24H du Mans Moto - La Suzuki officielle fait plier la concurrence

#30 Suzuki: Vincent Philippe, Anthony Delhalle, Etienne Masson

Photo de: Marc Fleury

#11 Kawasaki : Matthieu Lagrive
#94 Yamaha: David Checa, Kenny Foray, Mathieu Gines
#11 Kawasaki : Fabien Foret
#33 Kawasaki: Julien Pilot, Emeric Jonchiere, Morgan Berchet

J.M. Le Roy, Le Mans - Depuis des lustres maintenant, les 24 Heures du Mans sont la chasse-gardée des motos japonaises. On pensait que l'arrivée de BMW dans le concert de l'endurance allait mettre un peu la pagaille dans le bel ordonnancement des victoires du Soleil Levant. Samedi et dimanche, sur le circuit Bugatti au Mans, il n'en a rien été et si la course fut des plus animées, ce ne fut pas grâce aux performances des BMW officielles qui jamais ne furent en mesure d'aller contester la suprématie des Suzuki, Kawasaki, Yamaha ou Honda.

Les essais chronos avaient délivré une hiérarchie qui ne tarda pas à être confirmée dès les premiers tours de courses puisque, après une trentaine de tours, quatre motos étaient au bord à bord. Les quatre machines officielles, Kawasaki, Susuki, Honda et Yamaha prirent les rênes de la course et les autres étaient déjà condamnés à suivre le rythme de ce quatuor. Seule absente de ce concert, la Yamaha du GMT 94 qui avait raté son départ et qui était contrainte à dépasser tout le paquet. Cela augurait mal d'une course qui allait voir la machine chère à Christophe Guyot contrainte à l'abandon au petit matin. Week-end manceau à oublier pour la championne du monde 2014.

Chutes et petits miracles

Devant, ça s'expliquait ferme et le Sarthois Anthony Dehalle y allait de sa petite erreur. Miraculeusement, il put garder un minimum le contrôle et sa chute fut sans conséquence si ce n'est une perte de trente secondes. Il ne repassa même pas par ses stands pour une opération de vérification... C'est sans doute à ce moment que la course se choisit son patron mais personne ne le savait encore. Surtout pas les pilotes de la Kawaski officielle qui imposaient leur rythme à la meute. Un poil trop vite sans doute pour Fabien Foret, l'ancien champion du monde de super sport qui confondit vitesse et précipitation au début de son premier relais. Une cabriole impressionnante mais miraculeusement plus de peur que de mal même si la Kawa dut être sérieusement reconfigurée. Fort heureusement pas de gros pépins mécaniques, les verts ne perdirent "qu'une" petite quinzaine de minutes dans l'histoire. Pas grand-chose au regard de la cabriole. Mais les espoirs s'amenuisaient.

Décision au petit matin

Restaient donc la Yamaha autrichienne du YART, la Honda officielle et la Suzuki du SERT qui s'était bien remis de sa petite glissade. Toute la nuit on batailla et peu à peu la victoire choisit son camp. La Honda, consommait moins mais son embrayage qui la condamna définitivement en fin de matinée Pour la Yam autrichienne, ce fut le moteur qui explosa, ouvrant le chemin de la victoire pour le ''chef'' Dominique Méliand encore roi dans son jardin manceau.

Vincent Philippe et Etienne Masson voyaient en effet la voir royale s'ouvrir. Il leur restait à conclure à deux puisque Anthony Dehalle, malade n'était plus en état d'apprécier le fabuleux instant qui se préparait.

Carton plein pour Suzuki puisque la moto drivée de main de maître par Damien Saulnier et les élèves du Lycée Le Mans Sud l'emportait en stock sport après avoir même frôlé la troisième marche du podium.

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