est octroyé de belles premières pages cette année. En effet, après la cinquième génération de Clio et la seconde de la Zoé, voici qu'arrive le nouveau Renault Captur, six ans après l'arrivée de la première génération et 1,5 millions d'unités écoulées dans le monde. En France, le Captur est la deuxième meilleure vente de la marque sur l'année 2019 avec 51'414 exemplaires vendus à l'heure où nous écrivons ces lignes, juste derrière la Clio de quatrième génération (73'753 ventes), remplacée cette l'année par la cinquième et déjà vendue à 24'046 unités. Le Captur sera disponible dès la fin de l'année et devrait prendre rapidement le relai sur la première génération dès 2020. Avec le même succès ? Probablement. Sûrement même puisqu'il fait globalement mieux que son prédécesseur dans quasiment tous les domaines.

Essai Renault Captur (2019)

Montée en gamme indéniable

Esthétiquement, du côté de chez Renault, on est fier de nous présenter les nouvelles lignes de ce nouveau SUV. Les ingénieurs en charge de la voiture sont très fiers de cette partie, c'est d'ailleurs pour certains leur plus belle réalisation. Effectivement, si on pouvait reprocher à la nouvelle Clio d'être trop proche de l'ancienne, c'est un peu moins le cas pour le Captur avec sa devancière. Les codes esthétiques restent en revanche très proches de ceux de la Clio, seule la partie arrière se différencie avec un dessin d'optique vraiment très bien travaillé. Comme la Clio, l'intérieur du Captur fait un joli bon en avant, du moins pour nos versions d'essai, bardés de toutes les options possibles comme vous devez vous en douter. L'ensemble est plutôt bien réalisé avec des matériaux visibles de qualité et une belle ergonomie. Les matériaux un peu moins visibles sont en revanche assez quelconques, voire même parfois médiocres, en témoigne le conduit de climatisation côté conducteur au niveau des pieds qui s'est malencontreusement décroché pendant que nous conduisions. Une petite vis d'oubliée ? 

Nous ne sommes pas forcément fan de l'écran centrale en position verticale, mais ce dernier s'est montré assez clair et lisible, même si nous avons noté encore quelques lenteurs lorsque nous naviguions dans les menus. D'une manière générale, c'est tout de même bien mieux que la première génération. Le Captur se permet même d'aller titiller des SUV du segment supérieur, comme l'Audi Q2 par exemple, bien plus cher et pas forcément plus qualitatif à certains endroits à l'intérieur. En termes d'habitabilité, le Captur revendique 422 litres banquette arrière reculée et 536 litres banquette avancée. Une donnée similaire à celle de la nouvelle Peugeot 2008 (434 litres), à ceci près que le Captur mesure environ sept centimètres de moins avec ses 4,23 mètres. Le Captur peut accueillir deux grosses valises sans problème, dommage que le seuil de chargement soit aussi haut en revanche.

Essai Renault Captur (2019)
Essai Renault Captur (2019)

Plus dynamique mais moins confortable ?

Concernant les motorisations, vous aurez le choix entre cinq versions : deux diesel de 95 et 115 chevaux et trois essence de 100, 130 et 155 chevaux. Pour notre essai, nous avons sélectionné le moteur qui devrait le plus se vendre aux particuliers en France, c'est-à-dire le quatre cylindres 1,3 litre TCe de 130 chevaux et 240 Nm de couple, indexé à une boîte de vitesses manuelle à six rapports. Ce dernier est aussi disponible en boîte EDC à double embrayage à sept rapports. Dès les premiers tours de roue, nous avons apprécié l'effort réalisé au niveau de l'insonorisation avec une sonorité moteur très peu présente et surtout des bruits aérodynamiques quasiment imperceptibles, même à haute vitesse. Sur les petites routes sinueuses près d'Athènes, nous avons noté le travail des ingénieurs concernant le dynamisme. Pour rappel, le nouveau Captur repose sur la même plateforme que la Clio, c'est-à-dire la CMF-B, mais avec quelques réglages spécifiques. Globalement, le Captur est mieux suspendu que l'ancien avec une caisse mieux maintenue, notamment en virage, où la prise de roulis est présente mais minime par rapport à l'ancienne génération. Évidemment, le revers de la médaille c'est le durcissement de la suspension, justement pour mieux contenir les mouvements de caisse. De ce fait, la voiture est un peu plus sèche en compression et l'assise un peu trop dure n'arrange rien. Malgré tout, le confort reste tout à fait correct, même s'il s'est légèrement détérioré par rapport à sa devancière. La direction est aussi plus précise mais vraiment pas naturelle au niveau du ressenti. Certains aimeront, d'autres moins, mais c'est là aussi mieux que l'ancienne. Globalement, le nouveau Captur est plus agile et surtout plus agréable à conduire.

Des aides à la conduite au meilleur niveau

Concernant le moteur, s'il nous avait plu au sein de la Clio, il ne nous déçoit pas au sein du Captur, notamment avec la boîte de vitesses mécanique, bien étagée et surtout bien guidée. Le quatre cylindres fait preuve d'une belle souplesse et d'un bon agrément, tout l'inverse d'un trois cylindres, très vif à bas régime mais qui s'essouffle un peu trop vite du fait de sa plage d'utilisation moins étendue. Concernant les consommations, nous avons relevé sur un parcours mixte environ 6,5 l/100 kilomètres, sans avoir particulièrement été vigilants en matière d'éco-conduite. Sur autoroute, le Captur descend aisément sous la barre des 6 l/100 kilomètres. L'autoroute qui peut désormais devenir son territoire de prédilection, du moment où vous cochez les bonnes options. Le processus est plutôt simple, vous enclenchez le régulateur de vitesse adaptatif, l'aide au maintien dans la voie et surtout le maintien au centre de la voie, et le résultat est plus que satisfaisant. Dommage que l'aide au maintien dans la voie et le maintien au centre de la voie ne soient pas jumelés directement.

Essai Renault Captur (2019)
Essai Renault Captur (2019)

La version hybride prévue pour 2020

Vous vous demandez aussi peut-être pourquoi ce Captur est équipé de freins arrière à tambour alors que la Clio est équipée de frein à disques ? Tout simplement parce que Renault ne "maîtrisait" pas la technologie du frein de parking automatique avec les freins à tambour au moment où la Clio fut développée. À quelques mois près du Captur donc. La Clio est donc équipée de freins à disques à l'arrière pour pouvoir être équipée du frein de parking automatique. Le Captur tombe donc au bon moment pour le retour des tambours qui permettent d'économiser, selon les ingénieurs, 1,2 kilo par frein sans aucune perte de performance par rapport aux freins à disques. Autre chose étrange à noter, l'absence au catalogue de version électrique quand son meilleur ennemi, le Peugeot 2008, sera proposé en version électrique. Du côté de chez Renault, on préfère l'hybride mais pas avant l'année prochaine. Pour le moment, nous n'avons que très peu d'informations à son sujet, nous savons simplement qu'il sera équipé d'un moteur essence 1,6 litre atmosphérique, d'un moteur électrique et d'une batterie de 9,8 kWh. Le Captur hybride sera capable d'évoluer en tout électrique sur 45 kilomètres et jusqu'à 135 km/h en usage mixte, et 65 kilomètres en milieu urbain. Reste à savoir à quel prix ce dernier sera proposé pour venir faire potentiellement de l'ombre à la Peugeot e-2008.

Plus cher mais mieux équipé

Justement, en termes de prix, le Renault Captur n'a pas encore dévoilé sa gamme tarifaire complète à l'heure où nous écrivons ces lignes. Nous savons simplement qu'il débute à partir de 18'600 euros en version essence et 23'200 euros en diesel, soit respectivement 600 et 1000 euros de plus que l'ancienne génération. Une augmentation qui s'explique du fait que le niveau d'entrée de gamme embarque quelques équipements de série supplémentaires comme le freinage d’urgence automatique, l’aide au maintien dans la voie ou encore les feux à LED. Nous ne savons pas encore si le nouveau Captur est pourvu d'un malus puisque les rejets en CO2 sur chaque version n'ont pas encore été communiqués. Quoi qu'il en soit, le leader du marché européen des SUV urbains devrait, sauf surprise, conserver son statut encore quelques temps, malgré l'arrivée massive de concurrents depuis sa sortie en 2013. Aujourd'hui, nous en comptons une petite vingtaine, avec encore de nouveaux venus en 2019 comme le Ford Puma, le DS 3 Crossback ou le nouveau Nissan Juke. La concurrence s'annonce donc rude mais le Captur est bien armé. Beaucoup mieux qu'avant, même pour faire face à une concurrence plus axée sur le premium. Le contrat est rempli.

 
Points positifs Points négatifs
Comportement dynamique en progrès Confort légèrement en retrait
Habitacle accueillant  Système d'info-divertissement encore un peu lent
Moteur essence de 130 chevaux convaincant Ouverture de la boîte à gants

Galerie: Essai Renault Captur (2019)

Renault Captur

Motorisation Essence TCe, quatre cylindres en ligne, 1333 cm³, turbo
Puissance 130 chevaux (à 5000 tr/min)
Couple maximum 240 Nm (à 1600 tr/min)
Transmission Boîte manuelle à six rapports
Type de transmission Traction
0-100 km/h 10,6 secondes
Vitesse maximum 195 km/h
Longueur 4,23 mètres
Largeur 1,80 mètre
Hauteur 1,58 mètre
Poids 1234 kg (à vide)
Volume de coffre 422 à 1275 litres
Places 5
Economie de carburant Mixte : 6,5 l/100 km
En vente 2019

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